C’est vraiment la Foire du livre! bientôt…
Posté par traverse le 11 février 2010
Cette année, la Foire du Livre (du 4 au 8 mars à Tour et Taxis, 1200 Bxls) est centrée une fois encore sur l’enjeu du numérique, des développements d’interface entre édition papier et numérique (cela fait dix ans que ce sujet est au coeur des questions de l’édition)…L’échappée numérique, telle est la question.
Chacun y va de son idée, de sa stratégie, de ses commentaires. Il me semble que l’évidence est vive aujourd’hui: des pratiques de lectures sont en train de se modifier et des structurations de pensée également. Que ça me plaise ou nous, que ça vous inquiète ou non ne pèse en rien dans la balance de la conquête des marchés. La pratique du numérique a déjà sauvé de l’oubli des millions de textes rares, difficiles, incongrus, alternatifs, cette même pratique a fabriqué par ailleurs des illettrés (le recul nécessaire à la pensée et à la réflexion est barré par la vitesse du surf et de l’encombrement des informations. L’Ogre a perdu son nez et a la panse pleine. On verra si ses tripes sont en or…)
Le livre reste la machine de guerre de la pensée et du poétique irremplaçable et résiste à toutes les pannes d’électricité, de froid, de chaleur ou de virus. Mais sa matière est vite dégradée. Le numérique est l’enjeu prioritaire des marchands et nous cherchons tant de justifications pour tenter de montrer que cette machinerie-là a autant d’avantages démocratiques que l’autre. On peut sourire, mais cela devient inconvenant, de cette assertion que chaque jour la guerre des médias contredit…
Cela dit, le numérique a tant de filières géniales qu’il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas les reconnaître. Mais pourquoi vouloir à tous prix égaliser ces façon d’être au monde ou dans le monde? Le livre reste un objet, une idée, une icône impressionnants pour beaucoup (la mythologie du livre est élitiste, combattante, militante, provocante, populaire …mais certainement pas banale). Le Net mise sur sa transparence, sa banalité, presque sa trivialité. Il est évident. Le numérique ne disparaîtra pas, il est Le support et la pensée, Dieu est partout et il a un prénom, Google, Apple, Microsoft (il suffit de choisir sa théologie qui est toujours, dans ce domaine, monothéiste et intégriste…Tiens donc.)
Bref, la bataille sera rude et elle est déjà perdue pour les partisans du gagnant-gagnant….La vérité, probablement, est déjà sous nos yeux. L’inégalité culturelle est une réalité qui s’en va croissant et le Net a permis un formidable bond dans le néant comme dans la culture…That’s all folks!
Signatures des auteurs de la Collection Je:
Michelle Dantine avec son récit Irena, matériau chair (Un des effets collatéraux de la Chute du Mur: la traite des êtres humains, les marchands de chair, la prostitution comme économie de base,…Un récit dur, incisif, âpre et d’une écriture finement maîtrisée).Michelle Dantine est née à Bruxelles en 1950. Après des études de communication, elle a exercé notamment en tant que correctrice et écrivain public. Elle participe à l’écriture au sein d’une troupe de théâtre action qui a pour but la sensibilisation du public à la problématique de la santé mentale. Elle prend régulièrement part à des ateliers d’écriture et de gospel. Elle pratique également la photographie argentique et travaille actuellement à un projet combinant écriture et photographie et qui a pour cadre les cimetières de Bruxelles.Irena, matériau chair est son premier livre.Michelle Dantine sera présente sur le stand Couleur Livres à plusieurs reprises mais vous pourrez la rencontrer pour une séance de dédicace le vendredi 5 mars de 15h à 16h)
coverirena.pdf
Je vous écoute de Daniel Simon (un opuscule sur la lecture, les bibliothèques, les ateliers d’écriture… (édition en juin 2009. Sortie officielle à la Foire.) Je serai présent sur le stand tous les jours sauf le vendredi, dédicaces le dimanche 7 mars de 17 à 19h.
et dans une nouvelle Collection, Je / Contrepoints(Une collection où réflexions et méditations sur des pratiques vont en contrepoints)
Guy Delhasse avec Quand Je éduque les autres. (Soir de tempête. Un bâtiment planqué dans un coin de colline. Je veille sur le sommeil de mineurs placés. Je se raconte, cherche au plus profond de lui les circonstances qui font qu’éduquer est bien devenu son métier. Il veut transmettre, ca c’est l’évidence mais transmettre quoi ? Qui est ce Je pour prétendre conjuguer le verbe éduquer avec un objet direct bizarrement nommé …Lautre ? Un charpentier charpente, un cuisinier cuisine. Et un éducateur éduque…. Surtout quand la tempête fait rage !)
Guy Delhasse est passionné par l’écriture dans différents domaines. Il est auteur de guides littéraires et d’ouvrages pointus dans le domaine de la chanson française. Educateur professionnel depuis plus de 30 ans, il a publié « Quatre saisons d’un éducateur spécialisé » en 1994 et en 2004. Il prépare le troisième et dernier tome pour 2014… Dédicaces le dimanche 7 mars de 17 h à 19 h.
Stand : 134
Coordonnées :
Rue Lebeau, 4
6000 Charleroi
Belgique
Tél. : 0032 71 32 63 22
Fax : 0032 71 32 63 22
Adresse e-mail : secretariat@couleurlivres.be
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