Le fiEstival #5 de la 5e Essence / Maelström

Posté par traverse le 29 avril 2011

J’y serai…Et vous?

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Grande attente pour cette 5e édition de notre plus grand événement annuel !
Le fiEstival #5 de la 5e Essence est bien route, mesdames et messieurs
!

Tout se trouve sur notre nouveau site internet www.fiestival.net

Il y aura cette année plusieurs particularités et nouveautés…

. Une programmation INDOOR à l’Espace Senghor qui se tiendra du Jeudi 12 au Samedi 14 mai… Plus de 50 artistes et poètes internationaux, des moments de convivialité comme la Banquet des poètes, des moments informels comme la Roue-Lotus des poètes et les Jams/micros ouverts où le public est invité à participer, des animations pour enfants, un concert de Daniel Hélin pour terminer en beauté les festivités…
Lien direct sur la page de la programmation INDOOR ICI

. Une programmation OUTDOOR ! Oui, pour la première fois les poètes et artistes envahiront/investiront la Ville de Bruxelles… et cela dès le dimanche 8 mai… Lectures, actes poétiques, impromptus, tout cela pour VIVRE POÉTIQUEMENT la ville….
Lien direct sur la page de la programmation OUTDOOR ICI

. Des Apéritifs à la Boutique maelstrÖm 4 1 4 ! Les 12 & 13 mai à 18h, juste avant les performances sur scène à l’Espace Senghor… Un peu de SUD voire d’Italie dans vos assiettes… histoire de commencer par un petit apéritif entre amis chaque soirée du fiEstival! Le Jeudi 12: Apéritif Toscan. Le Vendredi 13: Apéritif végétarien…

Et bien d’autres surprises que nous vous laissons découvrir sur notre programme…

ORGANISEZ-VOUS POUR VOS LOGEMENTS & POUR LE COVOITURAGE VIA LE FORUM DU SITE DU FIESTIVAL ICI

RÉSERVEZ dès à présent!

COMMENT? en téléphonant à l’Espace Senghor au +32(0)2.230.31.40

VENEZ CHERCHER VOS PASS 3 JOURS À 20 EUROS ! OÙ? À la boutique maelstrÖm 4 1 4, 364 chaussée de Wavre (piétonnier Place Jourdan, juste à côté de l’Espace Senghor) – tél.: +32(0)2.230.40.07 – info@fiestival.net

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Quand vous serez à compter les nuages

Posté par traverse le 29 avril 2011

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Quand vous serez à compter les nuages dans le souvenir du bleu ligné en vous et ne donnerez plus d’importance au fil de ces masses floconneuses qui vous tient debout, quand vous serez dans le lent effacement des traces éblouies, dans l’empilement des choses qui vous cognent au détour des secousses de l’âme, quand vous serez privés d’un avenir qui se déplie soudain dans la rosée ou l’herbe couchée du soir, quand vous aurez dans le regard le filet des sursauts qui vous tiennent debout, quand vous serez abruti de compassions comme des séquences fades, quand vous aurez des mains qui se ferment et se couvrent de moiteurs que vous preniez pour le désir des femmes et qui sont aujourd’hui des deuils à déplier lentement, quand vous serez efflanqué, perdu et en retard toujours sur le jour qui rattrape vos saccages, vos tombes et les fleurs qui y fanent, quand vous serez ignoré de votre propre clan, quand vous serez attentif à la soudaine obscurité dont vous êtes gardien, vous irez dans des landes fragiles, des babils incongrus, des fastes relégués, vous ouvrirez le jour dans de belles conséquences qui n’intéressent que vous et les ombres du bas.

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Lectures/musique/arts plastiques et deux anniversaires!

Posté par traverse le 28 avril 2011

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Español abajo / Nederlands beneden
(Invitation. Merci d’inviter vos amis)

Fleur de faille / Flor de falla / De Steenbreek in bloei

vous invite à fêter tous les printemps du monde autour de deux gâteaux d’anniversaire
le vendredi 6 mai 2011 à partir de 19h à l’excellent café-restaurant l’Imagin’Air, 6 place Fernand Cocq (Ixelles)*

Entrée gratuite. Dès 19h: accueil. Restauration possible. Début du programme dès 20h.

> Exposition et autoprésentation de KOOR, peintre-graffiteur issu du Bronx.

> Présentation et lecture d’extraits (proses, poèmes) de « Decidme cómo es un
árbol » (Dites-moi à quoi ressemble un arbre), le livre de « mémoires de prison et
de vie » de Marcos Ana, résistant antifranquiste emprisonné à 19 ans et libéré à
42 ans, dont l’histoire inspirera un film en préparation de Pedro Almodovar.
Audition d’un témoignage de l’auteur. Chansons et guitare par Silvia
Fernández. Langues (selon les cas): ES, FR, NL.

> Musique: Léon Laffut (piano), Coco Kunik (clarinette),…

> Lecture par Serge Meurant de ses poèmes (FR).

> Lecture par Daniel Simon d’extraits de son dernier ouvrage, « Dans le parc »
(proses, FR) et commentaires de l’auteur.

> Lecture (en FR) du 1er chapitre de « Myriam del carbón al fuego » (Myriam du charbon au feu), roman à paraître de Ana Fernández.
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> De 22h à 23h30: fiesta y peña pour un double anniversaire au sein de notre
équipe (Ana Fernandez et Pierre Ergo). Lectures de poèmes: Ana Fernández
(ES), Pierre Ergo (FR), Serge Noël (présentation de son recueil « La passe
magique », FR). Improvisations musicales: Léon Laffut, Coco Kunik,
Benjamin Pottel (guitare, qui accompagnera aussi plusieurs lectures au cours de la
soirée), – etc.

* Soirée privée sur invitation. Pour se rendre à l’Imagin’Air: bus 54 et 71 (Place Fernand Cocq),
métro ou bus 34, 64 et 80 (Porte de Namur).

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Costa Nova

Posté par traverse le 27 avril 2011

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Autrefois, je me postais aux fenêtres et je regardais vivre mes voisins aux yeux sombres et cruels. Ils se précipitaient, leurs besognes arrachées au rituel silencieux des journées sans espoir, aux meilleures places des balcons et des portes cochères. Ils vieillissaient dans l’aigre et le vacarme.

J’avais dix ans et je les craignais comme des tueurs. J’étais un enfant sans pardon, harponné par la révolte. Eux, vivaient sans conditions, convaincus au cinquième verre de bière que « ça ne nous rendrait pas le Congo! ».

La plupart sont morts, la bière continue de couler et le Congo s’éloigne.

Le monde n’a pas cessé de tanguer, de roule-bouler, de se crapahuter d’une épouvante à l’autre. Il me fallait prendre le large: partir pour ne pas cesser de revenir.

Parmi les lieux innombrables où je pouvais me perdre, c’est-à-dire me soustraire au jeu des reconnaissances et des conciliabules, c’est une langue de terre entre lagune et océan que j’ai choisie. Des pêcheurs de morue ancrent là avant les houles atlantiques qu’ils franchiront jusqu’à Terre-Neuve.

Les bateaux aux flancs rouillés mouillent dans des eaux noires que la lumière du matin allume comme du marbre gras. Des mouettes plongent dans cette mer métallique et crèvent la surface dans une syncope de déglutitions, de déchirements humides et de gifles. La brume tombe comme on ouvre un parapluie et la ligne des salines apparaît dans un alignement de morse où les longues s’effacent dans des brèves de plus en plus brèves.

Costa-Nova se dissoud lentement dans le brouillard du soir et mettra jusqu’à l’avant-midi pour émerger de cette parenthèse où le monde peut, pour un très court moment, être tenu à l’écart. Dans la maison, l’humidité salée gonfle les pages des livres déposés en désordre sur l’étagère. Les façades dressent leurs planches colorées jusqu’au toit. En bandes blanches et rouges, ou vertes, bleues ou jaunes, les petites maisons à balcon rappellent qu’il y a du Grand Nord qui est descendu jusqu’ici dans, dans les cales et les rêves éveillés des marins portugais. Au loin, dans des effluves qui effacent tous les détails de la réalité, des femmes avancent bizarrement cassées, les bras enfoncés dans la vase, allant de gauche à droite, ramenant des poignées de coquillages qu’elles jettent dans un panier sans relever la tête, palpant à nouveau les fonds glauques, sans interruption jusqu’à l’heure de la marée montante.

Là, dans ces longs intervalles de silence et de vent, je pense à la Belgique, à ses lagunes, à ses labyrinthes, à ses ciels imparables de beauté aussi alors que la lumière tombe lentement, de plus en plus lentement, jusqu’à extinction.

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Curieux dimanche Insectes 24 avril Sésame

Posté par traverse le 17 avril 2011

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La Revue parlée N°1

(relayée par l’image de Jacques Deglas et le son de Amina Harar pour Podcasts)

Comme dans toutes les bonnes revues:Un éditorial, des responsables de rubriques, un courrier des lecteurs,…

Donc, un avant-goût:

Edito: Des insectes et des hommes: malaise dans l’arrière-scène de notre monde. Après les dinosaures, nous, après nous, les insectes,…
Le nom toujours donné à l’humanité détruite: cloporte, vermine, cancrelat,…
Une protéine d’avenir, un partenaire nouveau pour l’homme (santé, médecine,…) et pourquoi pas le héros de notre in-humanité si fascinante…
La suite sur place…

Les insectes et le cinéma: Christian Van Tuijcom, cinéphile et passionné de ces recherches étranges que les cinéphiles affectionnent, nous mitonne une rubrique avec projections sur cette relation insectes-hommes que poursuit le cinéma de série B depuis…La Bombe…et les déclinaisons funestes du nucléaire. Oh pardon, il ne s’agissait pas d’actualité…

Insectes dans la littérature: des extraits, un parcours, que je ferai pour votre plaisir…

Un courrier des lecteurs pas piqué des…vers suivra… de 13h à 13h30

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Sur le principe de la fête familiale, la bibliothèque Sésame propose ce dimanche 24 avril 2011 un nouveau « Curieux Dimanche ». On ne change pas les bonnes habitudes : la bibliothèque, La Médiathèque et la ludothèque seront ouvertes exceptionnellement de 12h à 18h, avec l’abonnement annuel offert aux nouveaux inscrits pour la bibliothèques, de nombreuses surprises et cadeaux…

Un moment privilégié où toute la famille y trouvera son compte : rencontrer des auteurs, des dessinateurs BD, écouter un concert, assister à un spectacle, jouer en famille ou simplement s’installer dans un coin, écouter une histoire, lire un bouquin, le journal tout en sirotant un bon café ou une petite Kriek. Pour cette édition et à l’occasion de « Je lis dans ma commune 2011« , il y aura de nombreux chèques lire à gagner ! De plus, cette fois, nous rendrons hommage à la biodiversité et tout particulièrement au monde fascinant des insectes car de janvier à avril 2011, les bibliothèques ont proposé toute série d’animations sur le thème « Des insectes et des hommes« . Vous pourrez donc rencontrer des passionnés, des naturalistes, des associations de quartier, qui vous emmèneront à la découverte des insectes, de leur beauté, de leur fonctionnement social, de leur utilité pour l’homme, etc.

Vous aurez aussi l’occasion de rencontrer de nombreux auteurs et illustrateurs tels que Jean Baudet, Sylvie Godefroid, Jean-Luc Cornette, Patrick Verlinden…

Nous vous donnons dès lors rendez-vous le dimanche 24 avril 2011 à la bibliothèque Sésame.

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Dans le Parc à l’AEB

Posté par traverse le 16 avril 2011

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A l’Association des Écrivains belges, (Chaussée de Wavre, 150 Bxls), le mercredi 20 avril à 18h, Jean-Pierre Dopagne présente mon dernier livre Dans le Parc, éditions MEO. Vous êtes les bienvenus..

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DS et Jean-Pierre Doppagne
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Photos Pierre Moreau.

Dans Le Carnet et les Instants N°166

Dans le Parc à l'AEB dans carnets
Les mots pour dire le beau à travers le laid ou l’inverse

Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène… qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l’élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l’essentiel. Il ouvre également les portes d’univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s’engouffrer si il n’existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c’est l’immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties.
On y parle d’hommes, de coeur, de terre, de pluie, d’amour, d’absence… autant d’éléments qui composent nos vies.
Ces textes ressemblent à des tableaux ou à des moments fixés à jamais sur pellicule. Que disent ces regards, que font ces gens, où vont-ils, que regarde le soleil… autant d’interrogations qui nous entraînent loin et ça, c’est tout de même fantastique à vivre.

“Dans le parc”, c’est un lieu où l’on croise toutes sortes de gens, on observe et on imagine, on invente des histoires à ces gens (on a tous fait cela un jour ou l’autre), alors ça devient un vaste parc humain, un terreau de visages et de destinées dans lequel nous nous plongeons avec délice. Un délice qui peut se transformer en peur, car ce monde qui abrite justement tous ces gens que nous croisons n’est pas dénué de laideur et de brutalité. Les mots se transforment pour dire cela, pour créer un abri, pour décrire l’indicible. Ce monde, il a beau être parfois très moche, c’est tout de même celui dans lequel nous vivons. Le dépeindre, c’est aussi une manière de l’apprivoiser.
Retour alors à la beauté, à la grandeur des âmes et des choses. Pour le plus grand plaisir du lecteur !

par Sahkti, le 19 février 2011 (Genève)

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/25818

Le 15 février, Guy Stuckens lisait un extrait de « Dans le Parc », de Daniel Simon,
sur les ondes de Radio–Air libre (à écouter dans le Podfcast MEO/Historique de http://www.meo-edition.eu/historique.html

Le 15 février, Marilena Di Stasi a invité Daniel Simon et Gérard Adam à parler de leur dernier ouvrage sur les ondes de Radio-Alma-Brussellando
Daniel Simon, Dans le parc, Ed. M.E.O., 2011, 146p., 16 euros

« Une belle surprise que ces textes en prose, comme une traversée de notre aujourd’hui.
Qu’il parle d’hommes, d’oiseaux, de gestes, de ciel, le poète construit son univers dans une rythmique fluide, où les mots s’appellent, rejaillissent, s’inventent :

« Ce bruit dans la poitrine, comme un cheval qui frappe l’horizon de l’enfance, l’entends-tu se perdre dans le battement du sang? »
Les reprises anaphoriques créent une familiarité du texte et nombre de passages questionnent le réel sans jamais le réduire à la portion congrue.
L’auteur a un regard pour repérer l’insignifiant, le hasardeux, l’unique, et ses phrases coulent de source et de nécessité :

« Dans cette vitesse je ne peux plus aller sans le goût des haltes dans les sombres allées. Je marche dans les traces des promenades à faire et me plais à me perdre au détour de vifs éblouissements. »

Un lent et long apprentissage mène l’auteur à d’incessantes découvertes sur lui et le monde. Aussi sort-on de ces pages, mûri par l’écriture de son auteur, apte à saisir, dans le défilé des jours et des impressions, une matière qui soit comme un « livre ouvert », comme une « armoire (qui) libère des odeurs qui se bousculent et flottent dans la pièce, là du plomb fondu et des fumées de soufre, les pirates activent le feu, au-dessus des vols d’oiseaux sombres ».
Il faudrait citer tant de pages, qui offrent lucidité et ampleur, qui jouent d’expériences profondes, comme quand il s’agit de se retourner pour lire ce qui s’est offert à nous, même dans le doute, même dans la douleur.
L’homme qui parle dans ces pages sait de quoi il retourne et c’est tout l’intérêt de ces pages écrites comme au jour le jour.
Petite question, toutefois : pourquoi la page 126 reproduit-elle à l’identique la page 62? »

Philippe Leuckx in « Bleu d’encre » http://ecrits-vains.com/revues_litt/bleu_d_encre.htm

Daniel Simon – Dans le parc – Textes brefs – Ed. M.E.O. – 145 pages – 16 €

Des pensées qui passent, des sensations prises au filet des mots, qui viennent se poser sur les pages comme les gouttes d’une pluie serrée formant flaque au sol, surface lisse compacte, où les gouttes ne forment plus qu’un miroir unique, où chacun finalement perçoit le reflet de ce qu’il veut voir.
Le sens est fluctuant, pas toujours précisé, et les mots se succèdent sans interruption, souvent sans ponctuation, à en perdre le souffle. On plonge en apnée dans les tréfonds de la pensée et on se laisse souler aux confins du réel et du rêvé. Impossible à lire sans respirer, on étouffe, il faut se laisser couler dans la poésie sans les repères rassurants de phrases structurées, méthodiquement découpées. Accepter de se noyer.
L’auteur semble privilégier le flou, le vague, le non-vraiment-dit pour nous donner des impressions grâce à des images fortes. Littérature impressionniste-expressionniste ?
[…] le son des os qui machinent le temps et l’espace de ce jour, des brèves et des longues dans les SOS des âmes fatiguées, du fer et des chairs assemblées pour un long trajet, des silences soudains où la journée hésite à se remettre en marche […]
Ne cherchons pas la précision dans l’eau, il suffit de mettre le pied dans la flaque pour que change et frémisse l’eau dérangée par nos pas. Mieux vaut accepter la mouvance des mots et se laisser flotter à leur surface sans chercher de direction précise, se laisser aller à des impressions.
Des vagues, des ressacs, du silence, la nuit pique l’œil dans le soleil, ça repart d’un coup, sans nous, le livre est ouvert à la dernière page un chagrin vif nous prend, on lisse la couverture d’une main légère en regardant ailleurs tandis que s’éparpillent des phrases mises dans le bout à bout des chimères nocturnes.
Textes spontanés ? Ou travaillés en atelier ?

Isabelle Fable

(Reflets wallons)

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