Un bouchon en plastique

Posté par traverse le 27 décembre 2011

Hier, ouvert une bonne bouteille. Nous nous réjouissons, les doigts traînent sur la nappe, je chipote le bouchon. En plastique imitant le vieux liège. Je m’étonne alors que des bouteilles de moins bonne qualité sont embouteillées à l’ancienne. On ne trouve plus de bon liège, dit quelqu’un.

Je pensais à ce qu’on mangeait, à ce qui s’échangeait, aux conversations, à la soirée qui filait dans des fusées amicales. Je pensais au bouchon et à ce qui, de tout ce qui composait cette rencontre, allait bientôt être remplacé par autre chose.

Comme ce journaliste il y a quelque jour qui présentait Noël comme la Fête des enfants, en quoi il bafouait Saint-Nicolas par ignorance, il présentait avec naturel les trocs de cadeaux et les reventes sur le Net. Ce n’était plus choquant, ni bête, ces confusions intimes, c’était l’air du temps.

2 Réponses à “Un bouchon en plastique”

  1. legros jean-claude dit :

    Je viens de lire « Le bouchon en plastique » (et le reste, bien sûr). J’aime toujours autant tes récits, tes coups de gueule, tes états d’âme et de coeur.
    Juste te raconter une anecdote, vécue voilà une semaine à peine. C’était l’après-midi. Je préparais un navarin d’agneau pour le soir (c’est meilleur réchauffé).
    Le goûtant, je me rends compte qu’il est un peu trop salé (relevé au sel toscan, bien plus « hard » que le Nezo habituel. J’avais mis la même dose). Je vais sur Marmiton.com et demande conseil (un site assez fantastique pour la cuisine. A recommander).
    Ils suggèrent de mettre des bouchons propres dans le plat, pendant une ou deux heures, en laissant mijoter à feu très très doux. Le liège « pomperait » le sel. Ce que je fais.
    Las, le soir, le plat était tout aussi salé. C’est Claude qui, s’esclaffant, s’est rendu compte que j’avais mis des bouchons en plastique!!!

  2. legros jean-claude dit :

    Je continue mes erreurs – ou délires – culinaires! Ce soir, j’avais envie de navets jaunes confits (ce qui ne veut rien dire d’autre que l’on rajoute quelques morceaux de sucre dans l’eau de cuisson (en fin de celle-ci) aux susdits navets). Las, la couleur des navets ressemble à s’y méprendre à celle des pommes de terre (des plates de Florenville) qui cuisaient, elles, dans une autre casserole.Par mégarde – je pensais sans doute à autre chose – j’ai ajouté le sucre à l’eau des patates.Ce furent des patates douces. Les navets sont restés navets. Quelle belle leçon de philosophie!

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