L’ubiquité du voyageur à la Maison Belgo-Roumaine
Posté par traverse le 21 janvier 2013
L’ubiquité du voyageur
Performance, Calligraphismes et vidéo.
« Laisse ici ta valise ou ton sac, laisse tes arguments d’aventures mystérieuses, tes désirs, tes illusions d’humanité réconciliée, laisse ces phrases toutes faites aux généreux immobiles, plantés dans le décor de l’immuable, laisse au pied de ta maison ce qui t’appelle, laisse le plus, et le moins encore sera de trop…Laisse ce qui te lasse et lâche ce qui te blesse, laisse les steppes d’amertume et les embruns mélancoliques, laisse ces fardeaux qui ne trompent que l’ennui d’être ici, laisse ton ombre lentement gagner les saisons du passé, laisse… »
Extrait de « L’ubiquité du voyageur », inédit.
Le 7 février, à l’occasion du Festival « Interlitratour », à la Maison Belgo-Roumaine, j’aurai le plaisir d’exposer six toiles « Calligraphismes » réalisées pour l’occasion. Elles accompagneront une lecture-performance d’un texte inédit « L’Ubiquité du Voyageur » à propos de cette étrange aventure du « voyage immobile ».
Il y a dans le voyage, un fantôme, une double image, comme un écho intérieur à la résonance géographique du mot. Voyager devient vite s’arrêter et être. Voyager, c’est aussi s’évader, se mettre hors de soi et (pour ?) ne pas partir. Voyager, c’est aussi aller à un endroit qui n’existe pas et qui est sans cesse inventé par le voyage, voyager, c’est perdre pied.
Le 7 février, en compagnie de deux autres écrivains, Gjovalin Kola (Albanie) et Patrick Mac Guinness (Angleterre) et du poète Frank De Crits et soutenu par les intermèdes musicaux de Azzouz El Houri, je proposerai également le film de Jacques Deglas, d’après mon texte (paru aux éditions MEO, « Quand vous serez », 2012) « La dernière fois que ma mère est morte ». Une variation en hommage, un « Stabat Mater », une façon de rendre compte du premier et dernier voyage.
Et enfin, les « Calligraphismes » tenteront de saisir sur la toile, un autre mouvement, sur lequel j’ai longtemps écrit, et qui m’a inspiré un autre voyage imaginaire, le voyage à pied, de Transylvanie à Paris, en 1904, de Brancusi (« D’un pied léger », éditions Le Taillis Pré, 2006)…
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