Posté par traverse le 17 août 2007

Une création dans le cadre du Festival Village Nomade, Création le 24 août à 18h, Parc royal, sous la tente berbère. Organisation : Les Nouveaux Disparusr www.theatresnomades.be
Réservations : 02.219.11.98.
La Vita
De Annick Narahuvye et Daniel Simon
Jeu : Annick Narahuvye
Dramaturgie et Mise en scène : Daniel Simon
Production et promotion : Traverse asbl et Centre culturel de Schaerbeek
Vidéaste: Jacques Deglas
Coproduction : Commune de Saint-Josse (projet FSE Equal-Vitar 2).
Une création dans le cadre
de Village nomade !
Une jeune femme burundaise quitte l’université de Bujumbura où elle était assistante et reçoit une Bourse de son pays pour poursuivre sa formation en Belgique ! Elle prend l’avion et vogue vers
la Belgique. Dans l’avion, elle pense, elle revoit ce qu’elle quitte et entrevoit ce qu’elle va rencontrer. Tout se joue en fait dans les avions pour les gens qui partent, avions dans toutes les directions, avions de départ et de retour, avions réels ou tellement désirés,…
Elle se demande ce qu’elle va faire chez nous sans sa famille… La faire venir ici, l’installer pour un temps, inscrire les enfants à l’école et puis, une fois les études terminées, que faire ? Comment abandonner à nouveau ses nouvelles racines alors que le pays attend avec impatience le retour de celles et ceux qui sont partis se qualifier à l’étranger…
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Posté par traverse le 11 août 2007

Un bout de chemin ensemble et le tour est joué, la marche fait mine de nous mettre au pas et la terre tourne comme notre tête sans que nous n’y trouvions rien de remarquable quand un jour un vent contraire ou un amour qui meurt nous jettent dans le temps qui affleure sur chaque chose avant de se dissoudre en nous, et nous allons alors plus fluides dans le vent et les amours à naître.
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Posté par traverse le 9 août 2007

C’est un enfant qui demande à manger dans la rue et je tourne le dos en maugréant jusqu’à ce que du pain me pousse dans les mains et roule dans ses bras, pas un sourire et le voilà boulanger alors qu’il rêve d’être banquier ou garagiste ou pompier mais certainement pas d’aller les bras chargés de ce que je lui glissé en cherchant dans son visage les signes d’un éventuel mensonge qui m’auraient accompagnés dans de sombres colères. Mais non, le pain était bien tombé et l’enfant s’en est allé dans la pluie fine d’été entre les arbres de l’avenue.
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Posté par traverse le 6 août 2007

Sur la terrasse du café de fin de dimanche des hommes, des femmes, des couples trop maigres pour résister aux chagrins de l’alcool, un chien circule d’une main à l’autre en accélérant le rythme qu’ils doivent prendre pour de l’amour et l’homme regarde sa plante bien emballée et posée sur le sol à côté de sa solitude qu’il lisse feuille par feuille pendant que sa femme vacille dans les bras d’un autre.
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Posté par traverse le 4 août 2007
Rien de ce qui a été joué ne peut être défait par un sursaut, il suffit d’un temps qui trouve sa place en-dehors des affaires du monde et des enfers, un temps à construire au cœur même de la désolation et de la solitude, un temps qui se hisse d’un marais où nous laissons traîner nos amertumes anciennes et nos crimes récents, un temps où soudain tout s’agrandit dans le sillage de notre disparition.
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