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Dans le parc

Posté par traverse le 27 février 2011


Dans le Carnet et les Instants n° 166

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Les mots pour dire le beau à travers le laid ou l’inverse

Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène… qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l’élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l’essentiel. Il ouvre également les portes d’univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s’engouffrer si il n’existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c’est l’immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties.
On y parle d’hommes, de coeur, de terre, de pluie, d’amour, d’absence… autant d’éléments qui composent nos vies.
Ces textes ressemblent à des tableaux ou à des moments fixés à jamais sur pellicule. Que disent ces regards, que font ces gens, où vont-ils, que regarde le soleil… autant d’interrogations qui nous entraînent loin et ça, c’est tout de même fantastique à vivre.

« Dans le parc », c’est un lieu où l’on croise toutes sortes de gens, on observe et on imagine, on invente des histoires à ces gens (on a tous fait cela un jour ou l’autre), alors ça devient un vaste parc humain, un terreau de visages et de destinées dans lequel nous nous plongeons avec délice. Un délice qui peut se transformer en peur, car ce monde qui abrite justement tous ces gens que nous croisons n’est pas dénué de laideur et de brutalité. Les mots se transforment pour dire cela, pour créer un abri, pour décrire l’indicible. Ce monde, il a beau être parfois très moche, c’est tout de même celui dans lequel nous vivons. Le dépeindre, c’est aussi une manière de l’apprivoiser.
Retour alors à la beauté, à la grandeur des âmes et des choses. Pour le plus grand plaisir du lecteur !

par Sahkti, le 19 février 2011 (Genève)

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/25818

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« Allô maman »

Posté par traverse le 21 février 2011

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Mamy n’allait pas bien.
Ses jambes. Sa hanche Et sa tête quelques fois. Mais surtout les jambes.
Ca faisait un an qu’elle ne sortait que rarement. Le temps, la pluie, le soleil, le vent, tout était bon pour qu’elle reste chez elle. A force, ça a empiré. Elle n’est plus sortie. Alors on allait chez elle et on faisait le tour de l’appartement pendant des heures. On lui tenait le bras, elle s’appuyait sur sa canne et on tournait en rond. On parlait du temps qu’il faisait, des changements dans le quartier, des nouveaux qui s’installaient, du boucher qui avait fermé, de la boutique « Allô maman » qui attirait tous les immigrés du coin et qui parlaient si fort en téléphonant au pays que ça s’entendait jusque sur le seuil. Ca l’amusait, ces histoires de nouvelles patries qui se croisaient d’un trottoir à l’autre. Elle les voyait de la fenêtre du salon et en été elle les entendait, surtout les enfants. Elle aimait ça, tout ce charivari qui lui donnait l’impression d’avoir déménagé, d’être ailleurs sans avoir bougé d’un pouce. Ca l’amusait ces cabrioles de langues qui montaient jusqu’à elle et qui faisaient une belle cohue, disait-elle. Toutes les langues sont belles quand on ne les comprend pas, c’est juste de la musique, ajoutait-t-elle en servant son café trop cuit.…

Mamy s’est remise en forme, comme ça à tourner en rond mais le monde à l’extérieur ne l’intéressait plus vraiment, il changeait trop vite, les risques d’agressions et de chutes,…Tout était bon pour qu’elle reste chez elle. Elle s’est mise à bricoler des choses. Des choses qu’elle ne nous disait pas. Elle remontait ses souvenirs, disait-elle et elle remontait de loin, même du temps où elle était au Parti. Elle s’est mise à en parler quand on insistait. Le Parti, c’était toute sa vie, elle avait tout donné au Parti, sa jeunesse, sa force, ses croyances, ses illusions, même son amour. Le Parti remplaçait tout. Il était sa raison de vivre et sa famille, c’est là qu’elle puisait sa force pour se battre. Elle militait, la Guerre froide, la Hongrie, Cuba, tout y est passé, elle se levait aux aurores et partait pour le Parti, son casse-croûte dans son sac en bandoulière, un béret sur la tête qui retenait ses belles boucles blondes. C’était une gravure de mode de la Révolution ! Elle frimait un peu alors, probablement parce qu’elle aimait le cinéma et qu’elle savait imiter, l’air de rien les actrices qui la fascinaient. C’était un temps où les films et nos rêves étaient intimement liés, ma belle époque, disait-elle…

Elle a demandé un ordinateur et un branchement Internet pour son anniversaire. On s’est cotisés et on lui a installé un grand écran au milieu du salon. Elle a liquidé une partie des statuettes kitchs qui trônaient sur les meubles pour faire de la place. On voyait que ça l’excitait vraiment cette histoire d’informatique. Puis, il a fallu lui expliquer. Elle a vite compris et elle y passait des heures. Un jour, elle a décidé de se mettre en réseau, Facebook ou Tweeter, je ne sais pas encore, les deux, puisque j’ai le temps, disait-elle en riant. Et nous on continuait à tourner en rond dans l’appartement avec elle au bras pour qu’elle ne s’ankylose pas vu qu’elle passait tout son temps à surfer et à poster des articles de plus en plus virulents. Comme au temps de ma jeunesse au Parti, ça me donne des ailes cet Internet, je me demande ce que ça aurait donné si on avait eu ça de notre temps, le Grand soir serait peut-être arrivé…On n’en finissait pas de se réunir, de préparer des réunions et d’évaluer les mêmes réunions la semaine d’après. Ca tournait en rond, à force. Et le Mur est tombé, et personne n’avait rien prévu, sauf eux, de l’autre côté, ils savaient que ça ne tiendrait pas éternellement, mais nous, ça nous arrangeait d’une certaine façon, ça nous donnait un os à ronger et on l’a rongé jusqu’à la moelle.

On se relayait pour la faire tourner, Mamy et elle nous racontait ses histoires de réseaux pendant la promenade, elle devenait de plus en plus informée de l’état du monde. La télévisons n’avait plus grande importance à ses yeux, rien que des histoires pour nunuches, jeunes et vieux, des histoires pour enfants débiles, m’étonne pas qu’ils s’endorment en regardant, et qu’ils recommencent le lendemain, ad libitum. Avec Internet, t’es assisse droit, tu t’actives, tu choisis, tu tries, tu te balades et soudain, tu trouves et tu creuses. C’est ça qu’elle nous disait Mamy pendant la balade appartementale, qu’elle ajoutait en nous pinçant l’avant-bras en riant. Jamais on ne l’avait vue de si bonne humeur, comme si elle rajeunissait de semaine en semaine. Et elle nourrissait son ancienne colère de nouvelles solidarités. Elle signait toutes les pétitions qui lui passaient par l’écran et elle harcelait son réseau en envoyant encore et encore ces infinies listes, celle des femmes battues, des enfants perdus, de la chasse à la baleine, des abeilles en débâcle, des lapidations, tout était égal, une liste, une signature, un clic. Bref, elle devenait folle. Elle passait par la phase de l’empathie universelle et des compassions hebdomadaires propres au réseau. Elle commençait à nous ennuyer, on lui demandait de se calmer pendant mais elle s’enflammait, elle nous parlait de démocratie mondiale, de nouvelles luttes planétaires, de combats difficiles à venir, elle s’indignait et elle nous fatiguait.

Un jour, on l’a trouvée allongée sur le sol, elle était tombée devant son écran allumé. On l’a ranimée, appelé le médecin qui l’a auscultée et n’a rien décelé qu’une fatigue profonde. Il lui a prescrit des nuits plus calmes, des vitamines, une prise de sang et des soirées moins…connectées. Elle l’a écouté sans rien dire, mais on savait qu’elle n’en ferait qu’à sa tête. Elle se battait pour la cause et pas question de céder devant un coup de mou, nous dit-elle peu après.

Les semaines suivantes, Mamy était plus silencieuse, elle filait, à la fin de la promenade tapoter son clavier, elle sauvait des données, elle enregistrait des listes de noms, elle envoyait à tour de bras, mais en silence. Elle était dans la phase complot. Ca a été la plus difficile à vivre. Une sorte d’autisme qui nous renvoyait à la trivialité du réel. Elle, elle savait, elle avait ses sources, elle nous confondrait, c’était sûr, un jour ou l’autre, nous qui étions dans le monde des choses et le poids du monde. Elle s’emportait parfois, elle devenait irritable, elle savait et nous, nous étions de pauvres bougres empêtrés d’illusions. Ce que nous vivions n’était que la face visible de ce qu’elle observait pour mieux changer le monde. Elle était en guerre et nous nous croyions en paix. On s’est un peu fâchés mais elle s’est vite reprise et nous a préparé des tartes qui rachetaient sa lutte mondiale.

Un matin, elle a disparu. On s’est tout de suite inquiété, les voisins, les hôpitaux, la police, rien. Personne ne savait rien. Disparue.

Les semaines ont passé et un soir on a été contactés : des mails, des messages sur les réseaux sociaux, elle réapparaissait, elle nous demandait pardon pour les inquiétudes, les frayeurs mais il fallait qu’elle parte, des camarades l’avaient emmenée pour participer à un grand rassemblement sur le vieillissement et ses conséquences sur les tâches, rôles et fonctions des vieux dans les sociétés post-industrielles. Elle avait accepté car elle avait élue par vote Internet et il fallait qu’elle assume cette nouvelle mission.

Elle nous tiendrait au courant par MSN et on ne devait pas s’inquiéter. Tout roulait parfaitement, comme elle disait. Elle est rentrée un vendredi soir, elle nous a téléphoné, on est allés la chercher à l’aéroport, elle était radieuse, en fauteuil roulant mais radieuse !

Elle nous a raconté ses rencontres, les congrès, les colloques sur le Net et la Réunion finale qui était comme la cerise sur le gâteau. On n’était pas obligés de se réunir vraiment, disait-elle, mais c’était plus agréable pour se donner un coup d’énergie pour la suite.

Deux mois plus tard une série de lois ont été votées un peu partout pour modifier le cadre des relations familiales et des liens intergénérationnels. Elle ouvrait son ordinateur quand on venait pour la promenade et elle nous racontait comment le monde allait changer, que ses fichues jambes n’étaient plus un problème et qu’on n’avait qu’à bien se tenir. Ca ne faisait que commencer.

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Ne reste de ce jour

Posté par traverse le 20 février 2011

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Ne reste de ce jour que souffles et miettes sur la table, mains posées sur les épaules du soir qui avance dans des détours d’automne, ne reste de ce jour en la nuit qui s’affale sur les boulevards et les impasses, paroles éparpillées dans le frottement des voix, promesses de chagrin et de stupeurs diverses, bonheur de ne plus se lancer dans les arènes anciennes des colères perdues, confiance dans le sang qui afflue encore et encore dans l’instable avenir des amours.

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Le client, la pute et la mort

Posté par traverse le 14 février 2011

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J’ai le plaisir de vous inviter à écouter le documentaire audio « Le client, la pute et la mort » qui sera diffusé le vendredi 18 février à 22h sur RTBF- Radio 1 dans le cadre de l’émission Par Ouï Dire de Pascale Tison

Le client, la pute et la mort – Documentaire audio 26 :47

Voilà plusieurs années que, chaque jeudi, Yvan se rend chez Sonia, prostituée. Depuis quelques mois, il est au courant de sa maladie et de sa mort annoncée; ils en ont déjà parlé ensemble.

Par un pluvieux dimanche après midi, Sonia et Yvan évoquent leur relation.

Réalisation Vincent Magos – Son et montage: Malika El Barkani

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Mes rendez-vous à la Foire du Livre

Posté par traverse le 9 février 2011

17 au 21 février – Tour et Taxis Bruxelles
www.foiredulivredebruxelles.be www.couleurlivres.be www.meo-edition.eu


Stand 136 Couleur Livres : permanence autour de la Collection Je et dédicace les samedi 19 de 16 à 17 ou sur rv, La Troisième séance et L’école à brûler
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ISBN 978-2-87003-546-7 / décembre 2010 120 pages / format 13*21 cm / 12 euros

C’est lors de la troisième séance d’un atelier d’écriture que tout est en place : les relations, les exigences, les projets, les désirs de textes, les incertitudes et les tâtonnements inspirés… L’auteur relate ici ses observations et réflexions, ses interrogations et ses enchantements aussi à propos des relations entre les personnes (les auteurs) et les dynamiques qui se mettent en place dans le cadre des ateliers qu’il anime.

Enfin, il laisse émerger, au fil des expériences et des témoignages, des questions et des évidences qui traversent le plus souvent la vie d’un atelier. Créer, c’est aussi rencontrer ce qui advient dans le fil de l’écriture et qui échappe à tout projet…

« Ce texte, je l’ai écrit au fil du temps ces trois dernières années. Je me préparais à prendre de la distance avec cette activité que je pratique depuis si longtemps et qui me semble, avec le temps, chez moi, de plus en plus liée à un goût de la transmission.

Les ateliers d’écriture sont des arènes où se jouent bien des combats…De soi à soi, dans sa relation au désir d’écrire et dans le soutien mutuel qu’offre l’espace des ateliers d’écriture…

Je relate dans La Troisième séance certaines des questions, des réflexions, des expériences que porte en soi le mouvement des ateliers d’écriture, né dans les années post 68 et aujourd’hui, au cœur de l’Institution.
Ces ateliers sont aussi un lieu de brassage culturel et social où l’exigence tranche avec la mollesse du temps : les contraintes sont des limites avec lesquelles les participant(e)s sont amenés à se confronter régulièrement. Et l’enjeu essentiel : approcher sa vérité, tenter d’atteindre le beau et construire une mémoire personnelle dans des temps où le copier-coller, le sampling, est omniprésent… »

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L’école à brûler est un livre qui cherche à faire entendre le choc de deux générations, celle de l’auteur, qui laisse émerger une certaine mélancolie d’un temps où le Contrat social semblait exister pour la plupart et celle, violente et pulsionnelle d’un enfant d’aujourd’hui, qui semble ne plus trouver sens ni place dans cette école.

L’école à brûler n’est pas un souhait, ni une plainte nostalgique d’une école parfaite (qui n’a jamais existé) mais la tentative de description d’un processus de dégradation…La narration de cette maladie annoncée de l’école se nourrit de l’expérience de l’auteur et des épisodes d’une génération qui a vu peu à peu se dénouer les liens qui fondent le vivre ensemble.

L’école à brûler laisse entendre, dans ce croisement de générations, une colère qui se libéra provisoirement dans les années soixante et se propage aujourd’hui dans un monde d’exclusion qui pratique la langue de bois de l’inclusion…


Stand 122 MEO Editions, samedi 19 et dimanche 20 de 14 à 15h, Dans le Parc

Mes rendez-vous à la Foire du Livre dans carnets couvparcweb
Il se fait que j’habite près d’un Parc magnifique (Parc Josaphat), que j’y croise en toutes saisons des promeneurs de tous les horizons. Que de ce Parc est née l’idée d’un parc plus large : le parc humain. J’ai donc mis en chantier en quatre ans ces textes brefs, la plupart écrits dans une distance que la poésie permet.

J’écris sur un monde qui me dérange, un monde qui me met à mal, qui me rudoie par sa violence, la dégradation de sa culture (de ses cultures évidemment), par la rudesse des rapports qui frise le déni permanent. J’écris à propos de ce monde qui est celui auquel je collabore, je l’habite, je le vis, je l’observe, je tente de le comprendre mais il n’est pas certain que je l’aime à chaque fois.

Cependant, il me faut reconnaître à quel point le paysage n’existe pour moi que s’il est habité de cette dégradation. Et ce paysage est piqué ça et là de beauté, de grandeur. Il faut bien observer mais elles sont là : beauté et grandeur des efforts de chaque corps pour tenir debout, beauté et grandeur des modestes qui se faufilent comme ils peuvent dans les plis de plus en plus serrés d’un tissu social qui choisit le vulgaire au nom du populaire.

Dans le Parc a été aussi l’occasion de tenir une sorte de Journal de bord d’un homme qui a largement franchi les frontières naturelles de ses croyances. Pas de désillusion pourtant mais une sorte d’abordage poétique d’un réel rugissant, où la littérature essaye de tenir le vivant au centre de ce qui semble se défaire. Que ce soit des poèmes, des petits textes en prose, des récits poétiques, des monologues, les textes qui composent Dans le Parc appartiennent aussi à une sorte de Journal de voyage d’un homme qui vit dans une Belgique parfaite pour comprendre le monde.


Stand 120 Espace-Poésie samedi 19 à 11h30 : D’un pas léger
(Editions Le Taillis Pré)

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Poèmes
68 pages, (Expire, Inspire, Les gorges nouées, Lisbonne dernière étape)

D’un pas léger, nous allons vers ce qui nous semble périlleux et utile, d’un pas léger nous allons vers cet endroit des limites que certains nomment l’évidence et la nécessité, d’un pas léger, nous allons vers un temps dilaté dans lequel nous disparaissons. Quatre étapes dans ce périple. Les deux premières (Expire, Inspire) appartiennent à Brancusi, le Sculpteur roumain qui accomplit en 1904 une longue marche de la Transylvanie à Paris où il offrira la sculpture moderne à notre ébahissement. C’est de cette marche revisitée que le poème s’inspire pour en scander le rythme et l’étonnement. L’Atlantique, au bout du chemin de l’Ouest apparaît avec les Gorges nouées, troisième étape avant la grande dissolution. Et enfin, Lisbonne, aujourd’hui, à la couture atlantique, où l’Occident tremble dans son poing liquide. Ces poèmes sont de l’ordre d’une commémoration, celle du voyage, de la durée et de notre joie d’être au monde.

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Photographie et récit biographique

Posté par traverse le 7 février 2011

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Photo Dragan Markovic
Carnaval 2011

Les récits biographiques et la photographie

En une soirée et un we, nous travaillerons à partir d’éléments biographiques puisés dans le patrimoine photographique familial de chaque participant.

Ecrire des récits, fléchis par la fiction, arrimés aux fantômes que la photographie révèle, construire des séquences biographiques ou fictionnelles à partir de ce matériau, voilà le projet de ces rendez-vous.

Ces textes seront soit achevés, soit inaugureront une suite que l’auteur pourra poursuivre par la suite avec l’accompagnement de l’animateur.

La photographie aujourd’hui numérique est lisse et est condamnée à disparaître dès lors qu’elle n’est pas fixée par l’impression ou une mise en valeur particulière.

Ces photographies sont toujours fantomatiques…Elles sont en même temps le reflet du temps qui passe et la preuve de ce temps qui relie la personne à sa mémoire ou aux autres (la famille, le groupe, la société locale ou régionale).

Ecrire à partir et à propos de celles-ci constitue une démarche de reconnaissance et de mémoire.

L’écriture des fragments dans l’atelier est accompagnée de lectures et de commentaires qui font émerger de l’invisible dans le texte.

Cette relation de l’auteur à son propre patrimoine est évidemment un acte d’identité, de lien, de reconnaissance mais aussi de conscience de ces appartenances.

Nous nous adressons dans ces ateliers Bio-photo à un tout public (déjà des ateliers à Passa Portra, Libraire Graffiti, Maison du Livre, Bibliothèque de Schaerbeek, Université des Aînés, Université de Coïmbra (Portugal), Ecole Normale de Mons, Direction générale de la Culture (Hainaut),…).

Dates: vendredi 11 mars de 19h à 22h.
Samedi 12 et dimanche 13 mars de 10h à 17h.

PAF: 100 euros.

A la Bibliothèque Sésame, Schaerbeek, 200 Bld Lambermont- 1030 – Bruxelles

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Il y a trente ans, j’étais à Varsovie

Posté par traverse le 4 février 2011

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Il y a trente ans, j’étais à Varsovie, je souhaitais, de mon hôtel, téléphoner en Belgique. J’appelais de ma chambre la réception et elle essayait d’atteindre Liège où je résidais alors…Pas moyen. Je n’avais pas pensé à délivrer un bakchich à l’employé et c’est cela peut-être qui rendait la communication difficile…Il m’avoua plus tard qu’un vol de cigognes passait au-dessus de la Pologne et, probablement, parasitait les ondes radios.J’ai fait semblant de le croire et j’ai attendu le matin et d’autres moyens. Pendant une semaine, nous avons parlé des oiseaux de toutes sortes qui perturbaient le ciel polonais. Je n’ai pas donné un Zloty à l’employé et les cigognes sont restées toute la semaine haut, au-dessus de nos têtes… ..

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