Du souffle, matière de la parole
Posté par traverse le 19 juillet 2006
Dans la parole, un souffle initial, un « épos » a été livé au monde et nous nous en emparons.
Souffle de la mère livré à la pulsion amniotique, souffle du poète livré à la tribu, souffle du conteur offert au temps et à l’espace pour les récréer, souffle divin pour d’autres, livrés aux hommes à bout de souffle, souffle de la loi portés sur le corps des égarés ; toujours le souffle émonde le chemin.
C’est de ce souffle qu’il est bon de se souvenir quand le narrateur parle. Il évoque cette histoire qui n’a pas eu lieu exactement comme il la raconte, mais qu’il a vécue, il en est sûr et qu’il doit faire entendre pour en confirmer l’écho.
Une céphéide : comme une ombre sur la rétine du sang, le souffle conduit jusqu’à nous le temps de l’antérieur.
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