Un sentiment d’époque
Posté par traverse le 14 juillet 2011
Installation Centre culturel Belem, Lisboa, 2010
Un sentiment d’époque, fugace, la haine que l’on chasse hors de soi, honteux de s’être laisser surprendre. On expire, le mal semble se fondre dans l’air commun puis, d’un coup on inspire et on se sent mieux.
Retour chez soi, la nuit, tout envahi des pestilences dans lesquelles on vient d’aller, on se repose les poumons fatigués, on regarde le temps dans le vent sur les arbres, on se dit aussi que le jour est une fontaine d’inachèvements.
Temps sans illusions et perclus de mirages dans lequel les enfants apprennent à mentir avec légèreté.
Hier, j’ai regardé une femme longuement et elle s’est ébruitée dans un vol d’étourneaux.
Bonjour Daniel,
J’aime beaucoup cette écriture, digne, à mes yeux, de Quignard ou d’un Bobin libéré de son chemin de croix. Au plaisir de te rencontrer un jour, puisque je te rejoins bientôt chez MEO. Et bonne route.
Bonjour Luc, Heureux que tu y trouves matière. Je te lis souvent avec étonnement et bonheur. Belle liberté dans ton travail. Avec plaisir cette rencontre! A bientôt, Daniel