Vies voisines de Mohamed Berrada/Schaerbeek
Posté par traverse le 17 septembre 2013
- Auteur : Mohammed Berrada
- Traducteur : Mathilde Chèvre
- Genre : Litterature Afrique Du Nord
- Editeur : Actes Sud, Arles, France
- Prix : 20.00 €
- Date de sortie : 09/02/2013
Mohammed Berrada
Romancier marocain arabophone, considéré comme le chef de file du roman moderne marocain
Né à Rabat en 1938, Mohammed Berrada est romancier, critique littéraire, traducteur ; il enseignait la littérature arabe à la faculté des lettres de l’université Mohammed-V à Rabat. Il a été de 1976 à 1983 président de l’Union des écrivains marocains et est membre du Conseil scientifique de la revue maghrébine du livre Prologue.
Mohammed Berrada a appartenu au courrant littéraire qui a expérimenté de nouvelles techniques d’écriture (que les critiques marocains appellent attajrib (expérimentation). Le texte néglige l’intrigue romanesque et s’écrit par tableaux, scènes, réflexions, portraits… Dans le domaine de la langue c’est le recours aux dialectes, notamment le fassi (celui de Fès), aux jeu de mots et allusion ludiques.
Depuis 1978, Mohammed Berrada est l’époux de Leïla Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l’Union européenne. Le couple vit et travaille à Bruxelles.
Traducteur de Barthes et Le Clézio en arabe, son œuvre de romancier, saluée par les récompenses les plus prestigieuses du royaume (prix du Mérite culturel 1999, prix de la Critique 2004…), est avant tout celle d’un esprit libre.
http://www.bibliomonde.com/auteur/mohammed-berrada-78.html
Trois personnages, une femme émancipée, hôtesse de l’air de son métier, un homme du peuple, averti et charmeur, et un vieux politicien déluré, se racontent et se confient, se croisent et se séduisent, s’entraident et se dupent. En filigrane de leurs confessions se dessine une image contrastée de la société marocaine contemporaine, avec ses aspirations au changement et ses blocages structurels. Les « vies voisines » sont autant de quêtes existentielles qui questionnent l’origine du plaisir, le sens et la raison d’être au monde, le drame de la temporalité et de la finitude humaine.
Aux voix des personnages principaux s’ajoute celle d’un narrateur qui a partagé la vie, voisine, des trois héros, enregistré leur récit et qui le relate ici. S’élève enfin la voix d’un conteur, ou râwî, figure centrale de la littérature populaire arabe. Il se charge de mettre à distance et de présenter ces existences entremêlées. Chacune est ainsi contée plusieurs fois, jusqu’à ce que le conteur, revendiquant sa propre subjectivité, choisisse à son tour son mode de narration.
On retrouve dans Vies voisines le souci permanent de Mohamed Berrada d’associer « les modalités traditionnelles de la littérature arabe et les procédés de la narration occidentale, pour livrer les clefs des désarrois identitaires du Maroc contemporain ».
Mohamed Berrada est né à Rabat en 1938. Romancier, nouvelliste, critique littéraire, traducteur, il a été professeur de littérature arabe à l’université Mohamed-V à Rabat et, de 1976 à 1983, président de l’Union des écrivains marocains. Sindbad/Actes Sud a publié Le Jeu de l’oubli (1993), Lumière fuyante (1998) et Comme un été qui ne reviendra pas (2001).
Courrier des auteurs le 27/03/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je suis Mohammed Berrada, écrivain marocain d’expression arabe. Quatre de mes romans sont traduits chez Actes/sud-Sindbad. Pour moi, écrire un roman est un plaisir d’habiter le monde de la fiction et se poser en même temps des questions sur mon pays le Maroc toujours à la recherche d’une Modernité qui le sort du passéisme et du pouvoir absolu…
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Le thème essentiel de « Vies voisines » se dessine à travers des personnages prototypes qui constituent le tréfonds de la société et qui confrontent les transformations inexorables imposées par le Temps, la société et l’angoisse de l’existence.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
Ces expériences profondes, loin des conventions et des habitudes, nous touchent corps et âme, mettent l’humain à nu, et font vaciller les normes de la morale héréditaire. » p. 20
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
En musique le roman correspondrait à la chanson de Léo Ferré : « Avec le temps… »
5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
J’aime partager avec les lecteurs la complicité tissée par la fiction et l’univers imaginaire qui nous incite à réinterpréter le monde.
La revue de presse : Catherine Simon – Le Monde du 28 mars 2013
Mohamed Berrada compose, dans un choeur à trois voix, le portrait poignant du Maroc des années 1970…
A travers ce livre-inventaire aux résonances multiples, c’est un tableau tout en ombres et lumières, que peint Mohamed Berrada. Né à Rabat en 1938, aussi fin connaisseur de la culture française que fidèle artisan de la langue arabe et de la culture maghrébine, l’auteur de Vies voisines (quatrième de ses romans traduits en français) fait le portrait de » son » Maroc et du demi-siècle écoulé. » Ma nostalgie est une aspiration à vivre heureux « , explique son » narrateur/narrataire « , nom donné par l’auteur à l’un des griots de ce roman gigogne. En plongeant dans ces trois » vies voisines « , il n’a cherché, ajoute-t-il, qu’à s’immiscer » dans l’espace de silence créé par l’écriture « , afin de découvrir, en lui-même, à force d’écoute et de patience, les » dédales de relations et de mémoires imbriquées « . Pari gagné, jolie plongée.
La revue de presse : Françoise Germain-Robin – L’Humanité du 14 mars 2013
Roman, récit, conte, entretien, lettres, théâtre… On trouve toutes ces formes d’écriture dans le dernier roman de l’écrivain marocain Mohamed Berrada. S’y mêlent des personnages – Naïma, Wariti et le fils de H’nia – dont on ne sait s’ils sont réels ou inventés, sur un arrière-fond d’histoire du Maroc des années de plomb.
Le célèbre écrivain marocain arabophone Mohamed Berrada a récemment publié son dernier roman, « Vies voisines », dans lequel il retrace une facette de la société marocaine des années 1970, rapporte Le quotidien belgeLa libre. Un portrait à la fois lointain des réalités connues de cette époque, mais également très proche de celle de la société d’aujourd’hui.
« Des personnages qui résument la société marocaine »
« Vies voisines », c’est trois récit de vies différentes à la base, mais qui « se racontent et se confient, se croisent et se séduisent, s’entraident et se dupent », selon l’auteur. Le premier personnage, Naïma Aït Lahna, est hôtesse de l’air. La jeune femme donne l’impression d’être austère et religieuse, mais au fond, vit comme une femme émancipée et charmante habituée des relations avec des hommes hauts placés du pouvoir. Pour maintenir son train de vie et éduquer son fils, elle se laisse entraîner dans un trafic de drogue vers l’Espagne et se retrouve en prison.
Vient ensuite Ould H’nia, un homme du peuple, averti et charmeur. Il n’hésite pas à devenir l’amant d’un riche Marocain exilé en Allemagne, afin de mener un train de vie tel qu’il en rêve. Le troisième personnage, Wariti, est un ex-conseiller royal. Au soir de sa vie, il cherche la jouissance prônée par les poètes soufis et les épicuriens.
Aux côté de ces trois personnages, un narrateur ayant partagé la vie des trois héros raconte leurs histoires. « En racontant trois itinéraires différents, j’ai voulu implicitement représenter des modèles et des personnages qui résument la société marocaine. Pour moi, les titres sont très importants, et l’idée du voisinage renvoie autant à la forme du roman qu’à sa signification », confie l’auteur dans une interview accordée à Jeune Afrique.
D’après M. Berrada, Naima représente les couches modernes, qui vivent sous l’influence de la francophonie. Ould H’nia, à l’exemple de millions d’oubliés au sein la société chérifienne. Il vit de petits métiers, dispose d’une expérience, mais semble condamné à vivre en marge. Alors, il essaie par tous les moyens de se faire une place au soleil. Wariti quand à lui, « incarne la continuité, le type cultivé traditionnellement qui évolue au sein du Makhzen », explique le romancier. Et d’ajouter : « le narrateur, Samih, est la figure de l’intellectuel engagé ».
« Vies voisines », sorti le 9 février dernier aux éditions Actes Sud, Arles en France, est le quatrième roman de Mohamed Berrada traduit en français après Le Jeu de l’oubli (1993), Lumière fuyante (1998) et Comme un été qui ne reviendra pas (2001).
http://www.yabiladi.com/articles/details/16705/mohamed-berrada-sort-roman-resume.htm
Très bonne conaissance du sujet, merci
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