Sésame va ouvrir à Schaerbeek/Je vous écoute

Posté par traverse le 23 avril 2009

Dans le cadre de l’ouverture de la bibliothèque Sésame nous proposons les 2 et 6 juin (18h) une performance « Je vous écoute »…Nous ferons entendre la voix des lectrices et lecteurs des bibliothèques dans un Choeur parlé-chanté; un livre et une video créés spécialement pour l’occasion.

Avec l’aide de la CFWB. Concept et cration Daniel Simon

 Si vous voulez participer, contactez-nous…

nov_2008-13[1].jpgMadame, Monsieur,

Présentée à la presse tout récemment, la future bibliothèque de Schaerbeek est encore un chantier mais prend petit à petit ses quartiers sur le site de Kinétix, au boulevard Lambermont.

” SESAME, bibliothèque interactive” sera inaugurée officiellement le 2 juin à 18h00.

Un week-end de fête et d’animations est prévu les 6 et 7 juin.

Nous serions très heureux de partager avec vous ces moments forts et c’est pourquoi nous nous permettons déjà de vous suggérer d’inscrire ces dates dans votre agenda.

Georges Verzin,
Echevin de l’Instruction publique, de la Culture et des Bibliothèques

Stéphane Dessicy, Directeur

& L’équipe des bibliothécaires

Futur centre névralgique du réseau des bibliothèques de Schaerbeek, la bibliothèque Sésame remplacera la bibliothèque de la chaussée de Helmet. Riche de ses 1200 mètres carrés, elle offrira bien plus que des livres. Au niveau des services : il y aura des espaces d’animation, un petit amphithéâtre, des ateliers, des espaces publics numériques et de formation. A cela s’ajoutent les services de l’asbl Ludocontact qui y installera sa Ludothèque et de l’asbl Bibla ” lire en classe ” : 15 000 livres disponibles en trente exemplaires pour les élèves des écoles. La commune espère encore conclure un accord avec la médiathèque pour récupérer les collections d’autres centres aujourd’hui menacés. Lire également l’article de la Libre Belgique http://www.lalibre.be/actu/bruxelles/article/483971/  – Visitez www.mabiblio.be SESAME, Bibliothèque interactive  Boulevard Lambermont 200 1030 SCHAERBEEK 

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Hunza/Legros

Posté par traverse le 20 avril 2009

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(l’auteur en cascade de glace récemment) 

Après Shimshal, déjà paru chez Glénat ,www.glenatlivres.com,  qui se passait dans les contreforts de l’Himalaya, voici Hunza, un thriller méditatif, une remontée dans l’âme de celles et ceux qui se savent perdus dans les vallées…

Il y a près de deux ans, Jean-Claude Legros publiat La dernière fois qui avait fait alors sensation (collection Je, www.couleurlivres.be ), …il persiste et signe ce très beau livre que je vous invite à découvrir…

  Les présentations des éditeurs : 07/03/2009 

Quinze ans après la disparition d’un couple de jeunes Belges, une voyante ressent leur présence au fond de la vallée interdite de Misgar, dans le pays Hunza, au nord du Pakistan. Azrar, militaire pakistanais, est chargé de surveiller les allées et venues dans cette région proche du Wakhan Corridor afghan, théâtre de nombreux trafics. Alpinistes familiers de ces contrées, Jeanne et Paul sont frappés par les visions de la médium. Dans sa description minutieuse des paysages et des modes de vie, ils retrouvent ce qu’ils ont connu lors de leurs séjours dans cette vallée. Ils décident de partir pour Misgar, où Azrar tue son ennui en noircissant les pages d’un cahier d’écolier. Une impossible quête  commence pour Jeanne et Paul, à la fois persuadés qu’ils retrouveront les deux disparus, et effrayés d’y parvenir. 

Jean-Claude Legros transforme une aventure personnelle en un roman où deux voix se répondent : celle d’Azrar, exilé volontaire dans son désert des Tartares, et celle de Paul,  traversé de doutes et de certitudes, qui raconte son parcours d’homme et de grimpeur, et son amour d’un pays où la montagne règne. Jean-Claude Legros est né en Belgique en 1950. Passionné de montagne et d’alpinisme, il participe à plusieurs expéditions nationales, notamment en Patagonie et au Pakistan. Dans ce pays, il tombe sous le charme de la vallée de la Hunza. Il n’aura de cesse d’y retourner, quinze années durant. Jardinier indépendant de profession, il aime aussi tondre les mots, jouer du sécateur dans les phrases, tronçonner des chapitres. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Shimshal par-delà les montagnes, aux éditions Glénat. Il collabore régulièrement à des revues spécialisées :  Altitude, Vertical, Alpinisme et Randonnée, Cimes… 

Extrait

[Azrar] Les nuages s’enfonçaient dans le sol quand je suis né. Le brouillard était si dense que  personne n’y voyait rien. Quand Mère ressentit la douleur des premières contractions, Père sortit de notre cabane. «Je vais chercher la sorcière. Faites bouillir de l’eau.» J’étais le neuvième bébé nourri dans le ventre de Mère. Deux de mes aînés avaient disparu, emportés par la maladie des pauvres gens. Père se mit une bâche de plastique sur la tête, puis il partit. Nous ne l’avons jamais revu. Il prit avec lui la petite boîte à trésors et les quelques roupies qu’il possédait avec Mère. La sorcière ne vint pas et l’eau refroidit. Mes frères, et surtout mes soeurs, aidèrent maman. Elles ne savaient quels gestes faire. Je suis né dans l’affolement des unes et la lourde inquiétude des uns. Plus tard, quand je fus en âge d’entendre et de comprendre les mots, mes soeurs me racontèrent la pluie qui vida les nuages ce soir-là, et la peau de tambour que devint le toit de la cabane. De grosses gouttes martelaient la tôle. Le chameau du voisin poussait des cris de panse vide. Des chiens aboyaient. Je vagissais et pleurais comme un crocodile. L’orchestre de la vie jouait confusément des airs de cacophonie. Mère saigna beaucoup. Mes soeurs épongèrent. L’une s’occupa de moi, essayant de calmer mes hurlements de nouveau-né. Les autres se soucièrent de maman. Deux de mes frères partirent chercher de l’aide. Ils coururent longtemps : nos oncles et nos tantes vivaient à Pir Wadaï, le quartier des marchés et des autobus. Pendant quatre kilomètres, ils se faufilèrent entre les marchands de bambous, les camionnettes, les motos et les charrettes tirées par des hommes ou des chevaux. Abid, qui avait dix ans, et Ashrar, peut-être sept, s’égarèrent dans cet enchevêtrement de ruelles encombrées d’étals de légumes et de viandes. Nul ne les renseigna : à Pir Wadaï, chacun survit comme il le peut. L’autre est un rival. Quand ils rentrèrent chez nous, maman était morte, exsangue. Je vivais depuis trois heures.

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Le commentaire/le texte/les commentaires

Posté par traverse le 18 avril 2009

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Dans l’Atelier, chaque auteur lit ou fait lire son texte par un des auteurs-lecteurs du groupe.
Chaque séance procède de cette façon.
Les auteurs savent, je les préviens, qu’il ne s’agit pas de faire un commentaire à propos de son texte avant lecture.

Pourquoi brouiller l’écoute, pourquoi alourdir le sens, pourquoi nous boucher l’oreille de lamentos un peu dérisoires ? 

Par peur de livrer le texte nu ? Probablement.Par pudeur, pour ne pas livrer l’objet sans protection ? Certainement. 

Par souci de se faire répondre non et de devoir alors laisser les choses aller comme elles iront, dans le fil du texte et l’écoute collective ? Probablement aussi.

Mais surtout, il me semble que ce commentaire est plus insidieux que cela… 

Dans l’Atelier, les auteurs apprennent, se confrontent à des difficultés sans nom, à des défis apparemment anodins mais qui relèvent souvent de renvois à soi, à ses capacités ou incapacités à écouter ce qui flotte vraiment en soi, dans le bruissement des lieux communs…

Dans ce moment, chacun resserre ses filets autour de la bête palpitante, autour du texte tout dedans ou tout dehors de ce que l’on voulait faire entendre ou lire. Des mots, des sons, des phrases, des protections sont alors appelées à la rescousse… 

C’est le commentaire qui inaugure la lecture. J’essaye le plus souvent, avec douceur, humour, que sais-je, d’interrompre ce mouvement et de renvoyer l’auteur au risque brut de la lecture…  Le texte est donné à lire. Immobilité dans l’Atelier. Certains ferment les yeux, d’autres chipotent, trahissent une déconcentration, une vague lassitude parfois quand il se fait tard. Mais très vite tout se redresse, les têtes se baissent pour mieux se livrer au texte qui monte dans la salle et nous fait nous tenir droits. 

La lecture est terminée. Silence.

C’est l’animateur qui prend alors la parole, il rassérène, il encourage, il gratifie. Silence. Il commence à ouvrir maintenant ce qui tient moins, ce qui flotte ce qui dessert le propos ou le mouvement du texte, il argumente. Les autres écoutent. Certains vont réagir ou lancer de nouvelles pistes. Un court dialogue, des sourires, des encouragements, des bonheurs soudains, des rires, des pleurs parfois (« Ne vous inquiétez pas, ça lave par-terre… »…)mais toujours clôturés de sourires…  Et le suivant se prépare… 

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Les sons de l’image, les chuchotis de la mémoire

Posté par traverse le 18 avril 2009

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La semaine du Récit de vie à la Maison du Livre vient de se clôturer par les Confidences des auteurs…

La photographie et le Récit photographique…voilà la matière traitée…

Un glacis, une surface sensible, une image fantomatique, une icône apparemment inerte…

Comme si le cadrage excluait le son qui déborde, qui emmène hors du cadre, qui décentre le regard dans l’écoute…

Les sons de la photographie, des bruissements, des chuchotis et des clameurs rentrées dans les obscurcissements de la mémoire, des traînées sonores qui passent à travers l’image, des tressements, des tuilages, des enchevêtrements longtemps inouïs et qui surgissent par à-coups de la photo pourvu qu’on lui tende l’oreille.

Ces exercices d’écoute de la photographie font partie des approches systémiques du matériau photographique.

Il s’agit de préciser que la photo, l’image dont nous parlons, est posée devant soi, imprimée, arrachée à l’appareillage technologique qui produit ses propres bruits, qui détourne en permanence l’attention à la matière et renvoie aux flux de pixels instables, invalides en matière de concentration mentale.

Dans l’atelier d’écriture, c’est le moment où surgisenet les fantômes sonores de la matière photographique…

Ecrits biographiques et la photographie 

Rappel de quelques réflexions et consignes émergées lors de nos trois rendez-vous d’ateliers…   

1.   Ecrivez ce qui est dans le cadre du point de vue factuel. Pas encore d’interprétation. 

2.   Idem hors du cadre. (ce que vous voyez les yeux fermés) 

3.   Faites le récit fictionnel qui lie les deux corpus. 

4.   Pointer des moments et faites des « agrandissements »… 

5.   Quel est le bruit dans la photo (paroles, souvenirs subliminaux,…) 

6.   Quelle est la place du narrateur dans le récit ? 

7.   Comment va-t-il faire intrusion dans le récit ?  8.   Quelle est la circulation du récit dans la photographie ? 

9.   A quels moments reviennent dans notre vie les photos de notre vie ?  Ecrire est d’abord un exercice d’admiration, d’imitation, de perversion et enfin d’invention… 

Les bains de révélation des photos de noirs ne sont identiques à celui des photos de blancs…  Nous sommes vus comme les mêmes par les autres (ethnies, peuples, couleurs, générations, …). La photo semble faire la différence… 

Le souvenir est fractal : il prend dans le détail la forme de l’ensemble…  A quoi sert le récit ? Entre autres, à donner du mouvement à ce qui semble immobile dans la photo… 

Une photo est toujours, mentalement et subliminalement, précédée et suivie d’autres…Invisibles mais que le regardeur voit. (L’enchaînement des séquences que la photo raccourcit et qu’il concentre dans l’ellipse photographique)  Le « fantôme » (le membre –fantôme est aussi présent mentalement que le membre réel).   Qu’en est-il de la photo-prothèse ?  De quels lapsus la photo s’alourdit-elle ?  La photo ne vieillit pas, c’est nous qui la vieillissons pour être en accord de temps ?  La photo d’identité est la plus petite…  La première photo serait le suaire du Christ ? On sait que c’est une fiction mais l’image tient et devient icône… 

Toute photo emprunte à une certaine idée de la cosmogonie.  La photo révèle ce que nous voulons soustraire et ne pas laisser disparaître…  La photo peut faire choc autoscopique et renvoyer le sujet à une sorte de sidération que le récit dénoue.  Qui prenait la photo ? Où est-il, elle ? 

Des réf. Sur le sujet photo :  La chambre claire, R. Barthes.
Sur la photographie, Susan Sontag. 
Les films Blow up et Reporters d’Antonioni… 

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Passe-grisaille

Posté par traverse le 11 avril 2009

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Quand on s’ra tous au firmament Où personne n’ment  Ou sous la terre à force de s’taire On aura l’cran 

On aura le temps  Qu’on n’a pas pris 

À faire la fête Aux mots d’la fin 

Mots du début,  Mots incertains 

Modes rébus On aura l’cran 

De refaire un monde  Si plein, si grand 

Qui fait la ronde Autour des livres 

Et des histoires  Qui nous délivrent 

Des faux espoirs Tranches de vie 

Morceaux choisis  Où nous allons entre les pages 

Chercher l’amour Et le mystère 

Des aventures pas toujours sages  Quand on sera dans les tourments Ou enchantés d’être ici-bas 

On se dira entre nous  Que le voyage de pages en pages Valait la peine 

Valait bien l’coup  Quand on r’gardera le firmament Dans ces derniers enchantements 

On se r’trouvera un jour c’est sûr  À traverser les murs 

Passe-muraille Passe-mitraille 

Passe-grisaille  De nos lectures. 

(Chanson des Lecteurs, Projet Je vous écoute, Interprétation Cindy Detrée)

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Confidences / lectures à la Maison du Livre

Posté par traverse le 8 avril 2009

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La semaine du Récit de vie se clôture par une lecture publique que nous avons décidé d’appeler Confidences… Des auteurs, des participants aux ateliers de la Maison du Livre ou d’ailleurs, sont invités à se retrouver dès le vendredi 17 avril à 19h30 à la Maison du Livre pour une  lecture publique des textes qu’ils choisiront de nous confier…en confidences… 

Micro ouvert, public attentif, temps de lecture court (environ 5 à 7 minutes), la soirée est aussi le prétexte à des échanges autour des textes entendus… 

La semaine du récit de vie 

                            à la Maison du Livre, Saint-Gilles 

Les récits biographiques  et la photographie du 14 au 17 avril de 14h à 18h 

En quatre après-midi, nous allons travailler à partir d’éléments biographiques puisés dans le patrimoine photographique familial de chaque participant.

Ecrire des récits, fléchis par la fiction, arrimés aux fantômes que la photographie révèle, construire des séquences biographiques ou fictionnelles à partir de ce matériau, voilà le projet de ces cinq rendez-vous.

Le principe est simple : une photo par jour, un récit par jour et cinq séquences comme une main ouverte sur des temps mélangés. 

A la fin de la semaine, le 17 avril à partir de 19h30, les photos et les récits seront exposés durant la soirée (début 19h30) où chaque participant (e) et nos invités (celles et ceux que vous connaissez, des « anciens » d’autres ateliers, des auteurs désireux de venir lire (maximum 7 minutes par texte et participant (e)…) liront à micro ouvert…. Une occasion de confronter des approches d’écriture et de lectures en public des récits de l’intime… 

Dates : Du 14 au 17 avril de 14h à 18h  Prix : 100 euros, acompte de 50 euros 

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Va à la gare

Posté par traverse le 6 avril 2009

« C’est ça, va à la gare, fiche-moi la paix, du balai ! ». 

 

Combien de fois ne m’avait-on pas renvoyé aux quais, aux ballasts, aux tunnels pisseux sous les voies, aux annonces maladroites et aux retards qui n’étonnaient plus personne ? 

 

Le temps de mon adolescence avait besoin de ces endroits où le monde s’engouffre pour se défaire et se refaire sans cesse. 

 

Les gares n’avaient plus de secrets pour moi : j’y passais le plus clair de mon temps. Elles étaient ce qui me retenait au pays. On pouvait aller et venir comme on le voulait. Les adolescents ont besoin de ce sentiment de n’être nulle part et j’allais ainsi dans les poèmes et des vides bruyants… 

 

 

 

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