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« A pied d’œuvre ! » (Ateliers écriture dans Musées)

Posté par traverse le 28 novembre 2012

« A pied d’œuvre ! » (Ateliers écriture dans Musées) couverture-daniel-v2-web-235x300

Photo Ben Weisgerber

L’asbl « Arts et Publics » vous propose de visiter un musée

par mois qui adhère à la « gratuité du premier dimanche »…

Des visites organisées sont proposées aux amateurs également…

Dans le cadre de ces journées d’animations muséales…l’asbl Traverse vous propose de participer à un Atelier d’écriture particulièrement original…

Cinq fois jusque en juin 2013, nous nous retrouverons dans un Musée bruxellois qui participe à l’ensemble de ces activités.

Nous visiterons l’expo, nous nous baladerons à l’aise et puis, une bonne heure plus tard, rencontre autour d’un thème : « Une œuvre, un texte ».

Daniel Simon (écrivain, éditeur animateur d’ateliers d’écriture) animera la session de trois heures. Vous avez choisi une œuvre qui vous a particulièrement touché (e) et l’écriture va tenter de créer un récit à partir de cette expérience…

Les textes écrits serviront également plus tard à un  projet éditorial mené par « Arts et Publics »…

La coordination de chaque journée est faite par  « Arts et Publics » et celle de l’Atelier (Comment se retrouver, où, quand, …) par l’asbl Traverse

Coût des Ateliers : 30 euros/séance – Abonnement aux 5 séances : 125 euros

Compte 068-2144376-24 de Traverse asbl

Renseignements : 0477/763622   02/2161510  traverse@skynet.be

Pas d’expérience nécessaire, pour jeunes et moins jeunes.

Chaque Visite/Atelier se fera en fonction des heures d’ouverture des Musées.

L’heure de rendez-vous au Musée sera décidée de séance en séance.

Infos : www.artsetpublics.be     – www.traverse.be  Infos régulières sur le Blog : http://traverse.unblog.fr

« A pied d’œuvre »

 

  1. 1.      Musée Wiertz  (dimanche 3 février 2013)

 

Antoine Wiertz, le peintre romantique, décède en 1865. Son atelier, que l’État

avait financé, est réouvert fin 2009 après une importante rénovation.

Découvrez les toiles gigantesques ou petits formats qu’il recèle : « La révolte des

enfers contre le ciel »,« Faim, folie et crime », etc.

Gratuit chaque « premier dimanche du mois », mais uniquement pour les

groupes de 10 à 20 visiteurs, et sur réservation (visite guidée payante

facultative).

l 62, rue Vautier – 1050 Bruxelles    ) 02 / 648 17 18

* info@fine-arts-museum.be    8 www.fine-arts-museum.be

 

  1. 2.     ESPACE PHOTOGRAPHIQUE CONTRETYPE (HÔTEL HANNON) (3 Mars 2013)

 

Contretype propose des expos de photos créatives : de Mapplethorpe (en 1980

déjà !) à Bernard Descamps. Son écrin est un hôtel de maître érigé pour Edouard

Hannon, l’un des pères de la photo d’art en Belgique : balcon d’angle en forme de

fleur, mosaïque végétale au sol, splendide cage d’escalier avec fresque, etc.

Un rare lieu Art Nouveau où prendre des photos est autorisé !

Gratuit le « 1er dimanche du mois » de 13H00 à 18H00.

l 1, avenue de la Jonction – 1060 Bruxelles    ) 02 / 538 42 20

* contretype@skynet.be     www.contretype.org

 

  1. 3.     Cinematek (2 avril 2013)

 

Lauréat du Prix des Musées 2010, l’ancien Musée du Cinéma, désormais

Cinematek, restauré en 2009, propose son Cabinet de curiosités pour évoquer

la préhistoire du cinéma : des objets significatifs, valorisés dans des vitrines.

Certains dispositifs mécanisés peuvent être manipulés.

Accès gratuit à l’exposition, notamment le « 1er dimanche du mois » de 14H30

à 22H00. Dans deux salles tout confort, projections de films les plus variés (si

muets, avec pianiste), payantes (3 €), généralement vers 15H00, 17H00, 18H00,

19H00, 20H00 et 21H00 (mieux vaut réserver).

l 9, Rue Baron Horta – 1000 Bruxelles    ) 02 / 551 19 19

* info@cinematek.be    8 www.cinematek.be

 

  1. 4.     Musée juif de Belgique (5 mai 2013)

 

Le parcours évoque l’histoire d’une communauté en s’appuyant sur des récits

de vie. Il explique notamment le culte et les objets rituels. Les expos temporaires

« grand public » sont souvent aussi accessibles gratuitement le 1er dimanche.

Gratuit le « 1er dimanche du mois » de 10H00 à 17H00.

l 21, rue des Minimes – 1000 Bruxelles    ) 02 / 512 19 63

* edu@mjb-jmb.org    8 www.new.mjb-jmb.org

 

  1. 5.     Parlementarium (2 juin 2013)

 

Le Centre des visiteurs du Parlement européen est l’un des plus grands musées

bruxellois. Visite interactive avec cartes en 3D, vidéos à 360°… Ouvert et gratuit 7

jours sur 7 (sauf jours fériés). Accessible en 23 langues ! Enfants bienvenus, ainsi

que les visiteurs à mobilité réduite, les sourds et les malvoyants.

Sujet : comment les décisions sont prises au Parlement européen et comment

elles influencent notre quotidien.

Gratuit le « premier dimanche du mois » de 10H00 à 17H00.

l 60, rue Wiertz, Willy Brandt building – 1047 Bruxelles  )  02 / 283 22 22

* parlamentarium@europarl.europa.eu   8 www.europarl.europa.eu/parlamentarium

fichier pdf A pied d’oeuvre

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Dans les arbres des nids de brume

Posté par traverse le 28 novembre 2012

Dans les arbres des nids de brume p1000780-225x300

Dans les arbres des nids de brume, des choses accrochées aux branches que je ne reconnais plus dans la vitesse du jour, de ces anciennes cavalcades qui me tenaient des heures devant le mur de ma chambre, enfant sans respiration, des vagues qui vont vers l’horizon dans un silence de marée basse, des visages heureux, des silhouettes familières, entremêlées des songes de la sieste ou d’un chagrin si dur, dans les arbres, des berceaux de buée où nous flottons dans la quiétude des renoncements.

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Les Feuillets de corde en 2013

Posté par traverse le 19 novembre 2012

Les Feuillets de corde en 2013

Belgeonne

Les Feuillets de corde N°8

(Gravure : Belgeonne – Texte : Alain Germoz)

 20 janvier 2013 de 15 à 18h

Librairie 100 Papiers

(Schaerbeek, 23 avenue Louis Bertrand)

Présentation : Daniel Simon avec Jacques Deglas à la caméra)

Et Feuillets N°9, nouvelle série :

Un photographe, un auteur.

Premier invité photographe :

Ben Weisgerber

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Yves Namur à l’AEB

Posté par traverse le 19 novembre 2012

SOIRÉE DES LETTRES à l’Association des Écrivains belges

Yves Namur à l'AEB

21 novembre 18h

YVES NAMUR, La tristesse du figuier, poésiePrésentateur : Daniel Simon

DANIEL CHARNEUX, Comme un roman-fleuve. Présentateur : Christian Libens 
CORINNE HOEX, Le ravissement des femmes, romanPrésentatrice : Claire-Anne Magnès

AMBIANCE MUSICALE ASSUREE PAR LAURA TORREGROSSA (PIANO)

 http://ecrivainsbelges.be/index.php?option=com_content&view=article&id=505:nos-activites&catid=2:cataeb

Tristesse du figuier, entretien avec Yves Namur et Daniel Simon:

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Lettres du désir/ « Oh! Oh? Oooh… »

Posté par traverse le 16 novembre 2012

« Oh! Oh? Oooh… »

Lettres du désir/

Découvrez gratuitement

Les lettres du désir à la

Bibliotheca Wittockiana

 « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement »…Boileau n’y voyait pas malice en énonçant ces règles de l’Académie, mais comment dire le désir, cette pulsion,  ce sentiment, cette émotion, ce mouvement, ce tropisme, cette envolée, cette tension, ce trait, cette voilure, cette emphase ou ce retrait, cette théâtralité, cette boucherie, cette séquestration et celle liberté, cette charge et cette embuscade, ce retenu et cette embardée, ce penchant et cette obsession, ce… ? 

Quelques textes sur ces questions, quelques lettres sur ces tétons, quelques mètres sur ses talons…

 Deux textes de Colette Decuyper…

fichier pdf IMG_0001    fichier pdf IMG_0001  

Arts et Publics vous propose de visiter un musée qui a récemment adhéré à la ‘gratuité du premier dimanche’ : la Bibliotheca Wittockiana ce dimanche 2 décembre de 14 à 17 heures.
C’est le seul musée au monde consacré à la reliure d’art dont une collection unique de décors de reliures témoignant de l’évolution des styles de la Renaissance aux créations contemporaines. Un lieu vaste, magique, très étonnant. À découvrir vraiment.

En plus, le musée propose une collection étonnante de hochets (pour bébés) à travers les siècles et les continents !

Ce musée nous offrira la découverte de sa nouvelle exposition « Les lettres du désir ».
Plus d’infos : http://www.brusselsmuseums.be/fr/exposition/677-les-lettres-du-dÉsir

Le catalogue (60 pages et 20 images) vous sera même offert.

Un guide trilingue (français, néerlandais et anglais) se tiendra à votre disposition.

À 14H, 15H et 16H, vous pourrez suivre une présentation de quelques coups de cœur de Michel Wittock, le président de la bibliothèque. Ou suivre une visite guidée de l’exposition. Ou découvrir l’atelier de reliure (des démonstrations visant un public non initié sont prévues). Ou encore assister à des lectures par trois écrivains : 

Thierry Defize,

Daniel Simon

et Bernard Hennebert,

en lien avec le thème de l’exposition.

Une après-midi très animée en perspective.

Bibliotheca Wittokiana, rue du Bemel 23 à Woluwe-Saint-Pierre.

Accès : ligne 39 ou 44 à prendre au Metro Montgomery. Arrêt Jules César (à trois arrêt de Montgomery)

Infos : www.art

http://artsetpublics.wordpress.com/2012/11/14/decouvrez-gratuitement-les-lettres-du-desirs-a-la-bibliotheca-wittockiana/

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Achille chavée (et non Chavez)

Posté par traverse le 15 novembre 2012

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A bientôt…

« Le projet est le brouillon de l’avenir.

 Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons.  »

Jules Renard,

Journal

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Editions numériques chez MEO éditeur

Posté par traverse le 15 novembre 2012

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MEO Editions ( http://www.meo-edition.eu/) vient de « traduire » tout son catalogue papier

en édition numérique (PDF et ePub) que vous pouvez déjà commander en vous rendant

sur la plate-forme de la librairie i-Kiosque.fr

http://librairie.i-kiosque.fr/liste-editeur/m-e-o.html

Vous pourrez y commander mes livres parus chez cet éditeur:

Dans le Parc », 2011  et « Quand vous serez », 2012

http://librairie.i-kiosque.fr/catalogsearch/result/?q=daniel+simon

 

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Foire du Livre belge Uccle

Posté par traverse le 15 novembre 2012

BIENVENUE

Foire du Livre belge Uccle clip_image002

Programme des 16, 17, 18 novembre de la Foire du livre belge à Uccle

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Vendredi 16, 18h30: Je serai présent lors de la soirée Prix littéraires (Prix Gauchez-Philippot, 2012 pour « Ne trouves-tu pas que le temps change? », Nouvelles, Le Cri éditeur)

Dimanche 18, dès 11h (Débat Marginales) et Signature au stand MEO  à 15h (« Dans le parc » et « Quand vous serez »)

ASBL Association Culturelle et Artistique d’Uccle – Rue Rouge, 47 – 1180 Bruxelles

Administration : 02/374 04 95 – Fax : 02/374 29 32 – email : foiredulivrebelge@ccu.bewww.ccu.be

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Ce qui bouge encore peut-être

Posté par traverse le 13 novembre 2012

Ce qui bouge encore peut-être  231020122064-300x225

Ce qui bouge encore peut-être ce sont les arbres intérieurs, les champs hachés de pluie, le soleil sur ses hanches, le jour qui s’étire jusqu’aux terrasses, des choses vite perdues et qui comptaient tellement, ce qui bouge encore dans la photo d’hier, je le cherche dans les images d’aujourd’hui mais ça se fige lentement, ça prend forme, ça s’arrête pour qu’on voie mieux ce qui n’est plus déjà et qui remplit le livre à venir.

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Parler, écrire à la place de l’autre ?

Posté par traverse le 11 novembre 2012

Notes d’ateliers d’écriture. Des questions traitées dans l’atelier.

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Photo/ Ben Weisgerber

 

En fait, pourquoi parler, écrire à la place de l’autre ?

L’autre étant vite emprisonné dans l’Autre, dénié, ratifié comme sujet d’attention…

Pourquoi s’obstiner à parler à la place de l’autre ?

Dans l’écriture et l’histoire de la littérature, l’autre est le SUJET de désir, le sujet d’exploration idéal parce que loin de soi, justement (Clément Rosset)1. Cet autre est donc une possibilité, par la tierce, par le biais, de parler de ce qui nous obsède, de ce qui nous touche et qui serait indicible dans notre bouche. Parler loin de soi et soudain se rapprocher de ce qui ne peut être dit dans le « connais-toi toi-même »…

Ensuite, et c’est peut-être le plus matériel des arguments, c’est que l’autre n’existe pas, il est imaginé. Entièrement. Sur des hypothèses plus ou moins valides. Donc, l’imaginer c’est le créer tel que nous le voulons dans telle ou telle situation. Quand je dis nous le voulons, j’entends, nous « pensons »  qu’il est tel que nous l’écrivons…C’est un topos, un cliché, un lieu commun.

Mais comment faire alors ?

Peut-être que le 20ème siècle (Walter Benjamin, le Narrateur)2 nous a appris à raconter des histoires du point de vue de ceux qui ne savent plus raconter des histoires puisqu’ils ne peuvent plus les écouter…

Donc, les mouvements de « prise en charge «  de l’autre sont toujours fortement marqués de cette dimension de colonisation de l’autre 3. Comme s’il fallait ramener l’autre à ce que l’on connaît de soi, pour parler de lui.

Donc, ce vingtième siècle nous apprend à raconter une histoire sur l’autre dans le regard que nous portons sur lui et qui est inscrit dans le récit.

Cette relation à ce qui se voir est le point d’appui narratif et moral du récit.

Se filmer en train de filmer ou filmer ce qui nous a amenés à filmer.

Peut-être mettre des personnages « autres »  en scène ? Oui, bien sûr, mais nous savons que clichés et accommodements seront les entrées dans la lecture…C’est le cas de la plupart des livres historiques etc.…

Ecrire du point de vue d’un autre sexe ?

Une je féminin pour un homme et inversement ? Tout est possible mais rappelons que nous sommes alors toujours suspects de « ne pas savoir »…

La littérature m’apparaît aussi positivement, c-comme une façon d’envoyer « l’autre » dans sa représentation et de créer ainsi chez « l’autre », une sortie de cliché…

C’est compliqué parfois, mais ça marche.

On peut bien faire parler un goéland ou des oies…

Mais comment pensent les goélands et les oies, on s’en fiche un  peu, pourvu que ça se rapproche de ce qu’on imagine que pensent les…goélands et les oies…

 

1. http://konstellations.net/asmb/asmb_pdf/0501.19.pdf

2. http://la-plume-francophone.over-blog.com/article-20504433.html

3. http://www.lexpress.fr/culture/livre/clement-rosset_807568.html

 

Et… Susan Sontag, « Devant la douleur des autres », http://revuedebordements.free.fr/spip.php?article60

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La nuit, le vent, ou presque le silence parfois

Posté par traverse le 10 novembre 2012

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Laurence Biron

La nuit, le vent, ou presque le silence parfois, dans le sommeil des arbres qui remuent au-dessus des images du jour encore sous le glacis du froid, la nuit je me rappelle, c’est elle qui soulève ma tête et la pose à cet endroit si doux que les années reculent dans un miroir au loin, où je me fonds dans la brume des premières expériences et vais délié de toute peur dans les couleurs du monde. La nuit, je pourrais dire la tristesse des gares où le temps rétrécit les étreintes avant de nous défaire.

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Juste peut-être ce vieux livre glané

Posté par traverse le 7 novembre 2012

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Juste peut-être ce vieux livre glané je ne sais où, jamais lu et ouvert si souvent sur le départ des choses importantes, vers ce vieux livre ma main va pour feuilleter des pages qui parlent de chalets, de montagnes, de vaches aux yeux si doux où roulent des amours qui ne se disent pas et passent dans le lait, juste ce vieux livre de voyage à la couverture collée de chromos, ces images quand les ais-je vues pour la première fois, dans ma chambre si froide, alors étendant mes jambes prudemment en me serrant les coudes ? et puis un jour, c’est décidé, je le lirai dans l’ombre d’une lampe, je m’en souviens déjà, ça brille comme un souvenir qui n’est pas encore cuit.

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Ca veut dire à peu près ceci quand le vent souffle

Posté par traverse le 7 novembre 2012

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Ca veut dire à peu près ceci quand le vent souffle dehors et la rouille se fait dedans, ça veut dire comme un repas qui traîne sur la table et qu’on regarde ailleurs, les choses qu’on doit faire et qui attendent en bas si près des pieds qui ne bougent plus et pourtant on voit bien tout ce qu’il reste à déplier, le linge, la vie, le lit des amis qui arrivent, et on reste là dans ce bruit des poumons dans une oreille et l’autre écoute le vent mais rien ne vient, les fenêtres sont soudées par la nuit glacée et les choses restent là, sur le sol à attendre que nous les empoignions mais les mains sont encore dans la rêverie d’une mélancolie qui ne renonce jamais à écraser le cœur dans une poigne d’orties qui nous pique et réveille, c’est reparti un temps, on va tenir encore jusqu’à l’aube et les bizarres chansons qui s’étouffent au parloir des vivants.

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Modeste proposition pour les enfants perdus

Posté par traverse le 4 novembre 2012

A propos de l’original… »Modeste proposition pour les enfants des classes pauvres d’Irlande »

L’ironie politique dans Une modeste

proposition de Swift

Le 2004 par Valérie Pérez

L’ironie politique dans A modest proposal for preventing the children of poor people in Ireland from being a burden to their parents or country, and for making them beneficial to the public de Jonathan Swift .

L’activité d’écrivain de Swift est le reflet de ses préoccupations politiques et religieuses. Son œuvre est autant empreinte de son histoire personnelle que de l’Histoire de l’Irlande. Ainsi, de 1720 à 1729, Jonathan Swift dénonce la misère humaine et sociale qui touche au quotidien la population irlandaise. Cette dénonciation prend forme dans des textes courts, chefs-d’œuvre de l’ironie swiftienne. Elle trouve son origine dans le regard que Swift pose sur la société. En effet, ces textes ne manquent pas de renvoyer à l’ensemble de la société irlandaise et à la défense virulente des intérêts du pays. Sensible à la misère des Irlandais, Swift se livre avec patriotisme à une défense de son peuple dans des discours où domine la satire politique et religieuse. Les dissensions politiques, les querelles d’église, la corruption des classes dirigeantes sont insignifiantes et grotesques si on les compare à la misère du peuple. Ainsi, les Drapier’s Letters publiées de 1724 à 1725 lui acquirent une grande popularité auprès des Irlandais. Dans ces lettres, il accuse à la fois les Anglais et les Irlandais d’avoir ruiné l’Irlande.
Ces dénonciations, sous la forme de pamphlets, sont à leur apogée en 1729, lorsque, doyen de la cathédrale Saint-Patrick à Dublin (depuis 1713) et grand défenseur de la cause irlandaise, Swift publie A modest proposal for preventing the children of poor people in Ireland from being a burden to their parents or country, and for making them beneficial to the public. Dans cette œuvre, il défend les intérêts de son église et de sa classe sociale, et, par conséquent, son pays, contre ce qu’il finit par reconnaître comme un colonialisme britannique.

A Modest Proposal est un texte profondément ironique et humaniste par ce qu’il dénonce, et rendit son auteur très célèbre. Swift propose que les pauvres du pays vendent leurs enfants âgés d’un an à ceux qui auront les moyens de s’offrir ce « delicious, nourishing, and wholesome food ». Cette proposition provocante dénonce l’égoïsme, l’inhumanité et l’injustice de l’économie politique : si les pauvres sont dévorés, au sens figuré, par les politiques et les riches, autant proposer qu’ils le soient aussi au sens propre. L’exclusion devient ingestion. Elle révèle aussi une certaine conception de l’être humain dont la raison et le bon sens sont douteux. En ce début du XVIIIème siècle, il est plus que jamais nécessaire que la raison triomphe.

(…)

http://serieslitteraires.org/site/L-ironie-politique-dans-Une

La mienne, « Modeste proposition pour les enfants perdus »,

une adaptation, déjà présentée en -lecture-spectacle

au Festival de Seneffe en 2006 avec Jean-Claude Derudder.

fichier pdf Modeste proposition

 

 

 

 

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De l’horrible danger de la lecture

Posté par traverse le 4 novembre 2012

 

De l'horrible danger de la lecture danger

Nous Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction.Comme ainsi soit que Saïd-Effendi, ci-devant ambassadeur de la Sublime-Porte vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l’Espagne et l’Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées.
1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
2° Il est à craindre que, parmi les livres apportés d’Occident, il ne s’en trouve quelques-uns sur l’agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu’à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d’âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la saine doctrine.
3° Il arriverait à la fin que nous aurions des livres d’histoire dégagés du merveilleux qui entretient la nation dans une heureuse stupidité. On aurait dans ces livres l’imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l’équité et l’amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place.
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance.

5° Ils pourraient, en augmentant le respect qu’ils ont pour Dieu, et en imprimant scandaleusement qu’il remplit tout de sa présence, diminuer le nombre des pèlerins de la Mecque, au grand détriment du salut des âmes.

6° Il arriverait sans doute qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.

A ces causes et autres, pour l’édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’ancien usage de la Sublime-Porte.

Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de Sa Hautesse, né dans un marais de l’Occident septentrional; lequel médecin, ayant déjà tué quatre personnes augustes de la famille ottomane, est intéressé plus que personne à prévenir toute introduction de connaissances dans le pays; lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait par écrit ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.

Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire.

Voltaire

Lecture par René Depasse:

http://www.bacdefrancais.net/mp3/Voltaire_de_l_horrible_danger_de_la_lecture.mp3

 

 Et son Traité sur la Tolérance, autrement nommé « l’Affaire Calas »:

fichier pdf VOLTAIRE-Traité sur la tolérance

 

et…

fichier pdf L’intolérance et la Justice-Voltaire

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Comment peut-on être persan?

Posté par traverse le 3 novembre 2012

fichier pdf MONTESQUIEU-Lettres persanes

« Les habitants de Paris sont d’une curiosité qui va jusqu’à l’extravagance. Lorsque j’arrivai, je fus regardé comme si j’avais été envoyé du Ciel : vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres ; si j’étais au Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi : les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel, nuancé de mille couleurs, qui m’entourait ; si j’étais aux spectacles, je trouvais d’abord cent lorgnettes dressées contre ma figure : enfin jamais homme n’a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d’entendre des gens qui n’étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui disaient entre eux : « Il faut avouer qu’il a l’air bien persan. » Chose admirable ! je trouvais de mes portraits partout ; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, tant on craignait de ne m’avoir pas assez vu.

Tant d’honneurs ne laissent pas d’être à charge : je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare ; et, quoique j’aie très bonne opinion de moi, je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d’une grande ville où je n’étais point connu. Cela me fit résoudre à quitter l’habit persan et à en endosser un à l’européenne, pour voir s’il resterait encore dans ma physionomie quelque chose d’admirable. Cet essai me fit connaître ce que je valais réellement : libre de tous mes ornements étrangers, je me vis apprécié au plus juste. J’eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m’avait fait perdre en un instant l’attention et l’estime publique : car j’entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans une compagnie sans qu’on m’eût regardé, et qu’on m’eût mis en occasion d’ouvrir la bouche. Mais, si quelqu’un, par hasard, apprenait à la compagnie que j’étais Persan, j’entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement : « Ah ! ah ! Monsieur est Persan ? c’est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan ? »

De Paris, le 6 de la lune de Chalval, 1712
Lettres persanes : Comment peut-on être Persan ? (Lettre 30) -

Montesquieu, 1721

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Dérèglement de comptes/Marginales 284

Posté par traverse le 1 novembre 2012

 

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Ma nouvelle: « Des murs nus »

 

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