la troupe pOétique nOmade de maelstrÖm en apnée… à la fête de l’eau

Posté par traverse le 21 août 2011

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Heure dimanche 28 août • 12:30 – 15:00

Lieu Piétonnier Place Jourdan
364 et 366 chaussée de Wavre

En savoir plus C’est ce SAMEDI 28 AOÛT que les poètes, artistes, et clowns de la trOupe pOétique participent à la FÊTE DE L’EAU !!!

Ce sera, pour nous, entre 12h30 et 15h…
Juste entre la BOUTIQUE MAELSTRÖM 4 1 4, l’ESPACE SENGHOR et le PARC du SENGHOR… un COULOIR D’EAU, DE SONS, DE VOIX… avec Demestrios Yvernak, Nathalie Gassel, Gurdjin Aladin, Daoud El Gian, Daniel Simon, Giulietta Laki, Sylvie Leroy, Simona Petitto et bien d’autres !!!!

Soyons nombreux et PROLONGEONS L’ETE!!!

Ci-dessous l’accroche de l’événement et la page de l’événement global:

La vallée du Maelbeek invite la Fête de l’eau 2011!

« Un spectacle itinérant dans la vallée du Maelbeek. »

Pour cette édition de la fête de l’eau, nous proposons aux habitants de marcher le long de la vallée du Maelbeek, de la redessiner en traversant ses quatre villages historiques (aujourd’hui 5 communes : Ixelles / Etterbeek / Bruxelles-ville / Saint-Josse / Schaerbeek) en s’arrêtant à un certain nombre d’escales, musicales, historiques et artistiques.

Les lieux d’escales sont choisis pour leur lien avec l’histoire de l’eau dans la vallée (ancien moulin, point d’eau, source, ancien étang, coteaux…) mais aussi en s’appuyant sur des habitants, des collectifs, des associations qui connaissent bien leur quartier, y tissent des liens entre les voisins, artistes, musiciens, y font vivre des projets.

Nous proposons des étapes vivantes tout au long de la journée sur l’ensemble de la vallée, mais c’est au passant de créer son voyage personnel, impressionniste et musical en choisissant les lieux où il désire se poser.

Un « fil bleu » a été proposé aux différents intervenants sur la vallée : s’emparer du cycle des lieds de Schubert de « La Belle meunière » (Maelbeek étant la vallée des meuniers et des moulins) pour les réinterpréter librement. Les créations peuvent être individuelles ou collectives ; elles mêlent des artistes, des habitants, des enfants, des savants, des historiens, des curieux…
Elles sont développées pour l’occasion, sont le fruit d’ateliers d’été ou font partie d’un projet ayant déjà une histoire liée à l’eau ou au patrimoine de la vallée.

INFO ET PROGRAMME:

http://www.egeb-sgwb.be/FetedelEau

EVT GLOBAL SUR FACEBOOK: http://www.facebook.com/event.php?eid=235780583130289

CONTACT: gaelleclark@msn.com

Quelques traces…de Nicolas Marchant.

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Les copines

Posté par traverse le 21 août 2011

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La mer monte. Marée furieuse même, moutons galopants et écume baveuse. Ostende vit dans la marmaille du mois d’août des semaines infinies. Bains de mer, crèmes glacées et gaufres en terrasses, jeux de plage et ennui flottant. C’est ça que j’aime, cet ennui familial qui me console souvent de ma furieuse solitude. Le soleil se couche, les appareils photos se réveillent, c’est bête et beau, ce sont les vacances.

Chez « Le Basque », nous mangeons des moules, à la provençale pour elle, au vin blanc pour moi. Les frites sont délicieuses, la mayonnaise parfaite si ce n’est que je m’ennuie. Manger des moules, c’est recommencer le même geste pour une fine bouchée sans surprise, c’est juteux et pesant, les moules. Alors je bois. Avec les moules, il faut boire. On s’ennuie moins.

Ma compagne est silencieuse, elle doit se dire que les moules…Mais c’est le plat de saison alors, on s’y est mis tous les deux. Je n’aime pas le silence des repas. Je n’aime pas cette façon de se concentrer sur l’essentiel. J’aime les parades, les diversions, les effets de style. J’aime ces allers-retours entre la parole et la bouchée, où on passe d’un bonheur à l’autre parce qu’ils se croisent et se mêlent parfois. Parce qu’ils font que de la conscience surgit dans le dedans et le dehors du corps. Ca me plaît ce va-et-vient entre les mots et la bouffe. Disons que ça me rassure de me sentir tantôt vide et tantôt plein dans le même mouvement. Et avec les moules, c’est difficile cet exercice. Très vite elles refroidissent et ça devient des trucs mous au fond d’une casserole qu’on va pêcher avec la fourchette. C’est triste cette pêche à table où le gibier est déjà froid.

Silence, le soleil se couche vraiment, tout est rose, les amoureux s’enlacent sur la digue, les vieux ralentissent et leurs chiens se mettent à tirer sur la laisse. La serveuse emporte nos assiettes pour les vider dans un grand seau à l’entrée. Les coquilles vides font penser à je ne sais plus quel artiste flamand. Je le lui demande, elle n’en sait rien et me dit que c’est idiot de faire de l’art avec des moules. Je lui réponds que ça se fait beaucoup chez nous, de l’art-moules… Elle rit, c’est facile, mais elle rit, par rapport aux moules qui n’en finissent pas. On les regarde maintenant avec circonspection, presque comme un placement. On se remet à parler, elle me raconte ses rêves, des voyages fantastiques sur une route blanche qui la mène au loin. Elle se sent bien, le rêve est soudain là, grâce aux moules, en tous cas, elle se sent légère. Elle le dit, je suis ému quand elle me dit ces choses-là. J’aime cette façon de dire qu’on est bien ou mal, heureux ou triste. Je hais les déprimés, les déconfits de la vie, les pleurnicheurs et les mous, les moules quoi ! Elle est belle dans la lumière de fin du jour, elle est toujours belle en fait. Et je l’aime. On forme un couple un peu fragile, dans le genre « cours après moi que je t’attrape », mais ça fait tellement longtemps que ça dure…On a dû trouver un système qui nous convienne sans avoir l’air de décider vraiment. C’est une façon de se jouer un air de liberté mais on sait bien que c’est que du jeu, cette façon de se prendre au mot, de se quitter pour quelques jours, de se croire désespéré et d’être à bout de nerfs. C’est qu’un jeu. Facile, mais à notre âge, c’est toujours ça. On redemande un carafon de vin. Elle me prend la main et l’embrasse tendrement. J’achève mes moules, je suis heureux.

Elles sont trois, elles entrent en force, seins en avant, cheveux flottants, des crinières plutôt, une métisse, une noire et une arabe. Du moins c’est ce qui me semble, à force d’en croiser dans mon quartier, je commence à les reconnaître. Elles sont magnifiques, grandes, colorées, talons hauts. Elles s’installent en vue de mer, rient, parlent fort une langue qu’elles manient avec souplesse. Elles se retrouvent après un stage ou quelque chose comme ça, elles travaillent dans le show ou la variété, des attachées de presse, des communicatrices,…Elles se racontent les derniers potins, baissent la voix pour les vraies confidences, se remettent à rire, commandent une bouteille de champagne, charrient le garçon et font cliqueter leurs bijoux.

J’hésite entre une crème brûlée ou une glace. Elle se décide pour une coupe de fruits frais et moi pour une dame blanche. On se regarde dans les yeux, on se prend les mains, la lumière du soir scintille dans les vitres, et les trois copines d’à côté se rabrouent en parlant de leurs dernières conquêtes. Il y en a même une qui semble avoir été la proie des trois…Elles se balancent en toussant de plaisir. La métisse se lève et se dirige vers les toilettes, je la regarde en coin disparaître dans l’escalier. Les deux autres téléphonent, soudain graves, professionnelles. Elles disent « oui » et « non » avec la même fermeté, tout est net dans le ton, tranchant même. Elles raccrochent quand la troisième les rejoint et commandent une autre bouteille, pour fêter ça. L’arabe enchaîne en parlant de boîtes de strip-tease à Paris, où elle doit rencontrer un client, un partenaire qui vient de Londres, ça l’ennuie, elle ne trouve pas ça correct, mais pas bégueule elle ajoute que c’est le bizness, les deux autres argumentent en disant que c’est culturel le strip-tease pour les français, elles tombent d’accord, c’est culturel et elles trinquent.

La noire me regarde de temps en temps et je croise son regard un instant plus lentement. Ma glace baigne dans le chocolat et j’hésite à porter la cuillère à ma bouche de peur de ressembler à un gosse qui apprend à manger proprement. Je suis coincé, je dois me décider, la glace fond, ma compagne va finir par lever les yeux de ses fruits magiques. Elle admire tout ce qui est frais, elle fait très attention à sa santé : des graines, des tisanes, des légumes et des fruits tous les jours, de la marche, tout quoi. C’est pas que je sois contre, mais à toujours penser à sa santé, ça renvoie à la maladie qui rôde et j’aime pas ça. Ca me déprime et j’aime pas les déprimés. Je m’énerve moi-même à tourner autour du moment fatal où j’apprendrai que je l’ai, que ça y est, que c’est mon tour, que je dois me préparer, etc…J’aime pas ça les obsédés de la santé, mais pour le reste elle est formidable, alors, je passe outre. Elle ne me regarde plus, ça y est, je plonge dans ma coupe et je m’enfourne deux cuillerées coup sur coup !

Le garçon leur apporte la deuxième bouteille, il semble les connaître, il sourit tant qu’il peut, à en être ridicule, il se redresse pour faire le beau, tourne autour de chacune pour les servir en bombant le torse comme un torero, elles aiment ça et pointent leurs doigts en révolver vers le pauvre qui commence à fatiguer. Trois tueuses sympathiques, sans illusion sur la faiblesse du mâle, prête à déguster sans trop se fatiguer, des copines en sortie avant le retour chez soi. Un temps où elles folâtrent dans les hautes herbes en scrutant l’horizon. Je sens que la noire me regarde à nouveau, je saisis les mains de ma belle et je les embrasse en riant.

Dehors, des animations débiles, de la musique de plage, des jeunes branchés, des trentenaires à poussettes, madame au téléphone et monsieur qui pousse le dernier. Du bonheur durable. Le soleil s’est noyé dans ses propres reflets, la mer est étale, le scintillement augmente, comme un vernis sur la beauté qui s’élève vers le ciel. Je demande l’addition, on nous offre un alcool, pour la maison. Un genièvre au citron. D’un trait, je vide mon verre et j’en demande un deuxième, ça me ragaillardit avant de passer devant la table des trois belles. Je promets que c’est le dernier. Le garçon me pousse l’addition sans un mot. A la table d’à côté, elles envoient des sms en riant. On se lève, on sort, il fait froid pour la saison, on se prend la main, j’ai encore un goût de citron sur la langue…

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L’air ne suffit plus

Posté par traverse le 18 août 2011

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L’air ne suffit plus, de l’eau, en lui, dedans, dehors, jusqu’à la gorge, la luette plongée, le voile embué, les papilles fondues et la boule qui gonfle, l’air enchevêtré à l’eau, tout enfourné de mots fondus dans la masse liquide qui le tient dans la matière, encombré de vestiges anciens, vagues retournées au centre du vocabulaire, marées rageuses au solstice des colère, l’air ne suffit plus, la bave parfois, écume, morve et liqueur sans pareil, salive sémantique en vernis sur la langue, fouillis du foutre éperdument perdu, fange somptueuse au profond des muqueuses, inondation vagale au tréfonds des endroits où la basse effusion des lymphes et du sang mort porte le pantelant au profond des abysses, l’air ne suffit pas, dans l’endroit où il fond au fronton des angoisses, le verbe alors suffit à reprendre le souffle abandonné un temps dans l’expire de la langue, la fonte se meut alors en un souple arrachement au poids des chairs lesté de tant d’anomalies, il y a du vent, des orages majeurs, des ondes de silence, de tout si resserré en lui que cette bulle froide enfermée dans le cœur se dissout un instant en manière de secousses, balayage du centre et ordalies d’organes, vestiges de la meute ancienne qui l’instaura un jour dans l’ordre des vivants, dans des coulis de lave au portes des eaux claires, l’air ne suffit plus, vaste plaine en lui remémorée dans le bref instant d’un inspire, l’eau a déjà mis son sceau aux entrées bronchiales, laissé tomber l’écluse entre les temps, fondu l’avant et le présent en un spasme léger, tout enrobé de choses qu’il fait bon d’oublier en cet endroit précieux des sommeils infinis, suspendu dans le flot des années passées, des vertus inutiles et des chagrins retors, la flèche enfin lancée dans un ciel azuré que rien ne peut atteindre, ni le fer, ni le froid, ni l’amertume grise des hommes sans destin, la voûte est indomptable en des secrets majeurs et nous allons pressés de nous vider d’ici, de nous remplir de là, d’empiéter sur notre ombre et l’air ne suffit pas, le vague espoir encore de renouer des forces continue son travail, le mitan est atteint, la ligne dépassée, la douane surpayée et dans un poumon vide le monde reprend place, sème des azalées, épanche son humeur par les baies entrouvertes d’une vie sans fin surprise dans ses ébats, l’air ne suffit pas, la parole vient toujours au secours des vivants qui se mêlent un jour de plonger tout au fond.

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Modèles réduits d’un pays flou

Posté par traverse le 16 août 2011

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Ce qui compte, c’est ce qui semble perdu pour les autres dans l’indifférence des choses et qui devient une marque de notre passage. Un nom, une date, gravés sur une paroi, une dalle, un mur anonymes. Ce qui compte, ce sont des souvenirs d’odeur, des lumières qui frappent votre œil à l’improviste et qui vous font rejouer sur une scène bien plus vaste où tous les temps de notre vie se déplient en un instant. C’est peut-être ça, la mémoire, une trace singulière dans un fouillis général.

« Modèles réduits » de Jacques de Decker ne joue pas du minuscule ou du dérisoire mais de l’impromptu, du sursaut, de la minutie, du tragique domestique et de la joie simplissime d’être vivant à un endroit précis, dans un temps qui semble s’offrir si naturellement à la dégustation des hommes patients. Des nouvelles, courtes, plus ou moins, mais toutes retenues, marquées du volatile, de l’entraperçu, comme cette note de Peter Handke à propos d’un flocon de neige qui en percute un autre en tombant et le disperse. (« A ma fenêtre le matin »).

Ce sont des histoires de Belgique, donc des modèles réduits du monde…Mais la réduction n’a pas à voir avec la simplification où la diminution à l’échelle d’une maquette, non, il s’agit ici plutôt d’une précipitation de Belgique. La concentration des émotions, des jeux de rôles, des mouvements de l’âme, des gestes de la tribu Belgique sont le centre de ces manières d’orfèvres. Qui lit Jacques de Decker sait que l’auteur est un discret dans la mise en scène, un généreux dans la rétention, un loquace qui tient à la discrétion.

En rassemblant ici ces « Modèles réduits », l’auteur et l’éditeur ont réalisé un chef d’œuvre qui évoque ce petit pays en transe souveraine si bellement et finement qu’on pense à ces bateaux aux voiles déployées dans des bouteilles . On se dit qu’il y a un truc, on le connaît et cependant on colle son œil au goulot et on y découvre l’horizon tout entier…

Modèles réduits, Jacques de Decker, ed. La Muette, Bruxelles, 2010, 207 p.

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Des textes comme des horloges

Posté par traverse le 15 août 2011

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Des textes comme des horloges, qui sonnent à l’heure dite.

Prendre possession, un germe d’avant fièvre.

Parfois je pleure la fin des larmes qui arrive trop tôt.

Tant de promenades reportées et tombées dans le poème.

Dans une chambre lointaine, elle prépare le lit, au cas où, dans le meilleur des cas.

La méchanceté a besoin du comique pour se donner à tous.

Un ciel de nuit et l’oreille grandit.

Se mettre à l’ouvrage, enfin s’abandonner à ce qui n’est qu’une humeur devant la matière.

Faire la cuisine, peler, cuire et servir avant l’étreinte.

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Le cinéma m’a donné le goût de la fin

Posté par traverse le 15 août 2011

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Le cinéma m’a donné le goût de la fin, la littérature, celui des enchaînements.

Soleil ce matin et l’automne qui fouille dans les arbres du bout des doigts.

Une trouvaille: un mot, une phrase, jamais une idée.

Elle entre dans la lumière et nous laisse affligés de tant de civilité.

Détourner les yeux de la Méduse, en nous.

Il promène son chien, les gants à la main, toujours prêt !

Elle était expulsée de l’amour depuis sa maternité.

Revenir au début : se débrouiller avec la clarté de la fin.

Ecrire, une façon de ne pas regretter.

La trace d’une femme aimée en filigrane…

Femmes lisant le menu d’un restaurant, scrutent sévères et muettes.

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Un vieil homme tient la main de la petite

Posté par traverse le 14 août 2011

Un vieil homme tient la main de la petite dans Textes dscn6671web

Un vieil homme tient la main de la petite, elle grandit à chaque pas.

Elle dit pour les vagues : le ciel de la mer.

Lenteur des vieux à laquelle je m’accorde avec joie et impatience.

Certaines voix me désespèrent et je dois m’en emplir.

Un corps général : elle se brûle la main, je retire la mienne.

De grand cœur souvent signifie avec honte.

La fatigue est une façon de vivre resserré.

S’encolérer de ne pouvoir être ici sans remords.

La nuit commence par un renoncement, le jour par des promesses.

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Passer à travers en laissant une trace

Posté par traverse le 11 août 2011

Passer à travers en laissant une trace dans Textes image015web

Passer à travers en laissant une trace, le poème.

Des bouleaux sur la crête, souvent une ombre de guerre ancienne.

Des vieillards avec qui je parlais, étonnés encore de l’âge qu’on leur cache.

Croiser un regard dans la piscine et sourire entre deux eaux.

La pluie dehors qui lie en moi les saisons.

La terre natale est toujours occupée, laisser la place en regardant le ciel.

L’autre ce n’est pas lui, de la parole plus que du corps.

Le récit tourne autour d’un endroit vide impossible à prononcer.

Une femme dans le tram qui coupe son téléphone comme on refait un lit.

Un beau visage entraperçu, le seuil d’une maison amie.

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Que tombent les pétales sur des cendres anciennes

Posté par traverse le 10 août 2011

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Que tombent les pétales sur des cendres anciennes et les flammes redoublent.

Ils se croisent en baissant les yeux comme dans un long sommeil intermittent.

Ils s’éloignent et ils s’aiment, chacun chez soi.

Des étourneaux dispersés dans les arbres, des ampoules éteintes avant la joie.

Prendre le large et revenir au livre après l’exil du jour.

La matière de l’apparence dans la forge du silence, écrire.

Aller et venir à mon gré dans le temps, juste avant le réveil.

C’est en faisant des fautes que je me sens le plus présent.

Une eau qui coule et de l’enfance me piquète les pieds.

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Récits et Nouvelles, textes des Ateliers d’écriture Mille et une pages…

Posté par traverse le 8 août 2011

Un livre : Récits et Nouvelles, textes des Ateliers d’écriture Mille et une pages…
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Un volume de 240 pages rassemblant les textes écrits dans l’atelier Mille et une pages

Avec des textes de Marie-France Reininger, Marie Bruyns, Rolande Denis, Lyndia Roveda, Cris Van den Spiegel, Brigitte Morys, Claude Martin, Catherine Vanesse, Christian van Tuijcom, Bernard Gilon, Antoine Moens, Morgane Piraux, Philippe Bigot, Marcel Laurent, …

(Disponible sur demande : 15 euros plus 3 euros frais de port payables
à 068-2144376-24 De Traverse asbl ou lors de la dédicace lors de Curieux Dimanches)

Curieux Dimanches Bibliothèque Sésame/ Schaerbeek 16/10/2011

17H00 Un livre : « Ateliers d’écriture à Mille et une pages»

Rencontre-dédicace

Dans ce premier volume aux éditions Traverse, on retrouve les textes des participant (
e)s des ateliers d’écriture animés par Daniel Simon à Mille et Une pages. De la fiction,
du récit, des nouvelles, du noir, du burlesque, de l’intime et de l’utopie… Réservez déjà
votre exemplaire ou venez nous retrouver ce dimanche, vous y découvrirez de
nouveaux talents !

Ouverture exceptionnelle de la bibliothèque de 12h à 18h
Abonnement annuel (bibliothèque) offert aux nouveaux inscrits
Rencontres littéraires, lectures sur coussins pour les plus jeunes, concours, animations

Entrée libre et gratuite
Info : 02/242.68.68 ou www.mabiblio.be

DANS LE CADRE DE LA FUREUR DE LIRE A l’initiative de Georges Verzin, Échevin de l’Instruction publique de la Culture et des Bibliothèques, avec le soutien du Service Général des Lettres et du Livre de la Communauté française et de la Cocof.

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L’esprit du temps, une façon de dire le commun

Posté par traverse le 3 août 2011

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L’esprit du temps, une façon de dire le commun ; l’esprit de l’espace, une manière de ne rien distinguer.

A la hauteur des yeux, les hommes. A hauteur de mains, leur impuissance souvent.

A force d’être clair, la grâce disparaît.

Un ciel mouillé, des pneus qui écrasent la pluie, la lampe allumée au coeur du jour et le temps reprend forme.

Le monde rétrécit dans des images d’enfants gâtés.

Douleur : mot usé par les fausses joies.

Trop habile il ne convainc que les menteurs.

Aimer ne rien comprendre aux hommes par compassion.

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Connaître des amitiés féroces

Posté par traverse le 2 août 2011

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Connaître des amitiés féroces qui ne se font que pour se dénouer.

La femme criait si fort dans la cabine téléphonique que toute bonté est morte alentour.

Maquillages et coquetterie sont les marges d’un texte à peine traduit.

Cette façon rude qu’il a de dire oui ou non, un homme déjà sur le départ.

Dans la solitude, voir toutes choses reliées et dans la société perdre les hommes de vue.

Un moineau – un dieu ancien échappé du chaos- se pose et me regarde sans vie, comme les dieux.

Elle est belle et marche sur ses talons : un héron égaré.

Ciel vide, ciel plein et nous avons le langage pour réparer : nuages.

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Parler: se mettre hors de soi

Posté par traverse le 1 août 2011

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Parler: se mettre hors de soi, écrire: retrouver sa place.

Regarder les femmes passer, tête haute, tête basse, certaines de notre bref amour.

Du jardin montent des parfums de jasmin et je tombe lentement dans un vaste chagrin.

En soi des murmures, des bruissements, des phrases soudaines. Il faut clouer tout ça dans la matière de l’écriture.

Bien sûr, la fin, le froid et le muet mais aussi la fine ouïe de l’animal.

Paraître plus vieux, paraître plus jeune: une façon d’habiter ailleurs.

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Dans le soleil des guêpes

Posté par traverse le 31 juillet 2011

Spinoza dit pour « je »: « notre corps », et pour « le monde », le « corps extérieur ».

Peter Handke, A ma fenêtre le matin.

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Dans le soleil des guêpes, la vie s’embrouille.

Elle dit d’une enfant qui vient d’écrire un poème: l’élevage est terminé.

Tous ces récits qui viennent et s’écrivent parfaitement loin de la table. A peine assis qu’ils redeviennent étranges et obscurs.

Lire en baissant la tête, la relever pour prendre son souffle et replonger.

Bien sûr écrire est une question d’enfance mais ne pas écrire?

Oui, la mémoire, une façon de se perdre dans le dehors de la vie, aller sur les bords.

Lire les journaux et savoir qu’il n’y a pas de raison.

La lenteur que je prends pour une forme de digestion du temps.

Ecrire: guetter quelqu’un et ne rien pardonner.

Un été gris pour traverser son propre coeur.

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Atelier d’écriture de récits de voyage

Posté par traverse le 30 juillet 2011

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Ecrire avant ou après, écrire pendant et que faire des notes ? Un voyage passe toujours par le rêve du voyage, et les photos et autres films ne suffisent pas à creuser le sentiment du voyage accompli ou projeté. Il s’agit à chaque fois de croiser des façons de se rendre là où on rêve d’aller confusément. Et l’écriture peut aussi passer par des formes métissées (sous la forme du Carnet de voyage).

En une soirée et un week-end, nous allons écrire ce fameux voyage qui nous capte et nous fascine.

Ecrire, coller, passer au montage, voilà les étapes que vous choisirez librement pour ramasser ces fameuses poussières de voyages qui font le chemin sur lequel nous allons…de notre chambre à l’infini.Ordinateurs, bidules numériques et autres machins TICS bienvenus.

Animé par : Daniel SIMON, écrivain, formateur et éditeur
www.traverse.be
Dates : vendredi 30 septembre de 18h à 20h
samedi 1er et dimanche 2 octobre de 10h à 17h

Public : adultes
Prix : 110 euros, acompte de 60 euros, possibilité de payer le solde en effectuant 1 versement de 50 euros ou 2 de 25 euros
Nombre maximum de participants : 12

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Le Saint et l’Autoroute, un roman qui ne perd pas la …farce.

Posté par traverse le 30 juillet 2011

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DS et GA à l’Association des Écrivains belges, 15 juin, 2011.
Présentation du Saint et L’Autoroute.
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Un écrivain est comme une énigme. On le prend pour un messager et il est le message : Pessoa quand il écrit Messagem, dans le relais de Camoes, par exemple. L’écrivain est ce chainon manquant dans la psyché humaine, il est cette forme de parole qui tente de faire entendre le silence de chacun et l’impossibilité d’atteindre cet endroit où tout est suspendu, le temps, la mort, l’illusion… Il est cet archiviste des situations ratées qui font l’histoire de notre humanité. Il est, dans tous les cas, aujourd’hui, une sorte d’athlète de l’inutile. Le réel s’accélère, les vitesses du monde le disputent au virtuel, le dérisoire est tragique et le kitsch, la forme morale du temps…Dans tous les cas, cet étrange comptable de l’hubris humaine est un ovni du dix-neuvième siècle tombé dans le vingt-et unième. Il a une place, mais elle compte si peu dans la panoplie des fonctions sociales…D’où, peut-être, cette liberté sans cesse ravivée que la littérature éprouve et met en jeu.

Gérard Adam, est de ces écrivains qui ont décidé de soumettre leur art au goût inextinguible de la liberté. Cette capacité de prendre en charge toutes les formes de récit s’est encore accentuée depuis Qôta-Nih, son œuvre-somme publiée en 2009 chez le même éditeur et qui faisait état des soubresauts, des agonies et des coups de reins érotiques et joyeux d’une époque condamnée à l’excès. Il y a une par des Ténèbres (1) de Conrad dans ce livre, un sombre voyage dans les marasmes et où la beauté soudain apparaît comme une évidence baroque : elle met le récit en perspective et des effets de miroitements naissent grâce à sa présence.

Dans Le Saint et l’Autoroute (2), Gérard Adam change de cap, et pourtant, une même inquiétude traverse le livre : la question du Mal, l’écrasement des êtres dans leur médiocre et joueuse habitude de vivre, qui est probablement une des formes du courage d’exister la plus répandue. Il installe son opus dans un petit village, Orsennes, tranquille et magnifiquement banal mais où aboutit en impasse une autoroute sans objet. Un homme, Armand Garret, représentant en montres Smash, entre dans ce paysage. Il est à l’image du lieu, sans énigme apparente, bon vivant et amoureux d’opérette. L’occasion de son entrée en scène : une panne de voiture un vendredi soir à l’entrée d’Orsennes. Il cherche abri, auberge et bon feu. IL apprend très vite les incongruités qui font la fortune du lieu : l’autoroute, bien sûr et un saint martyr que l’on fête justement dans le temps du week-end de son arrivée forcée.

Ce Saint n’est sans doute qu’une légende…Mais nous voyons entre en scène des personnes que Maupassant n’aurait probablement pas reniés : un ancien curé transfiguré en druide pour l’amour d’une naine de jardin, un successeur aux tendances intégristes, un certain philosophe champion de l’athéisme, un adepte génial du petit salé, un bourgmestre grand maître de la confrérie des Gras Couchés qui use de la force tranquille des dictateurs de province pour faire tourner son manège électoral, quelques joueurs de couillon et une fée incongrue promise à un handicapé mental…Dans ce faux polar où l’auteur joue avec volupté en certains endroits avec les lois du genre, apparaît la commissaire Alizée Trouillot, flic à contre-emploi, qui hérite d’une enquête pas banale à son retour de vacances. Crime, enquête, suspects et coupables…Tout y est, l’humour en plus et une certaine légèreté qui fait d’une œuvre de divertissement peu à peu un prétexte à une méditation-promenade dans les lisères d’un régionalisme « surjoué »…

Gérard Adam nous balade dans une humanité qu’il connaît, c’est aussi celle de sa région natale et il nous fait des signes de connivence réguliers, façon de dire qu’il n’est pas dupe : ceci est un roman, une empoignade avec le réel sous la forme pacifique que seuls les romanciers peuvent entreprendre. L’ironie, même silencieusement méchante, n’est pas un sentiment que l’auteur ignore dans le chef de ses personnages…Ils sont grotesques, lourds parfois comme les vanités des petits, mais justes comme des héros anonymes : nécessaires à la marche du monde et invisibles souvent quand on commence à les scruter.

La force de Gérard Adam, dans toute son œuvre, c’est de laisser entrevoir ce qui nous emble parfois si lisse, si commun et d’en faire une varieta ou une tragédie. Souvent les deux enchâssées l’une dans l’autre. Et dans Le Saint et L’Autoroute, l’auteur s’amuse littéralement à nous convier à une farce qui grince, ruine et balaie dans des situations où fument les plats de la nostalgie d’un temps où le temps prenait le temps. Et puis, l’auteur le sait, la règle d’une bonne dramaturgie, c’est la concentration d’un temps, d’une action et d’un lieu et le déplacement de ce qui semble grave vers une certaine légèreté…de l’être.

Daniel Simon

1- Au cœur des Ténèbres, Joseph Conrad, Mille et Une Nuits, Paris, 2008.
2- 2. Le Saint et L’Autoroute, Gérard Adam, MEO Editions, Bruxelles, 2010.

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Le souci du détail

Posté par traverse le 30 juillet 2011

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Où Jean-Claude Legros, manie l’amitié, l’humour et un certain sens du dérisoire pour tenter de cerner Dans le Parc comme il l’entend…Que les trois vertus évoquées plus haut m’habitent pour le remercier…

Il est faux de croire que tout un chacun se sente bien à sa place sur un plateau de télévision malgré cette sorte de notoriété que ce passage lui confère (J’vous ai vu à la télé), malgré cette petite titillation orgueilleuse – qui parfois donne la chair de poule, après coup, lorsque l’on revoit l’enregistrement (Tout le monde a droit à son quart d’heure de gloire).

Voilà quelques mois, j’étais invité à l’émission Mille-Feuilles (Thierry Bellefroid, RTBF) dont le thème était « Le souci du détail ». J’y présentais « un petit machin écrit » qui relate l’ascension d’un fameux pilier rocheux dans les Alpes, qui avait eu l’heur de plaire aux décisionnaires de cette émission.

L’autre invité « en plateau » était Philippe Delerm, qui présentait son dernier livre, paru chez Gallimard « Un trottoir au soleil ». Cet ouvrage décrit par le menu les impressions ressenties, au goutte à goutte, lors de rencontres ou d’éclats d’âme : du pointillisme intellectuel tout autant que matériel. Je l’avais lu, bien entendu, puisque, dans cette émission, chaque invité doit livrer l’émotion qu’il ressent à le lecture du bouquin de son « adversaire » littéraire.

Tout de suite, je me suis senti mal à l’aise car, la veille, j’avais reçu et lu le dernier livre de Daniel Simon, Dans le parc. Je me disais, perturbé par cette lecture, stressé aussi sans doute de cette apparition télévisée qu’il aurait mieux valu que Daniel soit à ma place, pour diverses raisons.

La première : il habite Bruxelles et l’émission s’enregistrait à Charleroi. J’habite Aywaille. Le trajet était beaucoup plus court pour lui.

La deuxième : il parle beaucoup mieux que moi, est à l’aise dans le monde médiatique puisque dramaturge, metteur en scène, poète, nouvelliste, critique littéraire, animateur d’ateliers d’écriture (et bien d’autres choses dont la moindre, pour moi, n’est pas celle de penseur ou, plus précisément d’ homme de réflexion. Voulant affiner mon propos, je dirais « homme qui réfléchit » ou, mieux encore, « homme qui, par expérience et par instinct, trouve la beauté et les travers du monde, parvient à les identifier, à les nommer, à en faire surgir les singularités »).
La troisième : ses gestes sont précis. Son verbe est fort.
La quatrième – et la plus importante -: son texte, Dans le parc, me semblait correspondre beaucoup mieux que le mien au thème de l’émission : Le souci du détail.
Je connais, ce Daniel Simon, depuis près de quarante ans. Depuis certaines soirées poétiques, sous la houlette de Jacques Izoard, dans la librairie « Le Quai », en Roture, à Liège.

Il ne se passe pas une semaine sans que nous ne nous donnions de nos nouvelles . Une chose (entre autres délires verbaux, téléphoniques et « de vie » ), qui correspond à ces textes brefs que l’on trouve dans son dernier ouvrage, m’a marqué. Nous nous étions donné rendez-vous dans une brasserie de Hannut. J’étais en avance, déjà attablé. Je l’ai vu arriver. Sorti de sa voiture, il a regardé la place, a parcouru le site, en a humé l’air, en a supputé l’atmosphère, s’en est imprégné, l’a mise en lui…puis s’est dirigé vers l’endroit de rendez-vous après s’être empli de l’ambiance du lieu. Il en est de même lorsque je me rends chez lui et que nous errons à la recherche d’un café, d’une brasserie, d’un restaurant : il regarde, happe l’instant, empoigne l’émotion qu’il traduira en mots.

Dans le parc, c’est cela : des respirations, des échos d’âme, des bribes de vie qui s’échangent et se percutent, des coups et des douceurs, des surgissements comme des sources de ce qui pourrait être des vies, des transmissions d’états d’âme, des cœurs et des cris. Des vies, somme toute, qui ne se dévoilent pas mais qui se soupçonnent. Qui s’inventent, sans doute ou, en tout cas, qui ont la faculté de se laisser deviner par un simple regard, un geste…voire même un rien du tout. Comme si le banal était un fanal vers lequel il fallait se diriger. Comme si la simplicité était la règle du bonheur.


Dans le parc
, c’est cela : l’énigme du zéro qui fait le tout ; la loi du rien qui englobe la vie ; le petit plus vivant que l’énorme…

Daniel Simon nous donne, dans ce livre, des chemins de (oserais-je l’écrire ?) sagesse
car il nous donne, dans ses mots, la faculté de nous dire que le bonheur est dans une perception immédiate de ce que l’on croit, à chaque moment et qui s’avère faux, pour peu que l’on respire par d’autres narines et que l’on n’entende par d’autres oreilles.

Dans le parc, un texte comme un micro tendu vers l’autre. Des larmes que l’on crache. Des bonheurs d’écriture. Des petits plaisirs de lecture…comme des bonbons que l’on suce, en regrettant qu’ils fondent si vite.

Quand je vous écrivais, en début de texte, qu’il avait mieux que moi sa place dans cette émission. J’avais raison, hein !

J-C Legros

Dans le Parc, Daniel Simon, M.E.O Editions, 2011, 145 pages, 16 euros

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Tranquille, vivre une époque tranquille

Posté par traverse le 27 juillet 2011

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Tranquille, vivre une époque tranquille, donc ébranlable, sans appui ni continuité, un temps mou où l’Histoire mord soudain à pleines dents.

Réussir à s’endormir chaque soir dans le monde, avec au loin l’alarme d’une voiture que personne ne vient arrêter et se réveiller avec le monde, chaque matin dans l’alarme suivante.

Une femme farouche, un homme farouche, un enfant farouche, un animal farouche, pour une fois nous sommes qualifiés de la même et juste façon. Rien ne fait la différence en nous avant la confiance et la perte.

Parfois être d’accord avec sa mort, ne lui attribuer que peu de poids, alors pourquoi n’acceptes-tu pour toujours cette parfaite alliance?

Où suis-je? Loin d’ici si souvent. Où suis-je alors? Dans le souvenir d’ici…

Dans la lecture, seul se construit le souvenir du passé.

Des enfants bardés de la misère de leurs parents: téléphones, bijoux, vêtements, langages tous inutiles.

Ne pas se prendre la tête, comme une antienne désespérée qui affleure au lâcher prise et dit un temps de sphincters.

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La Troisième séance…suite

Posté par traverse le 26 juillet 2011

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C’est lors de la troisième séance d’un atelier d’écriture que se mettent en place les relations entre auteurs et animateur et que commence le véritable travail de découverte et d’analyse des textes écrits lors des séances précédentes. La sauce prend, les dynamiques s’établissent dans le groupe.

Daniel Simon, qui anime ce genre d’atelier, nous livre ici ses réflexions sur ce lieu de brassage des âmes, des vies et des pensées de ceux qui voudraient témoigner de leur vécu.

Le ton est donné dès la première page : un croquis signé CM (Christine Mobers), jeté sur papier en trois coups de crayon et dont la légende précise : Je n’ai pas le temps d’écrire, j’écris dans le temps que je n’ai pas.

Ce qui nous montre l’urgence à le faire, la nécessité de s’exprimer et la résultante : des textes courts, allant à l’essentiel, quitte à être maladroits et à appeler améliorations. Témoigne aussi du plaisir d’écrire, du plaisir d’être lu et du plaisir plus aigre-doux d’être critiqué ou corrigé…

Cette séance, cette parenthèse dans le quotidien, ce temps pris sur le reste, pourquoi ? Séance fait penser au cinéma – loisirs – mais aussi à la séance chez le kiné, le psychologue, le masseur – soins… C’est un temps de lenteur, de recherche, de méditation, de création au milieu du stress de l’action et de la vitesse qui sont le lot quotidien de chacun de nous. Ce besoin d’écrire émerge du plus profond et s’apparente plus au besoin de s’écrire qu’au besoin de bien écrire. Il s’agit de se raconter, parfois de se délivrer, parfois de transmettre. Mettre des mots sur des ressentis, sur des souvenirs pour mieux les préciser, les définir, les fixer et les partager.
C’est, nous dit-on, un outil de réparation individuelle ou sociale.

Apprendre à se connaître soi-même, à se décrypter au travers de ses propres écrits, se découvrir mutuellement, se laisser guider sous la houlette de l’animateur, qui donne une consigne, une contrainte, une ligne de conduite, une base de travail. Et dans les rails de ce chemin, chacun gambade avec ses propres mots, au fil de l’écriture. Dans ces ateliers, le mot est au service de l’homme. Et non l’inverse, comme c’est parfois le cas des écrivains plus affirmés.

(…)

Isabelle Fable

Daniel Simon – La troisième séance – Un atelier d’écriture en chantier – Couleur livres- collection Je – 112 pages – 12 €
(Reflets de littérature wallonne)

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Un enfant s’arrête et regarde

Posté par traverse le 19 juillet 2011

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CC Belem, Lisboa, 2010

Un enfant s’arrête et regarde ce que nous n’avons pas été.

La fête perpétuelle du temps comme une station avant la fin.

La joie d’être ici, c’est d’apercevoir encore le chemin.

Un soliloque ininterrompu depuis l’enfance: le goût de la répétition.

Le récit, comme la marche, oblige à se distraire de l’enchantement.

L’âge nous fendille comme le gel.

Une femme m’écrit sa fuite solennelle du monde qu’elle prend pour de l’amour.

L’inachèvement est une forme de rature infinie dans un temps impuissant.

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L’avion dans le ciel

Posté par traverse le 18 juillet 2011

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CC Belem, Lisboa, 2011

L’avion dans le ciel, un train dans le paysage: des piqûres dans la constance des lieux. Un homme dans la ville et le minéral se réchauffe.

Ces années-ci, ces années-là, deux façons de conjurer l’absence du temps commun.

Elle s’arrête au milieu de la rue pour téléphoner, une façon d’héroïsme des aveugles.

Vouloir être au seuil de chaque étape et franchir toutes les portes sans ménagement.

La fatigue est une sourdine qui efface lentement ce qui frappe et sonne.

Ce qui étonne et touche plus que la parole c’est son cours interdit qui va rompre la digue sur laquelle nous sommes.

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L’exhibition des sentiments

Posté par traverse le 15 juillet 2011

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Installation CC Belem, Lisboa, 2010

L’exhibition des sentiments sent le parfum fané sur un sublime éteint.

Ecrire, c’est peut-être soustraire du silence au désordre et le loger dans le texte, comme on abrite un pauvre d’esprit dans une chambre discrète.

Aimer celle qui n’est plus ce qu’elle fut avant que d’être aimée.

Quelques mots font partie de la matière, et non du langage. Aimer, partir, mourir sont de cette matière.

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Un sentiment d’époque

Posté par traverse le 14 juillet 2011

Un sentiment d'époque dans Textes ccbelemweb
Installation Centre culturel Belem, Lisboa, 2010

Un sentiment d’époque, fugace, la haine que l’on chasse hors de soi, honteux de s’être laisser surprendre. On expire, le mal semble se fondre dans l’air commun puis, d’un coup on inspire et on se sent mieux.

Retour chez soi, la nuit, tout envahi des pestilences dans lesquelles on vient d’aller, on se repose les poumons fatigués, on regarde le temps dans le vent sur les arbres, on se dit aussi que le jour est une fontaine d’inachèvements.

Temps sans illusions et perclus de mirages dans lequel les enfants apprennent à mentir avec légèreté.

Hier, j’ai regardé une femme longuement et elle s’est ébruitée dans un vol d’étourneaux.

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Ecoutez Italia Gaeta au micro d’Edmond Morrel

Posté par traverse le 13 juillet 2011

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Italia Gaeta
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Ecoutez Italia Gaeta et Gilles Gherailles au micro d’Edmond Morrel lors du 22ème Festival interculturel du conte de Chiny

On connaissait d’Italia Gaeta le dernier et émouvant roman qu’elle publie aux Editions Couleur Livres sous le titre de « Laide ».
(21.3 Mo)

Italia gaeta et gilles gherailles lors du 22ème festival interculturel du conte de chiny

On connaissait d’Italia Gaeta le dernier et émouvant roman qu’elle publie aux Editions Couleur Livres sous le titre de « Laide ». A Chiny, on la retrouve dans sa vocation première, celle de conteuse. Dans son Italie natale, celle du Sud, elle vient puiser les histoires qu’elle ré-invente pour nous les donner à écouter. Sur scène, elle danse, elle chante, elle dit et tout est juste, à propos, à l’exact endroit du cœur là où l’émotion entrelace la gravité, là où l’enchantement éclaire le monde depuis les millénaires des millénaires. Le spectacle qu’elle a présenté en ouverture du festival s’intitule « Amore ». Elle décline ce mot avec la complicité irradiante d’un musicien mime, Gilles Gherailles. L’interview est précédée d’un court extrait du spectacle. Italia nous donne aussi un extrait d’une chanson de son spectacle.

Edmond Morrel à Chiny, juillet 2011.

http://www.demandezleprogramme.be/Ecoutez-Italia-Gaeta-et-Gilles?rtr=y

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Mes ateliers d’écriture à la Maison du Livre

Posté par traverse le 10 juillet 2011

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Dessin Christine Mobers

www.lamaisondulivre.be

Un STAGE

Récits de voyages

Ecrire avant ou après, écrire pendant et que faire des notes ? Un voyage passe toujours par le rêve du voyage, et les photos et autres films ne suffisent pas à creuser le sentiment du voyage accompli ou projeté. Il s’agit à chaque fois de croiser des façons de se rendre là où on rêve d’aller confusément. Et l’écriture peut aussi passer par des formes métissées (sous la forme du Carnet de voyage).
En une soirée et un week-end, nous allons écrire ce fameux voyage qui nous capte et nous fascine. Ecrire, coller, passer au montage, voilà les étapes que vous choisirez librement pour ramasser ces fameuses poussières de voyages qui font le chemin sur lequel nous allons…de notre chambre à l’infini.
Ordinateurs, bidules numériques et autres machins TICS bienvenus.

Animé par : Daniel SIMON, écrivain, formateur et éditeur
www.traverse.be
Dates : vendredi 30 septembre de 18h à 20h
samedi 1er et dimanche 2 octobre de 10h à 17h

Public : adultes
Prix : 110 euros, acompte de 60 euros, possibilité de payer le solde en effectuant 1 versement de 50 euros ou 2 de 25 euros
Nombre maximum de participants : 12


Atelier de Récit de vie

Ecrire à partir de soi ? Ecrire un récit de vie suppose que l’on puise volontairement en soi les éléments et les circonstances du récit.
Cette dynamique d’écriture invite aussi à travailler une forme. Rien ne se livre sans traitement, aucune écriture sans point de vue, sans « résonances internes »… De quoi s’agit-il donc quand j’écris mon récit en je ou en il ou elle ? Pourquoi écrire mon récit de vie? Pour de multiples raisons, bien sûr, mais souvent pour transmettre, établir un bilan, écrire sans le malaise de l’imagination apparemment en panne… C’est aussi poursuivre en dix séances
l’exigence et le partage des lectures, des conversations critiques, des explorations, des nouvelles pistes… Enfin, il s’agit de soutenir chez chaque participant de l’atelier une volonté d’aboutir à un résultat : créer une dynamique d’écriture… Nous tenterons de jouer au « Petit Poucet » perdu dans la forêt cherchant sa piste dans les pierres du chemin…

Animé par : Daniel SIMON, écrivain, formateur et éditeur
www.traverse.be
Dates : 10 jeudis de 18h à 21h
Octobre : 6, 13, 20, 27
Novembre : 10, 17, 24
Décembre : 1, 8, 15

Public : adultes
Prix : 190 euros, acompte de 90 euros, possibilité de payer le solde en effectuant 2 versements de 50 euros ou 4 de 25 euros
Nombre maximum de participants : 12

Ecrire des récits de vie en Atelier

Ecrire dans le cadre d’un atelier d’écriture (dans le lieu ou chez soi…), c’est accepter de dévoiler une part de son récit, de le faire résonner aux oreilles des autres, d’en attendre bienveillance et exigence, de donner attention et liberté à chacun et à tous. Quelles que soient les différences de style, de manières, de « qualité littéraire ». Mais pour que cela fonctionne, chacune et chacun se doit de participer sans cette bizarre inquiétude de la comparaison, sans reste dans le retrait de la parole alors que les autres s’engagent. C’est partager et prendre ce risque adulte. Chaque groupe est différent, chaque groupe dynamise donc différemment ce sentiment d’autorisation que l’atelier doit accueillir.

Des textes, ce ne sont que des balises pour tracer une voie subtile vers un endroit du lecteur qu’il ne connaît pas encore. Cet endroit précis qui, n’existe que dans l’écriture et la littérature. Un endroit qui n’est pas réel mais plus que le réel. Un endroit où la vie et ses remugles deviennent un peu plus audibles. Pas plus claire, bien sûr, rien n’est clair. Sauf pour les croyants en une « bonne manière » d’écrire. L’écriture se moque des bonnes et belles manières, par contre elle exige le son juste, l’expérience revisitée, souvent revécue et enrichie de ce temps pris sur le temps qu’exige l’écriture…

Dans le récit de vie, tellement de croyances : « C’est vrai, je n’ai rien inventé, ça s’est passé comme ça,… » Il suffit d’interroger ces belles et fumeuses croyances et soudain, tout s’effondre, plus d’affirmation mais une mise en scène du souvenir d’un réel qui n’a pas existé tel que raconté mais qui existe maintenant tel que raconté…

Dans un atelier d’écriture, des mots achoppent, des questions poussent au bord des lèvres et pourtant il ne s’agit pas de franchir certaines frontières qui touchent à l’histoire de la personne. Les seules informations sont celles du récit. Et c’est plus que ne pourrait en dire l’auteur (e), beaucoup plus. Les lieux communs sont les paroles les plus prudentes que nous ayons pour nous prémunir de la connaissance de soi et du monde ; mais le monde entre en nous, malgré nous, se loge dans des zones de mémoire que l’écriture réélectrise.

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Premières nouvelles des ateliers d’écriture

Posté par traverse le 7 juillet 2011

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Les rendez-vous du samedi Ateliers d’écriture de fictions

Bibliothèque Mille et une pages Schaerbeek

Ateliers écriture: les samedis de 10 à 13h, les 24/09, 8/10, 22/10, 29/10, 5/11, 12/11, 19/11, 26/11, 3/12, 10/12, 17/12 en 2011

L’invention du monde : dix séances consacrées à l’écriture de « formes brèves ». Des nouvelles, des récits …pour témoigner de notre expérience d’être au monde…et de notre désir de le réinventer par le biais de la fiction.
Raconter une histoire, c’est aussi prendre pied dans l’espace et le temps autrement, avec la distance que crée le récit et qui nous permet de créer des intimités, des existences et des univers singuliers…

Dix séances pour lire et confronter à la dynamique d’un atelier les textes écrits par chacun et bénéficier ainsi d’un accompagnement dynamique…

Animation : Daniel Simon, écrivain, animateur et formateur en atelier d’écriture, éditeur de la Revue et de la Collection Je. http://traverse.unblog.fr www.traverse.be
Bibliothèque Mille et une pages – Place de la Reine 1 à 1030 Schaerbeek

PAF: 135€ payables en plusieurs fois au compte 068-2144376-24 de Traverse asbl

Renseignements/inscriptions : Daniel Simon – 86/14 avenue Paul Deschanel – 1030
00.32.2.216.15.10 ou 00.32.477.76.36.22 daniel.simon@skynet.be Photo : DS
A l’initiative de M. Georges Verzin, Echevin de l’Instruction publique, de la culture et des bibliothèques

Tables d’écoute: les vendredis de 19 à 22h, les 21/10, 25/11 en 2011 et 13/01, 17/02, 30/03, 27/04 en 2012

Tables d’écoute du vendredi Bibliothèque 1001 pages

Les vendredis….de 19h à 22h, les auteurs participants aux Tables d’écoute pourront développer leur projet faire entendre des extraits de leurs textes, se faire conseiller, échanger des expériences, se donner des échéances…

Un rendez-vous qui fait avancer les travaux en cours…à la veille du we…
Six rendez-vous annoncés, peut-être d’autres si le groupe le souhaite.

Tous les textes sont bienvenus, ils seront accueillis avec l’attention d’un groupe réuni autour du même objectif : aller de l’avant…

Animation : Daniel Simon, écrivain, animateur et formateur en atelier d’écriture, metteur en scène et éditeur de la Revue et de la Collection Je. http://traverse.unblog.fr
Bibliothèque Mille et une pages – Place de la Reine 1 à 1030 Schaerbeek
PAF: 95 € payables en plusieurs fois au compte 068-2144376-24 de Traverse asbl

Renseignements/inscriptions : Daniel Simon – 86/14 avenue Paul Deschanel – 1030
00.32.2.216.15.10 ou 00.32.477.76.36.22 daniel.simon@skynet.be
A l’initiative de Georges Verzin, Echevin de l’Instruction publique, de la culture et des bibliothèques

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Elle passe dans la rue

Posté par traverse le 27 juin 2011

Elle passe dans la rue, son petit garçon à la main, le ciel est bas et des poussières piquent les yeux, les murs sont noirs du temps des pauvres et le tram cahote au loin en stridulant, elle passe en pensant à son amour défait, aux livres qu’elle aimait, aux vaisselles à faire et son enfant accorde son pas à ses talons qui sonnent, le tram est bientôt là, la journée se détend dans des secousses lentes, une main se saisit du camé d’une mère lointaine, un bijou qu’elle porte pour traverser le jour et atteindre la nuit dans le brouillard des hommes, une main forte et jeune l’arrache d’un seul coup, une marque légère lui découpe la gorge dans les rires qui dévalent, elle lâche son enfant un instant et vite reprend son pas dans des frissons salés.

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Lecture/performance vidéo « La dernière fois que ma mère est morte »

Posté par traverse le 22 juin 2011

Fleur de faille
Flor de falla
De Steenbreek in bloei

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vous invite à ouvrir une parenthèse non refermable

le vendredi 1er juillet 2011 à partir de 19h
au café-restaurant l’Imagin’Air, 6 place Fernand Cocq à Ixelles*

Entrée gratuite. Dès 19h: accueil (restauration possible). Début du programme à 20h.
INVITEZ VOS AMIS !

Exposition de peintures de Sylvia Fernández.

Sur la piste belge de Julio Cortázar, lecture d’une nouvelle de Joël Vanbroeckhoven, La Maga, Morelli, personnages de “Marelle”: où les retrouver en Belgique ? (en espagnol).

Daniel Simon: présentation et fragments de son dernier livre, Dans le parc, textes brefs (en français); Italia Gaeta: extraits de Laide, récit (en français et italien); Daniel Simon: lecture d’un hommage à sa mère, accompagné d’une vidéo.« La dernière fois que ma mère est morte« 

Le texte en version numérique Calameo: Copier-coller, cliquer:

http://v.calameo.com/2.0/cviewer.swf?bkcode=000065005dd6bff35199f&langid=fr

Improvisations vocales par Mara Pigeon et percussions par Mike Govaerts.

Bruxelles vue par des poètes néerlandophones (présentation et extraits): Joke van Leeuwen, Herman de Coninck, Stefaan van den Bremt (en néerlandais).

Présentation par Serge Noël de son dernier recueil poétique, L’impasse magique, et lectures (en français).

Lecture de et par Nora Briceno Echegaray (poèmes, en espagnol).

À partir de 22h, pause-bar suivie d’improvisations jazzistiques par Eddy Loozen (piano) et Greg Tirtiaux (saxophone), qui accompagneront au passage quelques poèmes de Ana Fernández (en espagnol) et Pierre Ergo (en français). Lecture libre possible selon le temps restant.

La traduction de certains textes lus sera projetée sur écran.

* Soirée privée sur invitation. Pour se rendre à l’Imagin’Air: bus 54 et 71 (Place Fernand Cocq), métro ou bus 34, 64 et 80 (Porte de Namur).

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La Troisième séance dans Parenthèses N°8

Posté par traverse le 7 juin 2011

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La Revue Parenthèses (Indications/Kalame) publie une belle critique de mon dernier livre à propos des ateliers d’écriture…

Daniel Simon est né en 1952. Il publie des poèmes, des nouvelles, du théâtre, des essais. Il anime des ateliers d’écriture depuis les années septante. Il dirige la collection Je chez couleur Livre.

Un vécu presque organique et profondément humain dans ses pratiques d’ateliers d’écriture, voilà ce qui émerge de l’ouvrage que nous propose Daniel Simon, « La troisième séance, un atelier d’écriture en chantier ».

Le parcours de Daniel Simon s’encre dans la réalité des prisons, des hôpitaux, des écoles, des associations, des bibliothèques…

L’auteur nous bouscule aux fils de ses réflexions et nous invite avec pudeur à nous joindre à ses propres constats, questions, rappels et mises en garde (à creuser ou visiter), qui tissent le lien fondateur entre l’animateur, les participants et le champ de l’écriture.
Il nous livre son cheminement, ses appuis littéraires, cinématographiques et plastiques comme espace nourricier et déclencheur de pensée. Il observe, des années septante à nos jours, les changements, les métamorphoses, les émergences, les nécessités, qui habitent et fabriquent les ateliers d’écriture.

En distillant le processus alchimique du récit autobiographique Daniel Simon nous dit que « l’écriture est une façon de réparer le texte déchiré de chaque vie, une façon de recoudre avec le fil du récit, la matière, le tissu dans lequel nous enroulons nos vie. »

Et nous nous sentons invités dans un dialogue avec les mots, vérité et sincérité, où l’auteur investit une réflexion sur la restitution, la transformation, la dénonciation, la vraisemblance, le cliché…

De la géographie humaine de l’atelier, il plonge en son sein pour re questionner l’écoute, la lecture, la résonnance, la voix… Le texte.
Nous ne sommes pas devant une méthode, un livre de recettes de plus, mais face à un trajet personnel, éclairé par une longue pratique, qui nous rappelle qu’au delà toute velléité mercantile, l’atelier d’écriture est un espace, qui « … réajuste l’humanité qui est en nous … »

Frédérique DOLPHIJN

La troisième séance, un atelier d’écriture en chantier, Ed Couleur livres, collection Je Contrepoints, Charleroi, 2010

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Laide…un texte fort de Italia Gaeta

Posté par traverse le 7 juin 2011


Une belle lecture à paraître dans la Revue Reflets Wallonie-Bruxelles (N°29)
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Un petit livre, qui porte loin…

Il nous est présenté comme un récit de vie. Mais Italia Gaeta est conteuse et le livre n’échappe pas à son talent de conteuse par le caractère outrancier des personnages et des situations. On y verrait plutôt un conte philosophique sur le thème de la laideur, considérée comme une tare, et de l’horreur qu’elle inspire à celui qui en est victime comme aux autres.
Cette petite fille, laide à faire peur, jusqu’à être qualifiée de monstre, rejetée par sa très belle mère –belle-mère ? – indifférente à son père, trop occupé aux affaires du royaume des adultes, vilipendée et insultée par les enfants, évitée par les adultes… cette petite fille ne trouve pas sa place dans la vie. Elle est laide. Et pour tous, elle n’est que ça.

Que faire de cette enfant ? La cacher, l’occulter, la nier – la tuer en pensée. Ou l’accepter, mais en niant sa laideur. Comme cette laideur lui colle à la peau jusqu’à l’os et qu’elle s’en rend vite compte, c’est encore une solution boiteuse. Sa grand-mère, la nonna italienne, qui l’appelle mia bella, ne lui est pas d’un grand secours puisque d’une certaine manière, elle se voile la face et trompe l’enfant en lui disant qu’elle est belle…Et la pauvre gamine demeure ce qu’elle est, ce qu’elle a toujours été : laide.

On l’a nommée Tempérance, un nom qui fleure bon le conte, mais la nonna l’appelle Esperanza, comme une formule magique annulant le maléfice. Face au mal, face à l’absence de regard et à l’absence d’amour qui tuent l’enfant dans l’œuf, la grand-mère se dresse comme la bonne fée salvatrice, qui l’aide à surnager pendant quelques années, jusqu’à ce qu’elle disparaisse, happée par la mort, et que la pauvre fille se retrouve amputée d’amour, et amputée d’elle-même puisque cette vieille femme était la seule à la considérer comme digne d’amour et d’intérêt.

Cette laideur, vécue jusqu’à l’os, est insupportable, insurmontable et mène au désespoir, à l’abjection de soi et, on peut le dire, à la folie. Presque à la folie furieuse car Tempérance-Esperanza fait peur, avec ses accès de violence tournée contre les choses, les gens quelquefois et surtout contre elle-même. La pauvre fille a une si mauvaise image de soi qu’elle ne peut que se mépriser et se vouloir avilie par la vie, à condition que ce soit elle qui le décide. Elle en vient à se piétiner elle-même pour éviter de se faire piétiner par les autres …

Bien sûr, le thème de la laideur et de la difficulté à la vivre est un fait de vie réel et fait même les beaux jours de tout un commerce de la beauté. Toutes les femmes et de plus en plus de messieurs se trouvent des îlots de laideur à gauche ou à droite. Mais ici, tout est poussé à l’extrême et c’est ce qui donne au récit une aura de conte. Ce désamour des parents, cette cruauté des étrangers, ce physique abominable… Une laideur aussi épouvantable aurait pu trouver amélioration en quelques soins faciles, épilation du mono sourcil et des joues duveteuses, correction des dents mal alignées, coiffure ultra-courte et désinvolte pour les cheveux hérissés, un peu d’attention pour éviter de ressembler à un loukoum… Au lieu de cela, on laisse proliférer la laideur, on la sublime même, quand les enfants maquillent la laide dans le style Satiricon de Fellini lors d’un goûter d’anniversaire – et cela fait rire les grands !! Si la laideur est insupportable, pourquoi la faire supporter à une enfant au lieu d’y remédier ?

Les seuls qui la supportent finalement sont des gens simples, moins sophistiqués et plus humains, des gens nature qui vivent dans la montagne en Italie, bien loin des diktats de notre société factice dominée par la publicité. Je veux parler de l’oncle, zio Umberto, curé de montagne un peu farfelu et bon enfant, qui accepte sa nièce comme elle est, qui accepte la laideur et l’impose à ses paroissiens. Lesquels, suivant cet exemple, accordent à la fille laide une sorte de tendresse… naturelle.

Nous voici donc dans un livre éclaté, fait de fragments de passé et de présent, de conte et de réalité, de souffrance et de bonheur volé, dont le fil conducteur est la souffrance due à la laideur, la souffrance d’une femme qui se fait appeler Hybride et n’arrive pas à se trouver.

Tout est forcé pour déranger au plus profond le lecteur, tout noir, tout blanc, tranché comme dans les contes – auxquels on fait parfois allusion, vilain petit canard, cygne pour la grand-mère. La laideur extrême de l’enfant, qu’on ne corrige pas, le rejet absolu par les parents, les insultes et harcèlements excessifs des autres, l’attitude résolument joyeuse de la fée-nonna – pensons à la bataille à coups de tomates mûres entre vieilles femmes !! Nous sommes à l’évidence dans le conte.

Mais à la différence du conte, nous n’avons pas la chute escomptée. Car la fin tout à fait énigmatique du récit nous laisse sur notre faim. Ni suicide de désespoir pour mettre fin au cauchemar et punir – ou soulager ? – les responsables ni rédemption par l’amour ou autre émerveillement… Seulement des questions et le nœud de souffrance inextricable de Laide, qui nous reste sur l’estomac. Voilà son véritable nom, sa seule identité. Laide.
Quelqu’un a-t-il pu penser qu’on pourrait lire l’aide ???
Cette fille appelle à l’aide depuis le début, prisonnière sous sa carapace.

Le message à lire entre les lignes de ce conte torturé ? La laideur, il faut la vivre. Et on ne peut la vivre sans l’aide de l’amour…

Isabelle Fable

Et un entretiens avec Edmond Morrel à l’occasion du Festival du Conte de Chiny où Italia Gaeta faisait la soirée d’ouverture avec son nouveau spectacle de contes.

Ecoutez Italia Gaeta et Gilles Gherailles au micro d’Edmond Morrel lors du 22ème Festival interculturel du conte de Chiny

On connaissait d’Italia Gaeta le dernier et émouvant roman qu’elle publie aux Editions Couleur Livres sous le titre de « Laide ».

Italia gaeta et gilles gherailles lors du 22ème festival interculturel du conte de chiny

On connaissait d’Italia Gaeta le dernier et émouvant roman qu’elle publie aux Editions Couleur Livres sous le titre de « Laide ». A Chiny, on la retrouve dans sa vocation première, celle de conteuse. Dans son Italie natale, celle du Sud, elle vient puiser les histoires qu’elle ré-invente pour nous les donner à écouter. Sur scène, elle danse, elle chante, elle dit et tout est juste, à propos, à l’exact endroit du cœur là où l’émotion entrelace la gravité, là où l’enchantement éclaire le monde depuis les millénaires des millénaires. Le spectacle qu’elle a présenté en ouverture du festival s’intitule « Amore ». Elle décline ce mot avec la complicité irradiante d’un musicien mime, Gilles Gherailles. L’interview est précédée d’un court extrait du spectacle. Italia nous donne aussi un extrait d’une chanson de son spectacle.
Edmond Morrel à Chiny, juillet 2011.

http://www.demandezleprogramme.be/Ecoutez-Italia-Gaeta-et-Gilles?rtr=y

Italia Gaeta – Laide – éd. Couleur livres – Collection je – 103 pages – 11 €

Commande en librairies ou à www.couleurlivres.be

L’auteure et l’éditeur (Collection Je, Daniel Simon) peuvent se déplacer pour des rencontres, lectures, …

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La petite fille tend la main à sa mère

Posté par traverse le 29 mai 2011

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La petite fille tend la main à sa mère qui téléphone en ignorant le monde, un homme marche lentement appuyé sur une canne et regarde la rue où filent des voitures assourdissantes de musiques, un cycliste roule au vent, son bébé arrimé au siège devant lui, des enfants crachent par terre, visages fermés et dos voûtés, une femme porte des sacs comme un âne ne le peut, des êtres se croisent les yeux baissés en pressant le pas, un chien tire une vielle dame vers le parc au bout d’une laisse infinie, des voitures en double file se moquent du temps commun, des jeunes filles si belles passent et repassent devant la friterie, des hommes sifflent, elles cambrent les reins, un jeune homme jette une cannette au pied d’une poubelle pleine, des femmes emmitouflées de noir marchent lourdement sur des ombres, un éclat de lumière frappe les façades et tout redevient rose, enfin.

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Le vent est tombé

Posté par traverse le 28 mai 2011

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Le vent est tombé. Des gens rient aux terrasses. Des enfants passent en tenant leurs parents par la main. Le soir est encore loin. Des désirs flottent dans les conversations qui ralentissent. Un verre se brise sur le sol. Les serveurs s’affairent dans le silence. Une femme pleure en pressant son mouchoir sur la bouche. Quelqu’un se lève et se rassied aussitôt en regardant les éclats près de sa chaussure. Un chien gémit sous la table. Une voiture passe en crissant. Un avion s’éloigne dans un ronronnement ondulé. Quelques gouttes de pluie sur les nappes de papier. Les nuages se dissipent. Le bruissement reprend et les serveurs balaient entre les jambes des clients. La femme téléphone en s’essuyant les yeux. J’ouvre mon livre, la guerre est finie.

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Les dernières nouvelles en provenance du Sazz’n'Jazz

Posté par traverse le 23 mai 2011

Les dernières nouvelles en provenance du Sazz'n'Jazz dans carnets bannercheckpoint

Chers amis et supporters de Checkpoint,

Nous en sommes, aujourd’hui lundi 23 mai 2011, au quatrième jour déjà de notre première édition du Festival Checkpoint. Une aventure qui a commencé sur les chapeaux de roues vendredi 20/05 par une soirée d’ouverture qui fut un magnifique moment de partage, de rencontre, en musique, en danse.

Samedi 21, second jour, nos ateliers accessibles à tous ont initié de nombreuses personnes à l’art de la ferronnerie, de la calligraphie, de la peinture sur eau, de la fabrication de tambourins. Et la soirée fut dans la même veine, lors du vernissage de nos expositions permanentes Flexi In-Security et Instabilisés, puis avec la projection du documentaire Les Batisseurs, suivi d’un concert détonnant et inoubliable du Sazz’n’Jazz Quartet. Dimanche, nos ateliers se sont poursuivis, tandis que la journée fut consacrée au théâtre, d’abord avec Lili la Brave, théâtre pour enfants, et ensuite avec Le Mariage de Laila, qui continue sa tournée triomphante en passant par le Checkpoint Festival.

Nous voudrions que chaque jour soit ainsi une rencontre réussie, une fête partagée, à l’image des ambitions du festival, qui s’est entièrement construit sur cette notion de la Rencontre, de l’Autre, et de l’Autre en soi. Afin que tout se passe de la meilleure façon, nous nous devons, au jour le jour, de vous informer du programme et des inévitables petites modifications de dernière minute qui peuvent intervenir et interviennent dans ce genre d’organisation.

Nous souhaitons donc vous communiquer de nouvelles informations concernant les activités des prochains jours.

Lundi 23 mai

15:00 La rencontre «La bande dessinée, art politique?» est annulée!
L’organisation de l’agenda des divers intervenants n’ayant pas pu être concilié dans des délais qui nous auraient permis de vous offrir une rencontre à la hauteur, nous avons préféré reporter ce rendez-vous à une date ultérieure. La seconde édition de Checkpoint Festival l’an prochain consacrera une journée complète à la bande dessinée et à toutes les innovations formelles et de fond qui se produisent dans le monde du 9ème art. Nous espérons alors convier à nouveau les grands talents qui s’illustrent dans cet art et vous offrir un programme d’une belle richesse.

18:00 Conférence: «Les Turcs dans la caricature et la bande dessinée, un siècle de représentation» par Alain Servantie
La journée se poursuivra ensuite comme prévu, avec la présentation par le passionné Alain Servantie qui se penchera sur l’image des Turcs dans la BD européenne et l’image de l’Europe sous le crayon des caricaturistes turcs. Vous verrez à cette occasion des planches historiques, issues de tout le 20ème siècle. La présentation sera suivie d’un débat réunissant des caricaturistes et des auteurs belgo-turcs.

20:00 L’Heure des Mots+Troupe Poétique Nomade
En soirée vous assiterez à une performance-rencontre inédite et inoubliable créée par Daniel Simon, un des auteurs belges les plus talentueux de notre époque. Un moment à ne manquer sous aucun prétexte! Et tout de suite après, nous bouclerons la soirée par les performances bien connues, et toujours riches en surprises, de la Troupe Poétique Nomade, poètes-performers et musiciens!

www.myspace.com/troupepoetiquenomade

Mardi 24 mai
Il était prévu que Sofia Yero, grand nom de la danse contemporaine et du flamenco, monte sur scène pour un show en commun avec N’Faly Kouyaté. Mais devant la richesse de leur travail, de leur œuvre, et de ce qu’ils souhaitaient offrir comme prestations au CheckPoint Festival, nous avons décidé, d’un commun accord, de scinder le show en deux partie, qui vaudront chacun leur pesant d’or!

18:00 Sofia Yero animera comme prévu un workshop de flamenco

21:00 Nomad Project, une formation très « checkpoint » réunie par Sofia Yero, avec Paolo Bartoletti au chant italien, Antonio Paz au chant flamenco, Dirk Vanderharst à la guitare électrique , Antonio Segura à la guitare flamenco, Alex Otero au cajon, Sofia Yero et Juan-Luis Reyes à la danse.

22:30 N’Faly Kouyaté & Dunyakan
Nous clôturerons cette soirée d’un concert unique du grand N’Faly Kouyaté, collaborateur régulier du projet Real World de Peter Gabriel, star de la kora, dont on s’accorde à dire qu’il en est le Jimi Hendrix, tant sa virtuosité ne connaît pas de limites! N’Faly Kouyaté nous offrira un répertoire essentiellement tiré de son nouvel album. Plus habitué des grandes scènes anglaises et américaines, l’artiste offrira avec ce concert plus intimiste mais pas moins volcanique, un rendez-vous rare aux amoureux de musique de notre capitale.
www.nfalykouyate.com

Nous nous réjouissons d’ores et déjà de vous rencontrer en grand nombre dans les prochains jours et nous ne manquerons pas de vous communiquer encore toutes les nouvelles informations nécessaires, heure par heure, depuis le front Checkpoint Festival, première édition!
Merci pour votre solidarité, merci de nous offrir votre si belle curiosité!

Kenan Görgün et Tanju Goban,
Pour le Festival Checkpoint.

Checkpoint Festival, c’est quoi?

A une époque où sont sans cesse discutées les questions de frontières, de nations, de religions, de régionalismes et autres, un festival qui se dédie à explorer la figure de l’Autre (sous toutes ses formes) s’impose comme une démarche aussi pertinente que nécessaire. Rencontre, recherche de l’autre, tentative de rapprochement, de partage, sont les notions qui guident les organisateurs dans leur envie d’offrir à la capitale bruxelloise un évènement qui soit à son image. Rencontre des langues, des cultures, des ethnies, mais également des formes d’expression.

Le Festival rassemble les formes d’art majeures, comme le cinéma, la musique, la danse, la littérature. Des expositions de sculpture, de peinture et de photographie, ainsi que des ateliers, en lien avec les thématiques de Checkpoint, se tiendront tout au long du festival.

Du 20 au 27 mai au Sazz’n'Jazz et le 28 mai à La Tentation (Bruxelles-Ville).

Sazz’n'Jazz (rue royale 241 – 1210 Saint-Josse)
La Tentation (rue de Laeken 28 – 1000 Bruxelles)

Le Festival Checkpoint a été conçu et préparé par l’écrivain Kenan Görgün et l’asbl KulturSanat
Le Festival est soutenu par la COCOF. Partenaires : Centre Bruxellois d’Action Interculturelle, La Tentation/Centro Galego de Bruxelas remerciements. Et avec la participation de Diversité sur scène, Maelström Réévolution.

Infos: Kenan Görgün 0486 518 036

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Performances/lectures/Musiques/Entretiens Checkpoint

Posté par traverse le 20 mai 2011

Lectures/performances ce lundi 23 mai…20h.

Je serai en entretien avec Edmond Morel (autour de L’Ecole à brûler, Je vous écoute et La Troisième séance, www.couleurlivres.be), avec des morceaux musicaux de Hélène Van Loo, dans la présence de Italia Gaeta (Laide, collection Je, www.couleurlivres.be) et de celle de Gérard Adam (écrivain, éditeur de Dans le Parc)…

Performances/lectures/Musiques/Entretiens Checkpoint dans carnets

Une performance : une lecture en direct et un film de 9 minutes « La dernière fois que ma mère est morte » de et avec Daniel Simon (une traversée filmée sur le genre masculin/féminin…Réalisation Daniel Simon, images et montage Jacques Deglas)

 dans carnets

DS et Jean Jauniaux

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Hélène Van Loo et DS



DS et JJ

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DS

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Italia Gaeta et DS

Photos M-T Jehasse.

Le texte en version numérique Calameo: Copier-coller, cliquer:

http://v.calameo.com/2.0/cviewer.swf?bkcode=000065005dd6bff35199f&langid=fr

Et ensuite … La Troupe Poétique Nomade….lectures, performances, poésie… (Maelström…production)

Invités et Micro ouvert !

ADRESSE :
SAZZ’N’JAZZ
241, Rue Royale
B – 1210 Bruxelles

J’y serai, je vous verrai peut-être, on en parlera, me réjouis…

http://www.cbai.be/resource/file/Evenements/CHECKPOINT_2011_press.pdf

www.cbai.be

LECTURES, ENTRETIENS, MUSIQUE….PERFORMANCES…

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Chekpoints…

Posté par traverse le 11 mai 2011

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Lundi 23 mai, 20h…
ADRESSE :
SAZZ’N'JAZZ
241, Rue Royale sainte-Marie
B – 1210 Bruxelles

J’y serai, je vous verrai, on en parlera, me réjouis…

http://www.cbai.be/resource/file/Evenements/CHECKPOINT_2011_press.pdf

www.cbai.be LECTURES, ENTRETIENS, MUSIQUE….PERFORMANCES…

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CHECKPOINT FESTIVAL

Posté par traverse le 5 mai 2011

CHECKPOINT FESTIVAL – Programme complet
par CHECKPOINT Festival, jeudi 28 avril 2011, 20:24

ADRESSE :
SAZZ’N'JAZZ
241, Rue Royale
B – 1210 Bruxelles

J’y donne lectures et performance le lundi 23 aussi en compagnie aussi de la Troupe poétique Nomade et de la musicienne Hélène Van Loo…Edmond Morrel fera le chef d’orchestre et avanti la musica…

Jeu 19/5

20h Concert : Rock night avec REDD (Turquie)

Ven 20/5

16h20h Tournée du train musical Checkpoint
(itinéraire exact bientôt ici !)

20h / Ouverture officielle du 1er Festival Checkpoint

21h30 / Film : « Lost Songs of Anatolia »

23h30 / Concert : Kadrievi

Sam 21/5

14-19h / Workshops & ateliers : Ferronnerie, Fabrication d’instruments de musique, sculpture, Caricature

19h / Vernissage expo « Flex-in-Security » (photo) & « Instabilisés » (sculpture, peinture)
Animation musicale by Brussels Street All Stars Orchestra

21h / Film : « Yadel » de Kenan Görgün : en présence du réalisateur et de l’équipe du film (sous réserve)

22h30 / Concert : Sazz’n'Jazz Quartet

Dim 22/5

14-19h / Workshops & ateliers, second jour

15-18h / Théâtre pour enfants : « Lili la brave » (Compagnie des Rêves), deux représentations en français et en turc

20h / Théâtre : « Le Mariage de Laila »

Lun 23/5

15-18h / Table ronde « La bande dessinée, art politique ? » avec Bernard Yslaire, Thierry Van Hasselt, Joe G. Pinelli, Xavier Lowenthal, Dante Bertoni. Elaboré en collaboration avec Thierry Bellefroid.

18H30 / BD & Caricatures : « Les Turcs dans la caricature et la bande dessinée: évolution et constantes d’une image » Présentation par Alain Servantie + table ronde avec Gurcan Gursel, Erdinc Utku, Ismail Dogan

20-23h30 / L’heure des mots, rencontre animée par Edmond Morrel (webradio Espaces Livres). Avec Daniel Simon, Edmond Morrel. Interludes musicaux par Hélène Van Loo.
+ La Troupe Poétique Nomade et ses inoubliables poésies performances!

Mar 24/5

18-20h / Flamenco Workshop avec Sophie Yero

21h / Danse show : Urban Nomads

Mer 25/5

14h30 / « Le monde en scène » projection du documentaire.
Table ronde : Quelle place pour les expressions culturelles minoritaires ? Performances en partenariat avec « Diversités sur scène » Modéré par Kenan Görgün.

20h / Concert : O.I.L. Emotional Rock.

21h30 / Soirée documentaire.
Ex-Voto de Caroline d’Hondt.
Taking back the bullets de Catherine Montondo.

En présence des réalisatrices.

Jeu 26/5

18h / Cuisines du monde. Avec Marisol Palomo (Centro Galego de Bruselas)

20h / Danses du monde: Luisa Gerdhaoui, la danse du cerceau ; Kunthea Ken, danse khmer (avec Dalhia Mees au violon) ; Sophie Yero, flamenco : Moises Lama, capoeira ; Ballet Monyoma, danses africaines ; Galicia Baila, danses galiciennes ; Kyung Hee Woo, danse coréenne (Dalhia Mees au violon), Nil Yogurtcu

Ven 27/5

14-20h / Marathon du Court-métrage. 6 h de projection non-stop.

20h / Photographie : Seba Asmaa – « Diversité à Schaerbeek ». Expo et rencontre.

21h30 / Concert : Zongora.

Sam 28/5

20h / Soirée de clôture du Festival Checkpoint.

ADRESSE :
LA TENTATION
Rue de Laeken 28
B – 1000 Bruxelles

Concert 1 : Raul Corredor Flamenco Quartet
Concert 2 : Kabbalah from the Balkans
Concert 3 : Ghalia Benali & Band

Dim 29/5

20h / SPECIAL GUEST Concert at Sazz’n'Jazz
KARGO/MASKOTT, the famous Turkish Rock Band.

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Demandez le programme…

Posté par traverse le 5 mai 2011

Une Radio web littéraire que vous connaissez peut-être…Bienvenue…
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(copiez le lien et ouvrez votre page Demandez le programme…)

http://www.demandezleprogramme.be/

- http://www.demandezleprogramme.be/Ecoutez-Daniel-Simon-au-micro-d?rtr=y
- résonance philo:

http://www.demandezleprogramme.be/Ecoutez-Daniel-Simon-en-resonance?rtr=y

- littérature

http://www.demandezleprogramme.be/Ecoutez-Daniel-Simon-au-micro-d,1197?rtr=y

Ecoutez Daniel Simon en résonance philosophique…

www.demandezleprogramme.be
Ecoutez Daniel Simon en résonance philosophique…, Daniel Simon répond à brûle-pourpoint à la proposition philosophique de Anne Deschamps, Les « Minutes Philo » d’ Anne Deschamps et Edmond Morrel…

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Le fiEstival #5 de la 5e Essence / Maelström

Posté par traverse le 29 avril 2011

J’y serai…Et vous?

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Grande attente pour cette 5e édition de notre plus grand événement annuel !
Le fiEstival #5 de la 5e Essence est bien route, mesdames et messieurs
!

Tout se trouve sur notre nouveau site internet www.fiestival.net

Il y aura cette année plusieurs particularités et nouveautés…

. Une programmation INDOOR à l’Espace Senghor qui se tiendra du Jeudi 12 au Samedi 14 mai… Plus de 50 artistes et poètes internationaux, des moments de convivialité comme la Banquet des poètes, des moments informels comme la Roue-Lotus des poètes et les Jams/micros ouverts où le public est invité à participer, des animations pour enfants, un concert de Daniel Hélin pour terminer en beauté les festivités…
Lien direct sur la page de la programmation INDOOR ICI

. Une programmation OUTDOOR ! Oui, pour la première fois les poètes et artistes envahiront/investiront la Ville de Bruxelles… et cela dès le dimanche 8 mai… Lectures, actes poétiques, impromptus, tout cela pour VIVRE POÉTIQUEMENT la ville….
Lien direct sur la page de la programmation OUTDOOR ICI

. Des Apéritifs à la Boutique maelstrÖm 4 1 4 ! Les 12 & 13 mai à 18h, juste avant les performances sur scène à l’Espace Senghor… Un peu de SUD voire d’Italie dans vos assiettes… histoire de commencer par un petit apéritif entre amis chaque soirée du fiEstival! Le Jeudi 12: Apéritif Toscan. Le Vendredi 13: Apéritif végétarien…

Et bien d’autres surprises que nous vous laissons découvrir sur notre programme…

ORGANISEZ-VOUS POUR VOS LOGEMENTS & POUR LE COVOITURAGE VIA LE FORUM DU SITE DU FIESTIVAL ICI

RÉSERVEZ dès à présent!

COMMENT? en téléphonant à l’Espace Senghor au +32(0)2.230.31.40

VENEZ CHERCHER VOS PASS 3 JOURS À 20 EUROS ! OÙ? À la boutique maelstrÖm 4 1 4, 364 chaussée de Wavre (piétonnier Place Jourdan, juste à côté de l’Espace Senghor) – tél.: +32(0)2.230.40.07 – info@fiestival.net

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Quand vous serez à compter les nuages

Posté par traverse le 29 avril 2011

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Quand vous serez à compter les nuages dans le souvenir du bleu ligné en vous et ne donnerez plus d’importance au fil de ces masses floconneuses qui vous tient debout, quand vous serez dans le lent effacement des traces éblouies, dans l’empilement des choses qui vous cognent au détour des secousses de l’âme, quand vous serez privés d’un avenir qui se déplie soudain dans la rosée ou l’herbe couchée du soir, quand vous aurez dans le regard le filet des sursauts qui vous tiennent debout, quand vous serez abruti de compassions comme des séquences fades, quand vous aurez des mains qui se ferment et se couvrent de moiteurs que vous preniez pour le désir des femmes et qui sont aujourd’hui des deuils à déplier lentement, quand vous serez efflanqué, perdu et en retard toujours sur le jour qui rattrape vos saccages, vos tombes et les fleurs qui y fanent, quand vous serez ignoré de votre propre clan, quand vous serez attentif à la soudaine obscurité dont vous êtes gardien, vous irez dans des landes fragiles, des babils incongrus, des fastes relégués, vous ouvrirez le jour dans de belles conséquences qui n’intéressent que vous et les ombres du bas.

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Lectures/musique/arts plastiques et deux anniversaires!

Posté par traverse le 28 avril 2011

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Español abajo / Nederlands beneden
(Invitation. Merci d’inviter vos amis)

Fleur de faille / Flor de falla / De Steenbreek in bloei

vous invite à fêter tous les printemps du monde autour de deux gâteaux d’anniversaire
le vendredi 6 mai 2011 à partir de 19h à l’excellent café-restaurant l’Imagin’Air, 6 place Fernand Cocq (Ixelles)*

Entrée gratuite. Dès 19h: accueil. Restauration possible. Début du programme dès 20h.

> Exposition et autoprésentation de KOOR, peintre-graffiteur issu du Bronx.

> Présentation et lecture d’extraits (proses, poèmes) de « Decidme cómo es un
árbol » (Dites-moi à quoi ressemble un arbre), le livre de « mémoires de prison et
de vie » de Marcos Ana, résistant antifranquiste emprisonné à 19 ans et libéré à
42 ans, dont l’histoire inspirera un film en préparation de Pedro Almodovar.
Audition d’un témoignage de l’auteur. Chansons et guitare par Silvia
Fernández. Langues (selon les cas): ES, FR, NL.

> Musique: Léon Laffut (piano), Coco Kunik (clarinette),…

> Lecture par Serge Meurant de ses poèmes (FR).

> Lecture par Daniel Simon d’extraits de son dernier ouvrage, « Dans le parc »
(proses, FR) et commentaires de l’auteur.

> Lecture (en FR) du 1er chapitre de « Myriam del carbón al fuego » (Myriam du charbon au feu), roman à paraître de Ana Fernández.
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> De 22h à 23h30: fiesta y peña pour un double anniversaire au sein de notre
équipe (Ana Fernandez et Pierre Ergo). Lectures de poèmes: Ana Fernández
(ES), Pierre Ergo (FR), Serge Noël (présentation de son recueil « La passe
magique », FR). Improvisations musicales: Léon Laffut, Coco Kunik,
Benjamin Pottel (guitare, qui accompagnera aussi plusieurs lectures au cours de la
soirée), – etc.

* Soirée privée sur invitation. Pour se rendre à l’Imagin’Air: bus 54 et 71 (Place Fernand Cocq),
métro ou bus 34, 64 et 80 (Porte de Namur).

(

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Costa Nova

Posté par traverse le 27 avril 2011

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Autrefois, je me postais aux fenêtres et je regardais vivre mes voisins aux yeux sombres et cruels. Ils se précipitaient, leurs besognes arrachées au rituel silencieux des journées sans espoir, aux meilleures places des balcons et des portes cochères. Ils vieillissaient dans l’aigre et le vacarme.

J’avais dix ans et je les craignais comme des tueurs. J’étais un enfant sans pardon, harponné par la révolte. Eux, vivaient sans conditions, convaincus au cinquième verre de bière que « ça ne nous rendrait pas le Congo! ».

La plupart sont morts, la bière continue de couler et le Congo s’éloigne.

Le monde n’a pas cessé de tanguer, de roule-bouler, de se crapahuter d’une épouvante à l’autre. Il me fallait prendre le large: partir pour ne pas cesser de revenir.

Parmi les lieux innombrables où je pouvais me perdre, c’est-à-dire me soustraire au jeu des reconnaissances et des conciliabules, c’est une langue de terre entre lagune et océan que j’ai choisie. Des pêcheurs de morue ancrent là avant les houles atlantiques qu’ils franchiront jusqu’à Terre-Neuve.

Les bateaux aux flancs rouillés mouillent dans des eaux noires que la lumière du matin allume comme du marbre gras. Des mouettes plongent dans cette mer métallique et crèvent la surface dans une syncope de déglutitions, de déchirements humides et de gifles. La brume tombe comme on ouvre un parapluie et la ligne des salines apparaît dans un alignement de morse où les longues s’effacent dans des brèves de plus en plus brèves.

Costa-Nova se dissoud lentement dans le brouillard du soir et mettra jusqu’à l’avant-midi pour émerger de cette parenthèse où le monde peut, pour un très court moment, être tenu à l’écart. Dans la maison, l’humidité salée gonfle les pages des livres déposés en désordre sur l’étagère. Les façades dressent leurs planches colorées jusqu’au toit. En bandes blanches et rouges, ou vertes, bleues ou jaunes, les petites maisons à balcon rappellent qu’il y a du Grand Nord qui est descendu jusqu’ici dans, dans les cales et les rêves éveillés des marins portugais. Au loin, dans des effluves qui effacent tous les détails de la réalité, des femmes avancent bizarrement cassées, les bras enfoncés dans la vase, allant de gauche à droite, ramenant des poignées de coquillages qu’elles jettent dans un panier sans relever la tête, palpant à nouveau les fonds glauques, sans interruption jusqu’à l’heure de la marée montante.

Là, dans ces longs intervalles de silence et de vent, je pense à la Belgique, à ses lagunes, à ses labyrinthes, à ses ciels imparables de beauté aussi alors que la lumière tombe lentement, de plus en plus lentement, jusqu’à extinction.

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Curieux dimanche Insectes 24 avril Sésame

Posté par traverse le 17 avril 2011

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La Revue parlée N°1

(relayée par l’image de Jacques Deglas et le son de Amina Harar pour Podcasts)

Comme dans toutes les bonnes revues:Un éditorial, des responsables de rubriques, un courrier des lecteurs,…

Donc, un avant-goût:

Edito: Des insectes et des hommes: malaise dans l’arrière-scène de notre monde. Après les dinosaures, nous, après nous, les insectes,…
Le nom toujours donné à l’humanité détruite: cloporte, vermine, cancrelat,…
Une protéine d’avenir, un partenaire nouveau pour l’homme (santé, médecine,…) et pourquoi pas le héros de notre in-humanité si fascinante…
La suite sur place…

Les insectes et le cinéma: Christian Van Tuijcom, cinéphile et passionné de ces recherches étranges que les cinéphiles affectionnent, nous mitonne une rubrique avec projections sur cette relation insectes-hommes que poursuit le cinéma de série B depuis…La Bombe…et les déclinaisons funestes du nucléaire. Oh pardon, il ne s’agissait pas d’actualité…

Insectes dans la littérature: des extraits, un parcours, que je ferai pour votre plaisir…

Un courrier des lecteurs pas piqué des…vers suivra… de 13h à 13h30

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Sur le principe de la fête familiale, la bibliothèque Sésame propose ce dimanche 24 avril 2011 un nouveau « Curieux Dimanche ». On ne change pas les bonnes habitudes : la bibliothèque, La Médiathèque et la ludothèque seront ouvertes exceptionnellement de 12h à 18h, avec l’abonnement annuel offert aux nouveaux inscrits pour la bibliothèques, de nombreuses surprises et cadeaux…

Un moment privilégié où toute la famille y trouvera son compte : rencontrer des auteurs, des dessinateurs BD, écouter un concert, assister à un spectacle, jouer en famille ou simplement s’installer dans un coin, écouter une histoire, lire un bouquin, le journal tout en sirotant un bon café ou une petite Kriek. Pour cette édition et à l’occasion de « Je lis dans ma commune 2011« , il y aura de nombreux chèques lire à gagner ! De plus, cette fois, nous rendrons hommage à la biodiversité et tout particulièrement au monde fascinant des insectes car de janvier à avril 2011, les bibliothèques ont proposé toute série d’animations sur le thème « Des insectes et des hommes« . Vous pourrez donc rencontrer des passionnés, des naturalistes, des associations de quartier, qui vous emmèneront à la découverte des insectes, de leur beauté, de leur fonctionnement social, de leur utilité pour l’homme, etc.

Vous aurez aussi l’occasion de rencontrer de nombreux auteurs et illustrateurs tels que Jean Baudet, Sylvie Godefroid, Jean-Luc Cornette, Patrick Verlinden…

Nous vous donnons dès lors rendez-vous le dimanche 24 avril 2011 à la bibliothèque Sésame.

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Dans le Parc à l’AEB

Posté par traverse le 16 avril 2011

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A l’Association des Écrivains belges, (Chaussée de Wavre, 150 Bxls), le mercredi 20 avril à 18h, Jean-Pierre Dopagne présente mon dernier livre Dans le Parc, éditions MEO. Vous êtes les bienvenus..

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DS et Jean-Pierre Doppagne
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Photos Pierre Moreau.

Dans Le Carnet et les Instants N°166

Dans le Parc à l'AEB dans carnets
Les mots pour dire le beau à travers le laid ou l’inverse

Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène… qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l’élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l’essentiel. Il ouvre également les portes d’univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s’engouffrer si il n’existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c’est l’immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties.
On y parle d’hommes, de coeur, de terre, de pluie, d’amour, d’absence… autant d’éléments qui composent nos vies.
Ces textes ressemblent à des tableaux ou à des moments fixés à jamais sur pellicule. Que disent ces regards, que font ces gens, où vont-ils, que regarde le soleil… autant d’interrogations qui nous entraînent loin et ça, c’est tout de même fantastique à vivre.

“Dans le parc”, c’est un lieu où l’on croise toutes sortes de gens, on observe et on imagine, on invente des histoires à ces gens (on a tous fait cela un jour ou l’autre), alors ça devient un vaste parc humain, un terreau de visages et de destinées dans lequel nous nous plongeons avec délice. Un délice qui peut se transformer en peur, car ce monde qui abrite justement tous ces gens que nous croisons n’est pas dénué de laideur et de brutalité. Les mots se transforment pour dire cela, pour créer un abri, pour décrire l’indicible. Ce monde, il a beau être parfois très moche, c’est tout de même celui dans lequel nous vivons. Le dépeindre, c’est aussi une manière de l’apprivoiser.
Retour alors à la beauté, à la grandeur des âmes et des choses. Pour le plus grand plaisir du lecteur !

par Sahkti, le 19 février 2011 (Genève)

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/25818

Le 15 février, Guy Stuckens lisait un extrait de « Dans le Parc », de Daniel Simon,
sur les ondes de Radio–Air libre (à écouter dans le Podfcast MEO/Historique de http://www.meo-edition.eu/historique.html

Le 15 février, Marilena Di Stasi a invité Daniel Simon et Gérard Adam à parler de leur dernier ouvrage sur les ondes de Radio-Alma-Brussellando
Daniel Simon, Dans le parc, Ed. M.E.O., 2011, 146p., 16 euros

« Une belle surprise que ces textes en prose, comme une traversée de notre aujourd’hui.
Qu’il parle d’hommes, d’oiseaux, de gestes, de ciel, le poète construit son univers dans une rythmique fluide, où les mots s’appellent, rejaillissent, s’inventent :

« Ce bruit dans la poitrine, comme un cheval qui frappe l’horizon de l’enfance, l’entends-tu se perdre dans le battement du sang? »
Les reprises anaphoriques créent une familiarité du texte et nombre de passages questionnent le réel sans jamais le réduire à la portion congrue.
L’auteur a un regard pour repérer l’insignifiant, le hasardeux, l’unique, et ses phrases coulent de source et de nécessité :

« Dans cette vitesse je ne peux plus aller sans le goût des haltes dans les sombres allées. Je marche dans les traces des promenades à faire et me plais à me perdre au détour de vifs éblouissements. »

Un lent et long apprentissage mène l’auteur à d’incessantes découvertes sur lui et le monde. Aussi sort-on de ces pages, mûri par l’écriture de son auteur, apte à saisir, dans le défilé des jours et des impressions, une matière qui soit comme un « livre ouvert », comme une « armoire (qui) libère des odeurs qui se bousculent et flottent dans la pièce, là du plomb fondu et des fumées de soufre, les pirates activent le feu, au-dessus des vols d’oiseaux sombres ».
Il faudrait citer tant de pages, qui offrent lucidité et ampleur, qui jouent d’expériences profondes, comme quand il s’agit de se retourner pour lire ce qui s’est offert à nous, même dans le doute, même dans la douleur.
L’homme qui parle dans ces pages sait de quoi il retourne et c’est tout l’intérêt de ces pages écrites comme au jour le jour.
Petite question, toutefois : pourquoi la page 126 reproduit-elle à l’identique la page 62? »

Philippe Leuckx in « Bleu d’encre » http://ecrits-vains.com/revues_litt/bleu_d_encre.htm

Daniel Simon – Dans le parc – Textes brefs – Ed. M.E.O. – 145 pages – 16 €

Des pensées qui passent, des sensations prises au filet des mots, qui viennent se poser sur les pages comme les gouttes d’une pluie serrée formant flaque au sol, surface lisse compacte, où les gouttes ne forment plus qu’un miroir unique, où chacun finalement perçoit le reflet de ce qu’il veut voir.
Le sens est fluctuant, pas toujours précisé, et les mots se succèdent sans interruption, souvent sans ponctuation, à en perdre le souffle. On plonge en apnée dans les tréfonds de la pensée et on se laisse souler aux confins du réel et du rêvé. Impossible à lire sans respirer, on étouffe, il faut se laisser couler dans la poésie sans les repères rassurants de phrases structurées, méthodiquement découpées. Accepter de se noyer.
L’auteur semble privilégier le flou, le vague, le non-vraiment-dit pour nous donner des impressions grâce à des images fortes. Littérature impressionniste-expressionniste ?
[…] le son des os qui machinent le temps et l’espace de ce jour, des brèves et des longues dans les SOS des âmes fatiguées, du fer et des chairs assemblées pour un long trajet, des silences soudains où la journée hésite à se remettre en marche […]
Ne cherchons pas la précision dans l’eau, il suffit de mettre le pied dans la flaque pour que change et frémisse l’eau dérangée par nos pas. Mieux vaut accepter la mouvance des mots et se laisser flotter à leur surface sans chercher de direction précise, se laisser aller à des impressions.
Des vagues, des ressacs, du silence, la nuit pique l’œil dans le soleil, ça repart d’un coup, sans nous, le livre est ouvert à la dernière page un chagrin vif nous prend, on lisse la couverture d’une main légère en regardant ailleurs tandis que s’éparpillent des phrases mises dans le bout à bout des chimères nocturnes.
Textes spontanés ? Ou travaillés en atelier ?

Isabelle Fable

(Reflets wallons)

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Là-bas il y a de la lumière

Posté par traverse le 29 mars 2011

Là-bas il y a de la lumière, dit-il.
Et il n’aimait rien tant
que les ombres qui flambaient en lui.

Là-bas il y a de la lumière,
du lait pour ma bouche,
du vin,
des champs, des greniers, des caves,
des nuages en chemises de soie,
des lumières où flottent des ailes bleues,
des rivières de mousse,
des lacs sur des montagnes froides,
de la foudre pour mon toit,
des odeurs sous les ongles,
là-bas, il y a de la lumière,
et c’est ici que je demeure
dans des lieux estompés
à l’abri des tempêtes et des anges perdus,
le nez contre la vitre
où mon haleine froide
fait peu à peu rideau
entre là
et ici.

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Troupe poétique Nomade, j’y donne lecture

Posté par traverse le 24 mars 2011

27/3/2011 la Troupe Poétique Nomade au Festival Passa Porta au VIA VIA ce 27 mars 2011…
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la TPN au Via Via au Festival Passa Porta à Bruxelles
à Bruxelles au Café VIA VIA
9 Quai de la Houille – 1000 Bruxelles
le Dimanche 27 mars à 16h31

La Troupe Poétique Nomade
vous invite pour une performance
analphaBétisation

Avec Daniel Simon | René Daumal | Tom Nisse & David Giannoni
Musiciens: Benjamin Pottel, Giulietta Laki, Gaetan Saint-Remy, Niko Span et Frédéric Monnoye + Micro-ouvert

Prix d’entrée: gratuit
Prix de sortie: Libre!

INFORMATIONS
+32(0)2.230.40.07 (Belgique)

Notez BIEN dans vos agendas les dates de notre prochain fiEstival de maelstrÖm reEvolution à Bruxelles : ce sera du 12 au 14 mai 2011 à l’Espace Senghor et dans toute la ville de Bruxelles!

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Une des obscénités du temps

Posté par traverse le 15 mars 2011

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Robert Varlez

Une des obscénités du temps, c’est de confondre tout dans le même souci de communiquer…donc de vendre…Reçu aujourd’hui…d’un centre culturel… »Alors que le printemps frappe à notre porte avec un soleil radieux, nous vivons dans la crainte d’une catastrophe nucléaire. Etrange paradoxe ! Que ceci ne vous empêche de fêter avec nous la langue française ! (…) »

Bien entendu, l’amalgame fait partie des terres basses de la communication. C’est là qu’échouent les résidus de valeurs, d’idées, de pensées et même d’émotions…Mais qu’importe, semble dire le Commerce de la culture, tout est support pour la chose à vendre, dit le dealer, tout est bon pour transporter ce qui viendra me donner l’illusion, dit le client et la culture, dans le même élan, se tend entre eux comme l’arc de triomphe de la Bêtise, qui est le nom familier de l’obscène.

Les donneurs de leçons, moralisateurs édifiés en sauveurs de planète, éternels tartufes des évidences, sont là, sur nos écrans, partout, vaticinant et montrant du doigt le péché des hommes qui est souvent de vivre peu et vite une vie sans chaire de vérité.

Les prêches dans l’ »entre soi médiatique » ont cette nouvelle odeur pestilentielle de sainteté des Anges verts…les « fous de Dieu » de notre temps.

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Nouvel An Poétique 2011 – 4e édition

Posté par traverse le 15 mars 2011

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J’ai le plaisir d’être publié dans cette anthologie, avec de belles plumes rassemblées pour l’occasion de ce Nouvel an poétique…
Maison de la poésie, 8, Place des Cloîtres à Amay

Thème : « de l’autre côté »

Une grande fête qui réunit des centaines de personnes dans nos locaux pour célébrer le passage à la nouvelle année poétique !

Verre de l’amitié, le livre en fête par la présentation de nos nouvelles publications (agenda poétique, livres collectifs thématiques), une scène ouverte à tous les Arts !

15h : accueil et verre de l’amitié
15h30 : présentation de la journée et des anthologies
16h : visite de l’exposition
16h45 : performances enfants
17h30 : le conte « Le cas des Touffu » – Mise en scène
18h30 : Concert Daniel Hélin
19h30 : 1er tirage tombola
20h : buffet et 2e tirage
21h15 : soirée Jam poético-musicale avec poètes et slammers qui présenteront la première anthologie de Slam publiée par nos soins.

Bienvenue à tous, venez nombreux !

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Errance à Kinshasa, un film de Jacques Deglas

Posté par traverse le 12 mars 2011

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Errance à Kinshasa, un film de Jacques Deglas. Une production TRAVERSE asbl, ce dimanche 13 mars sur Télébruxelles, en boucle, toutes les heures de 18h à 1h du matin (et lundi matin.)

Errance à Kinshasa, durée: 60′ Dimanche 13/03/11 à partir de 18h00.

Anita Van Belle, auteur de théâtre, vient d’assister à la représentation de sa pièce « Errance, le voyage intérieur de Patrice Lumumba » jouée par des comédiens de Kinshasa . A travers elle , nous découvrons l’extraordinaire santé intellectuelle de tous les intervenants du film, et ce malgré une situation matérielle désastreuse.

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Le montage propose un regard croisé entre le spectacle et la réalité.

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LA VIE ET L’ÉCRITURE

Posté par traverse le 4 mars 2011

‎ »Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense »
Baudelaire
Eva Kavian et Daniel Simon se livrent :

Mardi 8 mars à 20h à la Maison du Livre, rue de Rome, 1060 Bruxelles.

http://lamaisondulivre.be/ 02/5431220

Deux écrivains et animateurs d’ateliers d’écriture parmi les plus chevronnés en Communauté française publient chacun un livre sur leurs réflexions et pratiques d’animateurs. Quelle belle occasion de les accueillir sur scène, de recueillir les fruits de leurs expériences, de prendre le temps de les interpeller et peut-être, si vous le souhaitez, de vous faire dédicacer leurs ouvrages.

Eva KAVIAN, dans ce deuxième tome de Ecrire et faire écrire publié chez De Boeck et Duculot, poursuit et approfondit le travail entrepris dans son Manuel pratique d’écriture. Elle s’attache ici plus précisément à la narration. Qu’est-ce qu’une histoire ? Comment la construire ? Comment rendre un personnage vivant ? Qu’est-ce qu’un personnage de fiction ?

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Dans la partie pratique, l’auteure présente de nombreuses propositions d’écriture inspirées de 51 auteurs belges, de Charles de Coster à Xavier Hanotte en passant par Jacqueline Harpman ou Xavier Deutsch. Le livre est conçu pour les enseignants, mais s’adresse à un public bien plus large. Une jolie manière de découvrir des auteurs…

Eva Kavian, fondatrice de l’association Aganippé, a reçu en 2004 le prix de l’Académie des Lettres pour son travail dans le secteur des ateliers d’écriture et le prix Marcel Thiry 2006 pour son roman Le rôle de Bart.

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Pour Daniel SIMON, c’est lors de la troisième séance d’un atelier d’écriture que tout est en place : les relations, les exigences, les projets, les désirs de textes, les incertitudes et les tâtonnements inspirés…

Dans La Troisième séance, paru chez Couleur Livres, il relate ses observations et réflexions, ses interrogations, ses enchantements et les dynamiques qui se mettent en place dans le cadre des ateliers qu’il anime. Daniel Simon publie des poèmes, des nouvelles, du théâtre, des essais, anime des ateliers d‘écriture depuis les années septante, dirige la collection Je chez Couleur Livres.

Durant la rencontre, il nous fera découvrir les dessins de Christine Mobers, illustratrice de La Troisième séance.

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Dessin Christine Mobers

L’écriture, c’est ma vie

La rencontre sera ponctuée d’interventions de Thierry LEROY , secrétaire général de la revue Indications et éditeur de Parenthèse, la revue des ateliers d’écriture.

La soirée sera animée par Carmelo VIRONE , critique littéraire et écrivain.

Entrée libre

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Dans le parc

Posté par traverse le 27 février 2011


Dans le Carnet et les Instants n° 166

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Les mots pour dire le beau à travers le laid ou l’inverse

Superbe ouvrage composé de textes brefs écrits par Daniel Simon, poète, dramaturge, metteur en scène… qui excelle véritablement dans ce domaine. Je suis tombée sous le charme dès les premières pages, tant par la pertinence du propos que par l’élégance de plume des textes proposés. En quelques mots, Daniel Simon dit l’essentiel. Il ouvre également les portes d’univers tantôt grandioses tantôt plus démunis, entrées par lesquelles le lecteur pourrait s’engouffrer si il n’existait cette réserve de déflorer un monde mystérieux. Un réticence qui dure un temps, le temps nécessaire à la méditation, à la dégustation gourmande des perles qui émaillent le livre. Puis cet instant passé, c’est l’immersion en terre humaine, inconnue certes, mais familière par la justesse des émotions décrites et ressenties.
On y parle d’hommes, de coeur, de terre, de pluie, d’amour, d’absence… autant d’éléments qui composent nos vies.
Ces textes ressemblent à des tableaux ou à des moments fixés à jamais sur pellicule. Que disent ces regards, que font ces gens, où vont-ils, que regarde le soleil… autant d’interrogations qui nous entraînent loin et ça, c’est tout de même fantastique à vivre.

« Dans le parc », c’est un lieu où l’on croise toutes sortes de gens, on observe et on imagine, on invente des histoires à ces gens (on a tous fait cela un jour ou l’autre), alors ça devient un vaste parc humain, un terreau de visages et de destinées dans lequel nous nous plongeons avec délice. Un délice qui peut se transformer en peur, car ce monde qui abrite justement tous ces gens que nous croisons n’est pas dénué de laideur et de brutalité. Les mots se transforment pour dire cela, pour créer un abri, pour décrire l’indicible. Ce monde, il a beau être parfois très moche, c’est tout de même celui dans lequel nous vivons. Le dépeindre, c’est aussi une manière de l’apprivoiser.
Retour alors à la beauté, à la grandeur des âmes et des choses. Pour le plus grand plaisir du lecteur !

par Sahkti, le 19 février 2011 (Genève)

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/25818

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