Vous vous arquez contre le flux
Posté par traverse le 1 mai 2007
Vous vous arquez contre le flux qui s’apprête à vous renverser, vous faites barrage au courant qui veut vous dissoudre, vous appelez à l’aide, votre force se rassemble, elle endigue et répare, cingle la voilure et vous lancez votre masse dans le vide, les jambes suivent et consacrent à nouveau votre présence au milieu des vivants, debout, tout étonné de cette verticalité où vous vivrez encore quelque temps et que vous habitez dans le souvenir de la mort qui s’est fait connaître à votre insu chaque jour et que votre fatigue s’emploie à apprivoiser. C’est une lame dans le muscle, une écharde ou un pal, une vrille ou un glissement, elle sépare le souffle de la respiration, elle consent aux sursauts et aux courses, elle inaugure une fin dans la répétition, elle se restaure au centre du banquet des efforts et des encouragements.
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