Conte des nuits blanches et bleues
Posté par traverse le 7 septembre 2007
Conte des nuits blanches et bleues
de Anna Stelkowicz
La pièce « Conte des nuits blanches et bleues » de Anna Stelkowicz est une pièce rare, elle touche autant à la parole épique, qu’à la parole prophétique et au dialogue philosophique. Elle puise sa substance dans une nouvelle réflexion sur la question juive Cette écriture entrecroise trois fils forts que sont le regard rétrospectif sur
la Naissance d’une Nation et le prix de cette naissance, les paradoxes et les mystères que les hommes de la Cité doivent traverser quand ils construisent la cité de leurs rêves et… le rêve de l’avenir qui s’exprime aussi sous la forme du conte.
Cette pièce est aussi une rencontre entre deux personnages assis sur un banc, évoquant la douleur et la joie d’être en route vers le meilleur de l’homme, sa capacité à régler le fait de vivre ensemble en paix même si la paix est l’aube la plus difficile à contempler…
Et l’image vidéo est là, en permanence révélant cette fine frontière du visible et de l’invisible, marquant le pas sur l’intériorité des mots, elle projette des visions, de littérales visions que les hommes portent en eux.
C’est de cet entrecroisement que la lecture doit être faite, comme le ferait un chœur confronté au protagoniste. L’histoire racontée est simple et inextricable. L’histoire à raconter doit être faite avec simplicité et avec le souci de renvoyer chacun su sentiment de l’inextricable. Qu’est-ce qui rompt l’inextricable ? L’évidence que le temps transforme en loi, la nécessité que le temps transforme en système…
Cette pièce est un conte… C’est-à-dire qu’elle raconte quelque chose qui n’a pas eu lieu et qui pourrait avoir lieu si toutes les conditions du conte étaient rassemblées. Cette pièce est un conte… Comment raconter l’inextricable si le conteur ne démêle pas certains fils. Comment raconter si le narrateur n’a pas une certaine idée de la fable, comment raconter, enfin, si le narrateur n’est pas traversé d’une expérience intime de ce qu’il met en jeu ? Cette pièce est un conte… Et comme dans tous les contes, des pièges, des embûches, des enjeux, des défis… Cette pièce est un conte… Et il s’agit dès lors de faire l’économie de ce que nous appellerons la psychologie pour ne retenir des personnages que les axes moteurs des figures de tout conte. Cette pièce est un conte… Et nous pourrions donc en faire une version rêvée de ce qui a eu lieu… Coordination et mise en espace : Daniel Simon
Comédiens-lecteurs : Morgane Moriau, Laurence Bruley, Marie-Laure Vrancken, Alain Mlynck, Danierl Simon, …
Images : Jacques Deglas Scénographie : Daniel Simon
Secrétariat de production : Traverse asbl
Cette pièce est parue 2007 aux éditions Traverse (« Les feuillets de corde »)
Prix public : 12,50 euros (à virer au compte 068-2144376-24 de Traverse asbl.).
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