Allez ! On enclenche la pompe à écriture : prochaine session de l’atelier le samedi 30 novembre 2013 de 14 à 17h.
Un atelier initié par la Bibliothèque Centrale du Hainaut, et mené par la bibliothèque de Leuze.
Atelier d’écriture « Leuze »
Avant-propos :
La première rencontre programmée une quinzaine de jours avant n’avait pas eu lieu comme prévu : 30 personnes présentes, Christine Mordant, …les organisateurs, bibliothécaires, sauf moi. J’allais, patinant dans la pluie et le « que-leu-leu » des échangeurs et autres dérivations autoroutières sous un déluge version Bruxelles. Après une heure et demie, j’ai renoncé et repris le chemin du retour, même temps pour rentrer chez soi… Ce n’est pas grave, Christine Mordant a proposé une rencontre par téléphone et je me suis adressé aux personnes présentes comme si je parlais du fond du Nautilus…C’était étrange, émouvant même. Merci à tous pour votre compréhension.
Une pensée pour les navetteurs qui font ce trajet tous les jours, matins et soirs. Une forme de bagne soft, une machine à décerveler,…
La deuxième rencontre au bien eu lieu, dans le vent et la nuit, mais à nouveau, de monde !
Plus de vingt personnes présentes, de tous âges, souriantes et questionnantes…
Deux bonnes heures de rencontre, d’échange, de rires et d’émotion.
La balle pelote donc ?
La balle pelote comme levier à des textes qui pourront entièrement s’échapper de cette espace mais qui surgiront de cette réalité.
La balle pelote comme patrimoine, oui, mais aussi comme image flottante dans la mémoire. La balle pelote va nous servir à démarrer, à initier les premiers textes qui feront l’environnement mémoriel de cette aventure hennuyère.
La balle pelote, donc, du point de vue des souvenirs, des « on-dit », des inconnues…
Nous allons écrire des récits, les mercredi et samedis après-midi (14-17h). Voici les trois premières dates…Samedi 30 novembre de 14 à 17h, Mercredi 11 décembre de 15h à 18h, Samedi 21 décembre de 14 à 17h…Les suivantes seront bientôt décidées en commun.
« On ne peut communiquer une expérience sans raconter une histoire »
Walter Benjamin
Ecrire un récit suppose de laisser émerger souvenirs, faits, dates, circonstances et d’accorder ces événements dans le sens d’une « histoire », la sienne en train de voyager, ou rapportant des traces de voyage.
On pourrait dire que le récit tente de rassembler « les » histoires du sujet observant le monde, ou encore le sujet observant le sujet en train de marcher, ou encore, le sujet dissout dans le paysage, ou encore le paysage disparaissant sous le regard des hommes qui l’habitent, ou encore…
En fait, le récit se saisit de la géographie pour lui faire rendre gorge et c’est l’histoire intime des gens qui s’en dégage alors, des histoires de frontières, de cuisine, d’amours, de départs …
Ces histoires se profilent dans la matière du récit. Ce n’est pas la fiction qui est en jeu mais la tentative de ne pas faire de fiction…Le projet est évidemment impossible: toute écriture est une représentation, donc une fiction aussi minimale soit-elle.
Ecrire un récit, c’est donc accepter de raconter un voyage qui aura « infusé » dans la mémoire (de la sienne, de celle des autres) et d’en reconnaître les signes forts tout au long d’une chimie étrange qui s’appelle l’écriture…
Le Récit se situe dans un lieu au croisement de multiples chemins ou positions d’observation: la mémoire affective et collective, le souci de soi et de la reconnaissance de son identité, le désir de « révéler » (dans le sens photographique…) son expérience, son aventure humaine…
DS
http://mbml2014.wordpress.com/2013/11/07/atelier-sjdd-1113/