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Rencontre avec Jacqueline De Clercq

Posté par traverse le 14 septembre 2009

L’asbl Plumes croisées a le plaisir de vous convier à une rencontre avec Jacqueline De Clercq à l’occasion de la présentation de ses deux derniers livres, Le dit d’Ariane – irruption dans le mythe pour le plier aux exigences du vécu et du réel d’aujourd’hui – et, Histoires de lettres - ces lettres qui, combinées entre elles, fondent le sens et racontent des histoires.

La rencontre sera animée par Daniel Simon qui s’entretiendra avec l’auteur, le samedi 10 octobre à 15h00, à la librairie Au Fil des Pages, rue des Combattants, 106, La Hulpe. http://www.plumescroisees.be  

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L’éducation des masses intermédiaires…

Posté par traverse le 12 septembre 2009

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« Nous marchons à une révolution générale. Si la transformation qui s’opère suit sa pente et ne rencontre aucun obstace, si la raison populaire continue son développement progressif, si l’éducation des masses intermédiaires ne souffre point d’interruption, les nations se nivelleront dans une égale liberté; si cette transformation est arrêtée les nations se nivelleront dans un égal despotisme. Ce despotisme durera peu, à cause de l’âge avancé des lumières, mais il sera rude et une longue dissolution sociale le suivra (…) »

Chateaubriand, De la Restauration et de la Monarchie  élective, in Mémoires d’Outre-Tombe, Tome 3, Livre de Poche, Paris, 1973, page 265. Chateaubriand écrit et publie ce texte en 1849…

Nous reparlerons ici de l’éducation des masses intermédiaires,à propos de l’école, bien sûr, de l’épuisement de beaucoup d’enseignants livrés sans formations adéquates à l’affrontement, plus qu’à l’instruction (et non encore à l’éducation…) de populations de jeunes biberonnés à la sur-consommation la plus infantile, au surf émotionnel, aux ruptures de savoirs et de reconnaisances culturelles, décentrés, confondant leur identité avec la nécessité de la Loi, émiettés socialement, souffrants et sous l’emprise d’une violence relationnelle, verbale, physique et symbolique annonciatrice d’un désastre que nous entrevoyons…très souvent dans la sidération .

Nous reparlerons aussi des discours vides d’une grande partie de la socio-culture aveuglée par sa haine de ce qu’elle nomme depuis trente ans l’élitisme et qui fonde, entre autres, la médiocratie et la rupture progressive du Contrat social.

Mais roule, ma poule, y à rien à voir. Faut pas exagérer, quand même, le MRAX veille, les bien-pensants de l’inertie roucoulent et des espaces de non-droits commencent à piquer le paysage…

Une lecture conseillée donc, dans la périphérie de ces questions.. 

L’élite artiste excellence et singularité en régime démocratique de Nathalie Heinich, éditions Gallimard, 2005.

La sociologue Nathalie Heinich est connue pour ses nombreux travaux sur la sociologie de l’art, qui mettent souvent à mal beaucoup d’idées reçues sur le monde de l’art et des artistes. Ici, elle s’intéresse à la place de l’artiste au sein du régime démocratique français. Depuis la Révolution, les créateurs qui forment la catégorie des artistes sont à la fois hors normes, en marge et aussi prestigieux que les membres les plus éminents de la société, malgré l’absence de naissance, fortune ou pouvoir. Pour Nathalie Heinich, la société contemporaine aurait trouvé, dans la singularité  artiste, une solution de compromis pour un élitisme démocratiquement acceptable.

(cité dans l’agenda de la Province de Namur, Emmène Mois, déc. 2006, N°117.)

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Jodi, une rencontre et quelques questions

Posté par traverse le 12 septembre 2009

10 septembre, 20h, la Maison du Livre (www.lamaisondulivre.be) ouvre sa saison littéraire avec Didier de Lannoy (Jodi, toute lanuit), Alain Brézault (La noce des blancs cassés, Fayard noir), Violaine de Villers (documenrariste, création radio de Jodi avec Yolande Moreau…), In Koli Jean Bofane (Mathématiques congolaises, Actes sud), Gauthiers de Villers (RDC : De la guerre aux élections. L’ascension de Joseph Kabila et la naissance de la Troisième République, co-édité par L’Harmattan et le Musée royal de l’Afrique Centrale, 2009.) et Carmelo Virone qui animait la soirée.

 Joëlle Baumerder (Directrice de la Maison du Livre) et Pierre Bertrand, (Directeur des éditions Couleur Livres) accueillaient et reliaient…La salle se remplit, des retrouvailles ont lieu (Eddy Devolder, Gérard Adam, Mohamed Belmaïzi, ….)…

La rencontre balance entre plaisanteries, gravités déguisées sous des bougonneries à la DDL, des oppositions qui se disent dans la question de la légitimité d’un écrivain d’écrire sur ce qui ne serait pas sa matière d’origine..DDL se défend d’écrire à propos du Congo, pour des questions de légitimité, justement…malgré 27 ans de présence à Kin, des engagements privés fondamentaux et une écoute absolue de la vie congolaise…

Où commence donc la légitimité? Des avis contradictoires s’expriment à propos de la liberté de l’écrivain, de son jeu hors cadre, de ses ruses du dehors …

Et encore la question de ce qui est publiable ou impubliable….Remarque: tout est publiable mais où sont les relais vers les lecteurs? Qui a dit, dans le fond: où sont les lecteurs de ces « impubliables »?…

Des interventions remarquées, des rires, des rapprochements entre l’écriture de DDL et celle de Rabelais…Carmelo nous lit un extrait de Rabelais où la joie des provocations, des listes, des inventaires, des libertés langagières, la jouissance du dit sont, comme chaque fois, inaltérables.

Vive Rabelais, antidote contre les Tristes, les Obscurs, les Rapiécés, les Empêcheurs, les Neutres et les Barbares….

Et ceci, aussi, que je vous livre, extrait du dossier presse…

Quand j’ai lu Le cul de ma femme mariée, j’ai été intrigué, amusé, émoustillé même…Qui avait le culot d’écrire un « bazar » pareil ? 

Qui pouvait faire un roman avec des notes en bas de page qui prenaient presque la totalité de l’espace de la plupart des pages ? Qui pouvait aussi bien « balancer » la médiocrité de son temps et rehausser d’une pudique noblesse le débat presque toujours perdu à propos de nos relations réelles, fantasmatiques, rêvées, subies, honnies, amoureuse, flamboyantes, espérées, repoussées,…avec le Congo et ses illustres citoyens ? 

Didier de Lannoy était un inconnu au bataillon pour moi. Je ne connaissais ni son nom, ni sa tribu (elle existe bel et bien), ni Ana, son égérie (ça ne se dit plus, je sais Didier, je sais, Ana), sa femme, son amour, sa complice …qui est à l’origine (et à la fin) de bien des textes de notre auteur… J’ai eu le loisir de faire alors « un papier » dans la presse pour défendre, saluer, admirer cet ovni. Près de 10 ans plus tard, j’ai le bonheur de l’éditer, le bougre. La boucle est bouclée. Et cela reste, avec Jodi, toute la nuit, un exercice d’admiration…  Cela dit, ce « presque un roman » dont DDL affuble son récit nous a permis d’élargir la collection Je (des récits de vie) à des textes qui se risquent à la frontière du biographique et qui mêlent les genres ou qui sautent par-dessus et bousculent les catégories pour en faire éclore d’autres.  Je devient donc la Collection des récits. 

Carmelo Virone dans un geste historique faisant référence, brandit Le cul de ma femme mariée (épuisé, dit-il…)

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Violaine de Villers, Alain Brézault, Gauthier de Villers, In Koli Jean Bofane, Didier de Lannoy

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…la foule se rue pour acheter Jodi, toute la nuit…Faites comme eux… 10092009381.jpg

Photo DS, retouches photoshop A.Brézault.

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Jacques Deglas, l’ami vidéaste a filmé la rencontre bientôt visible sur ce Blog…

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La partie pour le tout

Posté par traverse le 10 septembre 2009

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« A quoi distingue-t-on toute décadence littéraire ? A ce que la vie n’anime plus l’ensemble. Le mot devient souverain et fait irruption hors de la phrase, la phrase déborde et obscurcit le sens de la page, la page prend vie au détriment de l’ensemble : le tout ne forme plus un tout. »  Friedrich Nietzsche, Le cas Wagner (1888)  

Lisez Stendhal, Hugo,…Sollers, Simenon, ou plus récent encore, le décrié Houellebecq…certaines pages sont menées à la charge, bousculent la règle, font irruption dans la vie en se moquant littéralement de cette beauté formelle qui fait florès dans les académiques séances d’écriture que les institutions adorent. Elles prennent le risque du mauvais goût (et arrivent souvent…), jettent leur robe de mariée grammaticale et syntaxique par-dessus les fossés et foncent dans ce qui est le jus même de la littérature: la vie restituée au sein d’un flux, mieux même, la vie réinventée dans le mouvement et la sueur des phrases qui enferment peu à peu ce secret que nous lisons, si nous sommes attentifs, dans la proximité des hommes et qui ne s’éclaire parfois que dans la grâce de l’écriture. 

Cette réflexion de Nietzsche est au cœur de ce que nous devons animer dans le cadre des Ateliers d’écriture, me semble-t-il: faire monter la pâte, éviter les spasmes douloureusement …silencieux que certain(e)s, parfois, s’évertuent à élaborer au fil de phrases plus lisses les unes que les autres. Et soudain, le mot, la trouvaille et le texte semble sauvé. C’est à ce moment, je pense, qu’il est définitivement plombé et qu’il coule à pic.

On se dit « Pourquoi tant de spasmes pour si peu de vie? Pourquoi tant d’effort développé pour ne rien dire de ce qui nous anime, vivants et lecteurs? Pourquoi tant de détours pour nommer une chose simple, pourquoi tant de maniérisme pour camoufler un tel manque de centre? » Ces épisodes, je pense, tous les auteurs, les écrivains, les participants aux Ateliers d’écriture de toutes formes et de tous genres, les ont connus. Ce maniérisme est une des formes culturelles du narcissisme probablement. Et dans les ateliers d’écriture, très vite, il s’agit de relever ce genre de déserrance ou cette fascination du vide.  

Faire face au vide ne signifie pas nous en encombrer, mais bien rendre compte de ce qui flotte dans cette angoissante part de nous-mêmes. Et très vite, tout se met en place, dès lors que la bienveillance de l’animateur (trice), son humour, sa rigueur, son « ouïe » pointent ces étapes presqu’inévitables que sont ces façons d’esquiver…l’écriture en alignant des mots, si possible, les plus surprenants en matière jouissive   J’ai eu l’opportunité, depuis des années, de me confronter à ces situations délicates: elles touchent à l’estime de soi, à la confiance en soi, à la découverte de nouvelles matières de la langue, elle sont nécessaires probablement dans ce glissement vers sa propre voix…Il s’agit donc d’accueillir ces textes, de les lire, de les interroger et de sonder doucement la paroi apparemment lisse par où l’auteur et l’animateur (trice) pourront pénétrer dans le vague pour réélectriser l’ensemble afin qu’un tout puisse poindre et lentement, par le retravail, le faire apparaître enfin. 

C’est là, une joie, un des enjeux des ateliers d’écriture, chasser les fantômes pour faire apparaître la chair et la matière d’un tout qui se nomme la vie. 

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Jodi, toute la nuit de Didier de Lannoy

Posté par traverse le 1 septembre 2009

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Et la première grande sortie de « Jodi, toute la nuit« , le 10 septembre, à la Maison du Livre, comment ça va se passer ?

Jodi est bien née. Elle a été « montrée à la famille » et « déclarée à la commune » le 30 juin dernier. La première grande sortie de Jodi dans le monde aura lieu le 10 septembre à la Maison du Livre, à partir de 20 heures, 24-28, rue de Rome à 1060, Bruxelles

Cliquez sur : http://www.lamaisondulivre.be/rencontres.htm

Jodi y:

- présentera ses amis, parrains et souteneurs : In Koli Jean Bofane, Alain Brezault, Gauthier de Villers;

- fera entendre sa voix: celle de Yolande Moreau dans une adaptation radiophonique réalisée par Violaine de Villers (coproduction RTBF-Across Stickos).

Le maître de cérémonie sera Carmelo Virone.

Tchim Tabaro ne pourra pas venir de Guinée Bissau (où il apprend le portugais « avec des dames » ?) mais Ya Nze (Anastase Nzeza Bilakila, mon premier éditeur) et Freddy Tsimba débarqueront de Kinshasa, Jan Hintjens de Hingene, Bernard et Arantxa de Malvoisin et de Barcelona, Kankwenda Mbaya de Montréal et j’espère bien que Claire Prost et Olivier Le Brun pourront effectuer le déplacement de Paris à Bruxelles … Venez donc ! Aussi ! Tous ! D’où vous pouvez !Entrée libre

Jodi toute la nuit, paru chez Couleur livres  http://traverse.unblog.fr/dernieres-nouvelles-deditions est signé par Didier de Lannoy (alias Vié ba Diamba) et préfacé par In Koli Jean Bofane (alias Fossoyeur Jones) 

 Quoi encore ?qu’on vous explique comment l’amour a cessé d’être fou ? et qu’on vous raconte la triste histoire de Mandy et du PDG ?et qu’on vous donne aussi quelques nouvelles de Vieux Jésus et de plusieurs autres (fouteurs et infoutus) de la même bande ? Cliquez sur: http://www.joditoutelanuit.com 

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