Vous serez encore alors que vous apprenez si peu
Posté par traverse le 6 février 2010
Oeuvre de Martin Vaughnjames
Vous serez encore alors que vous apprenez si peu, que l’encrier se vide et que le monde s’écrase si souvent sur l’épaule du monde, vous serez encore ce voleur d’enfant qui ne quitte plus la cache où il s’est réfugié en comptant, fermant les yeux si forts qu’ils ne se décollent plus et vous allez ainsi dans l’aveugle tourment des hommes sans maison, marmonnant des injures et de sombres comptines où les oiseaux effrayent les dieux logés en vous ; vous serez encore mais moins et bien plus bas, allant dans les amours comme on s’en va au champ pour glaner de quoi vivre en attendant l’hiver, les bras trop lourds de vous porter ainsi depuis si longtemps tandis que les saisons s’ennuient dans la répétition des mêmes rémissions.
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