Ah l’inconscient, et tout est dit
Posté par traverse le 4 février 2013
Vous le dites, une fois encore que l’inconscient et patati et patata, et des phrases, vous avez de belles phrases à propos des générations contenues en nous, de cette mémoire collective qui serait enfouie au fond de nous, vous répétez, l’inconscient et tout le monde opine ou se tait car qu’y a-t-il à répondre, les anges n’ont pas de sexe, nous sommes bien d’accord, l’inconscient, la belle affaire et on s’arrête au bord de cette formule, dans la plus parfaite conscience que personne n’a rien en tête de senti qui pourrait nous ouvrir quoi que ce soit d’autres que des fadaises freudiennes à la mode IKEA, des turlupinades affectées de culture prête à tout, l’inconscient et l’écriture a trouvé son soigneur, elle pourra à nouveau se mettre à la lisère du ring devant la caméra, dans le vide, dans des tournures passées au moule des lieux communs de « l’insonscient » (Arthaud Rimbur, JP. Verheggen), ça y est, le mot est lâché, on, semble avoir compris qu’il n’y avait rien à comprendre, que ça se passait hors de nous et que cette polenta psy mal pétrie servira toujours là où on se trouvera démuni, là où le travail commence, cette baguenaudante vérité de l’inconscient viendra toujours nous remplir l’oreille pour faire en sorte que rien d’autre ni entre, culture du vide, du système centripète, cette ritournelle de l’inconscient apparaît de plus en plus dans les endroits où « ça » écrit et où « ça » devrait sortir mais non, « ça » se réfugie au pied du mur de l’inconscient et tout est dit…
cet après-midi j’ai dit à une de mes classes qu’écrire, c’est un acte de liberté… et je crois que deux ou trois élèves m’ont bien comprise
Avoir conscience qu’existe l’inconscient est-ce paradoxal?