Ma vie est passée dans le vent et les gares
Posté par traverse le 30 mars 2014
Ma vie est passée dans le vent et les gares, auto-routes et cafés vite bus dans des gobelets de carton, parfois des haltes, des bras chauds, des voix presqu’inaudibles, des regards perdus, pourquoi suis-je devenu ce point d’arrêt à cet instant, cette vie, en face qui se regarde en moi, souvent de la musique poisseuse, une gale, l’exécration de l’homme, dans cette gare si grande et sale, cela sent toujours le pire des hommes dans les lieux de passage, dans cette gare des familles étalées sur un sol de misère, des poubelles débordent, les passagers passent, des jeunes sur leurs skates, de vieux noirs édentés marmonnent sur les bancs, le commerce, des choses s’achètent, se mangent, se jettent sur les hommes à défaut d’autre chose.
J’ai attrapé mon train et n’ai rien lu pendant tout le trajet.
Je viens de découvrir votre blog et j’admire vos textes.
J’aime cet article et moi aussi j’ai toujours eu le sentiment que la misère traînait aussi dans les gares.
Une fois, je me suis même demandé si ce n’était pas ma vie qui était misérable à toujours traverser la même gare.
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